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Pour définir les critères d'inclusion, il convient donc d'essayer de lier un ou des symptômes à
une cible pharmacologique : sérotonine, dopamine, glutamate ou autre.
Deux faits biologiques sont en effet établis, la plupart du temps des malades présentent des
concentrations sanguines élevées de sérotonine laissant penser qu'ils présentent un trouble du
métabolisme du tryptophane. Une autre hypothèse serait la présence d'un trouble glutamatergique.
Il semble donc logique de faire un inventaire des symptômes puis inclure les malades dont le
symptôme prédominant est facilement repérable ou évaluable. Le problème étant que les
symptômes les plus fréquents ne sont pas spécifiques de la maladie (agressivité, stéréotypies, par
exemple). La qualité du diagnostic dépend largement de la standardisation.
L'outil le plus adapté semble être: Austism Diagnostic Interview-revised (ADI-R, 1994) c'est
un questionnaire de 111 items long à remplir (2 à 3 heures). Il existe aussi une version courte.
Critères d'évaluation
L'ADI-R fait à la fois office d'outil-diagnostic et d'outil d'évaluation. Les items étant en effet
cotés de 0 à 3. Par ailleurs, l'ADI-R est divisé en sous-échelles pour évaluer les altérations des
relations sociales, la communication et les conduites respectives. Cet outil est, en revanche, peu
utile pour évaluer les autres troubles tels que le "Pervasive Developmental Disorder" (PDD) et le
syndrome d'Asperger.
Pour évaluer la sévérité du trouble, la CGI n'est pas suffisamment sensible.
On peut utiliser la CY-BOCS qui est utilisée habituellement dans l'OCD, pour évaluer les
conduites respectives. Cette échelle est utilisable à condition que les écarts intercotateur soient
voisins de 15 %.
D'autres outils d'évaluation peuvent être utilisés lorsque l'échelle d'irritabilité d'Aberrant
(ABC) qui est une échelle comportementale remplie par les parents ou l'accompagnateur. Il s'agit de
caractériser les symptômes cibles et notamment les 2 symptômes qui préoccupent le plus
l'entourage. Chez l'autiste les mesures cognitives sont difficiles à effectuer à cause du Q.I. bas et à
cause de l'agressivité et de l'hyperactivité.
L'observation directe (RITVO-FREEMAN REAL LIFE RATING SCALE) (2) mesure les
symptômes les plus importants et les plus communs, elle permet de suivre une évolution notamment
lors de l'emploi de médicaments antipsychotiques.
Il serait important de définir les malades répondeurs en continuant la CGI avec une
diminution de 25 % à l'échelle d'irritabilité (ABC).
Proposition pour étudier un médicament dans l'autisme
A défaut de spécificité d'action, il serait pertinent d'évaluer les différents antipsychotiques
dans l'autisme : clozapine, rispéridone, olanapine, etc. En se focalisant sur un symptôme cible, en
espérant que l'activité plus ou moins spécifique de ces substances sur un sous-type de récepteur.
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