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07.02.2013 Views

Critères diagnostiques L’épisode maniaque selon les critères diagnostiques du DSM IV [3] couvre une période délimitée dans le temps d’au moins une semaine pendant laquelle l’humeur est élevée de façon anormale et persistante, ou d’une autre durée si une hospitalisation est nécessaire. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur 3 des 7 symptômes suivants doivent persister avec une intensité suffisante: - augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur - réduction du besoin de sommeil - plus grande communicabilité que d’habitude ou désir de parler constamment - fuite des idées ou sensation subjective que les pensées défilent - distractibilité par des stimuli extérieurs sans importance ou insignifiants - augmentation de l’activité orientée vers un but social, professionnel, scolaire ou sexuel - engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences dommageables. La notion de durée devient floue si une hospitalisation est nécessaire et vient compliquer singulièrement le diagnostic de manie. Ainsi des malades qui ont des symptômes d’intensité identique, vont être hospitalisés, ou non, ce qui atténuera la différence entre le diagnostic de manie et celui d’hypomanie. On peut par ailleurs considérer l’hypomanie, forme clinique atténuée de la manie. Dans ce cas la période est-elle aussi nettement délimitée, l’humeur est élevée de façon persistante, expansive ou irritable, clairement différente de l’humeur non dépressive habituelle et ce, tous les jours, pendant au moins 4 jours. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur qui est seulement irritable, au moins trois des symptômes vus précédemment dans le cadre des critères diagnostiques de l’épisode maniaque ont persisté avec une intensité significative; il s’agit alors des mêmes symptômes que pour l’accès maniaque [7]. Par ailleurs l’épisode maniaque peut survenir dans le cadre des différents aspects que présente le trouble bipolaire : - dans le type I, le sujet a présenté soit des épisodes maniaques, soit des épisodes dépressifs majeurs[5]. - dans le type II, le malade a présenté des épisodes dépressifs majeurs récurrents et au moins un ou plusieurs épisodes hypomaniaques[6]. - dans le type III, le malade a présenté des épisodes dépressifs majeurs récurrents avec un ou plusieurs épisodes hypomaniaques induits pharmacologiquement. Il existe une forme particulière de l'épisode maniaque qui est la manie délirante qui comporte à la fois les caractéristiques de l’accès maniaque auxquelles s’ajoutent des troubles psychotiques congruents à l’humeur. 2

Enfin dans le cadre de l’épisode mixte, les critères d’un épisode maniaque ou d’un épisode dépressif majeur sont réunis, à l’exception du critère de durée, et cela presque tous les jours pendant au moins une semaine[8]. La perturbation de l’humeur est suffisamment sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou des activités sociales ou des relations interpersonnelles, ou pour nécessiter l’hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou il existe des caractéristiques psychotiques. Critères d’inclusion A priori, ne devraient être inclus que des malades présentant uniquement un trouble bipolaire de type I. Cependant, il peut être discuté de la possibilité d’inclure des malades présentant des troubles de type hypomaniaque dans le cadre d’une bipolarité de type II ou d’une bipolarité de type III (tableau II). Il reste cependant la question de l’inclusion dans un essai clinique des malades présentant un premier accès maniaque, cette inclusion serait théoriquement possible mais ils sont peu nombreux. Par ailleurs ces malades posent le problème du diagnostic différentiel avec les troubles schizo-affectifs. Leur inclusion obligerait à alourdir considérablement les études, puisque qu’il faudrait associer deux outils d’évaluation: Y-MRS [9] et SADS-C[10] (tableau III). L’inclusion des malades présentant un premier épisode n’a d’intérêt que dans le cadre des études courtes évaluant le traitement de l’accès maniaque (étude sur 6 semaines). Un autre problème est celui posé par la comorbidité, en effet 17 à 35% des malades bipolaires présentent une comorbidité avec le trouble anxiété généralisée (TAG), 19 % avec les attaques de panique, 9 % avec le trouble obsessionnel compulsif (TOC), 20 % avec l’anxiété sociale. Ces comorbidités peuvent-elles influencer la réponse à la thérapeutique ? Dans la pratique il est difficile d’inclure ou d’exclure ces malades dans la mesure où l’observateur ne connaît pas forcément les antécédents psychiatriques de ceux ci. Le MINI mental test en pré-screening pourrait être utilisé permettant ainsi la distinction entre les troubles comorbides pré-existant à l’accès maniaque et les troubles associés existant pendant l’accès maniaque. Cependant, l’utilisation du MINI mental test [11] ne se prête pas à l’évaluation des comorbidités dans la manie délirante. Dans ce cas le MINI mental test pourrait être utilisé dés la disparition de la symptomatologie délirante. Quelle durée envisager pour l’épisode aigu ? La plupart des études sont effectuées pendant une durée de 4 semaines que les malades soient hospitalisés ou non. Bien que les troubles maniaques s’améliorent en général assez rapidement pour un très grand nombre d’ entre eux, d’une part il peut s’agir d’une simple rémission, d’autre part il est difficile de savoir à l’avance s’il s’agit d’un malade cycleur lent ou rapide (plus de 4 cycles par an), ce dernier ayant une humeur particulièrement labile. Par ailleurs il est 3

Enfin dans le cadre <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> mixte, les critères d’un épiso<strong>de</strong> maniaque ou d’un épiso<strong>de</strong><br />

dépressif majeur sont réunis, à l’exception du critère <strong>de</strong> durée, et cela presque tous les jours pendant<br />

au moins une semaine[8]. La perturbation <strong>de</strong> l’humeur est suffisamment sévère pour entraîner une<br />

altération marquée du fonctionnement pr<strong>of</strong>essionnel ou <strong>de</strong>s activités sociales ou <strong>de</strong>s relations<br />

interpersonnelles, ou pour nécessiter l’hospitalisation afin <strong>de</strong> prévenir <strong>de</strong>s conséquences<br />

dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou il existe <strong>de</strong>s caractéristiques psychotiques.<br />

Critères d’inclusion<br />

A priori, ne <strong>de</strong>vraient être inclus que <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s présentant uniquement un trouble<br />

bipolaire <strong>de</strong> type I. Cependant, il peut être discuté <strong>de</strong> la possibilité d’inclure <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s présentant<br />

<strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> type hypomaniaque dans le cadre d’une bipolarité <strong>de</strong> type II ou d’une bipolarité <strong>de</strong><br />

type III (tableau II). Il reste cependant la question <strong>de</strong> l’inclusion dans un essai clinique <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s<br />

présentant un premier accès maniaque, cette inclusion serait théoriquement possible mais ils sont<br />

peu nombreux. Par ailleurs ces mala<strong>de</strong>s posent le problème du diagnostic différentiel avec les<br />

troubles schizo-affectifs. Leur inclusion obligerait à alourdir considérablement les étu<strong>de</strong>s, puisque<br />

qu’il faudrait associer <strong>de</strong>ux outils d’évaluation: Y-MRS [9] et SADS-C[10] (tableau III).<br />

L’inclusion <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s présentant un premier épiso<strong>de</strong> n’a d’intérêt que dans le cadre <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s courtes évaluant le traitement <strong>de</strong> l’accès maniaque (étu<strong>de</strong> sur 6 semaines).<br />

Un autre problème est celui posé par la comorbidité, en effet 17 à 35% <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s bipolaires<br />

présentent une comorbidité avec le trouble anxiété généralisée (TAG), 19 % avec les attaques <strong>de</strong><br />

panique, 9 % avec le trouble obsessionnel compulsif (TOC), 20 % avec l’anxiété sociale.<br />

Ces comorbidités peuvent-elles influencer la réponse à la thérapeutique ?<br />

Dans la pratique il est difficile d’inclure ou d’exclure ces mala<strong>de</strong>s dans la mesure où<br />

l’observateur ne connaît pas forcément les antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques <strong>de</strong> ceux ci. Le MINI mental<br />

test en pré-screening pourrait être utilisé permettant ainsi la distinction entre les troubles<br />

comorbi<strong>de</strong>s pré-existant à l’accès maniaque et les troubles associés existant pendant l’accès<br />

maniaque. Cependant, l’utilisation du MINI mental test [11] ne se prête pas à l’évaluation <strong>de</strong>s<br />

comorbidités dans la manie délirante. Dans ce cas le MINI mental test pourrait être utilisé dés la<br />

disparition <strong>de</strong> la symptomatologie délirante.<br />

Quelle durée envisager pour l’épiso<strong>de</strong> aigu ?<br />

La plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sont effectuées pendant une durée <strong>de</strong> 4 semaines que les mala<strong>de</strong>s<br />

soient hospitalisés ou non. Bien que les troubles maniaques s’améliorent en général assez<br />

rapi<strong>de</strong>ment pour un très grand nombre d’ entre eux, d’une part il peut s’agir d’une simple rémission,<br />

d’autre part il est difficile <strong>de</strong> savoir à l’avance s’il s’agit d’un mala<strong>de</strong> cycleur lent ou rapi<strong>de</strong> (plus <strong>de</strong><br />

4 cycles par an), ce <strong>de</strong>rnier ayant une humeur particulièrement labile. Par ailleurs il est<br />

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