--KAPAK ARAÞTIRMA kopya - Kültür ve Turizm Bakanlığı

fonction. L’hypothèse d’un temple n’est pas à exclure. Dans une deuxième phase d’occupation
le plan est conservé dans ses grandes lignes mais la colonnade est remplacée
ou obturée par des murs composés de matériel en remploi mais réalisés cependant
avec soin.
IV La Nécropole Méridionale
Les vestiges des bâtiments funéraires composant la nécropole située au sudouest
du rempart s'étagent sur trois niveaux, dont le plus haut n'est qu'à quelques mètres
sous le rempart. Les structures semblent toutes construites sur le même plan. Elles
sont formées d'un soubassement en podium à degrés Les deux premiers niveaux
de ce socle sont constitués d'un bourrage calcaire hétéroclite recouvert d'un placage
de blocs de marbre proprement apprêtés et scellés les uns aux autres par des agrafes
au plomb. On trouve de nombreux éléments de banquettes encadrées par un relief
de patte de lion. La partie supérieure, couvrante, prend la forme d'une base pleine,
parfois décorée. Enfin l'ensemble du système est dominé par un large sarcophage.
Ces derniers sont malheureusement très mal conservés en place. Seuls les bâtiments
7 et 10 offrent encore des vestiges de cuves in situ. Celles-ci semblent toutes appartenir
au type connu de reliefs à guirlande. Les quelques fragments apparents indiquent
qu'il s'agit ici d'un type dépouillé, à décor lisse ou au mieux à guirlande cannelée.
Cependant d'autres sarcophages, déplacés et retrouvés hors contexte montrent des
cuves portant à leur base une moulure alternant doucines, perles et pirouettes et ligne
d'oves. A noter que dans certains cas ce niveau peut être surmonté d'une dernière assise
moulurée. Ces reliefs sont interrompus sur chaque côté par deux tenons dont la
fonction semble purement décorative.
Parallèlement deux couvercles ont été repérés. Ils présentent une section à double
pente encadrée en façade par un acrotère central et deux latéraux Leur face interne
est concave et porte en bordure un relief symétrique inversé à celui des cuves.
Dans la plupart des cas les cuves présentent un fond plat. Il peut arriver cependant
qu'elles soient supportées par quatre pieds triangulaires taillés dans la masse, dont
certains portent des décors d’oves et volutes. Dimensions de la cuve: 2,7x1,4 m., les
côtés ont été brisés; couvercle 2,4x1,36 m.).
Il semble que cette nécropole ait aussi compris des structures de taille nettement
plus importante. A l'ouest de la terrasse supérieure, contre le bâtiment 2, on note
la présence d'imposants orthostates conservés in situ. La partie centrale a disparu
mais quatre blocs de plus de 1,40 m. (on ignore leur limite inférieure) sont encore dressés
et portent les marques de scellement au plomb. Un second bâtiment n'est perceptible,
quant à lui, qu'à travers des blocs épars mis au jour en bas des terrasses (frises
doriques et fragments de plafond à caisson portant des décors floraux).
Le matériel retrouvé en surface est relativement homogène et couvre une période
établie autour du Ier siècle ap. J.-C.
Outre l'intérêt stylistique et architectural qu'offre la présence d'une telle nécropole
(une vingtaine de monument ou sépultures repérés à de jour), elle permet aussi
de dessiner un peu mieux la trame urbaine de la ville. En effet, ces grands ensembles
funéraires étaient le plus souvent placés le long des voies d'accès et faisaient l'objet
d'une véritable mise en scène.
A proximité, hors contexte et parmi d’autres éléments décorés, a été découverte
une tête de statue représentant les trois visages de la déesse Hécate (Ph. 2). On
rappellera les liens de cette déesse avec le monde infernal et donc sa relation avec les
défunts, mais aussi le fait que nous sommes dans une cité dont le territoire jouxte celui
de Stratonicée où se trouve le principal sanctuaire d’Hécate. Cette influence de la
grande voisine est démontrée par d’autres manifestations (par exemple la dédicace à
Zeus de Panamara publiée par L. Robert).
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