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imaginea republicii moldova în străinătate - Biblioteca Naţională a ...

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Ştiinţa literaturiilum este problema modernizării şi adiferitelor viziuni modernizatoare,care se întâlnesc în acest spaţiu înperioada interbelică. Un alt subiectfascinant al volumului se referă lacontroversele generaţionale din Basarabiaşi RASSM, care sunt tratatede autor în termeni sociologici şi,deci, opuşi unei judecăţi „valorice”,încă atât de prezentă în istorianoastră literară. Este incontestabilmeritul lui Petru Negură, că a folositmetoda sociologică pentru aelucida o problemă istorică. În acestsens, volumul este un exemplu de„multidisciplinaritate” în acţiune.Totodată, chiar dacă mesajul cărţiipoate părea „provocator”, ar trebuisă încercăm să depăşim viziuneamaniheistă asupra relaţiilor dintreintelectuali şi putere în regiuneanoastră.«Contrairement aux personnalitésmarquantes de la générationprécédente, formées à l’école russeet révolutionnaire, mais qui avaientévolué vers des positions traditionalisteset nationalistes roumainesaprès la réalisation de l’union,ils sont plutôt modernistes, dans lesillage de la vogue postsymboliste,et plus radicaux. Sur ce dernier point,ils sont sur la même longueurd’ondes que leurs confrères roumainsde la même génération. Si le pôlefascisant joue un rôle central chezces derniers, le discours des Bessarabiensrelève davantage du populismede gauche”. (P. 99).“28 juin 1940, suite au traité Molotov-Ribbentrop,la Moldavie orientale,plus connue sous le nom deBessarabie, est annexée par l’URSS.Les autorités roumaines ont quatrejours pour se retirer. Préfets et instituteurs,notables et intellectuelsde renom, se réfugient dans la Roumaniedans ses nouvelles frontières.Parmi eux, des écrivains : 50 sur les60 que comptait l’Union des écrivainsbessarabiens (UEB). Ceux quirestent décident de collaborer avecleurs confrères transnistriens regroupéseux aussi au sein d’une Uniondes écrivains moldaves (UEM),dans la petite République autonomesocialiste soviétique moldave (RAS-SM) fondée en 1924 par les bolcheviquesdans la perspective de larécupération de cette ancienne provincetsariste réunie à la Roumanieà la faveur de la révolution russe de1917. Des écrivains appartenant àdeux autres « catégories » se joignentà l’UEM : les « allogènes », enfait les Roumains juifs ou issus defamilles de confession juive, plus oumoins communisants et ayant subil’antisémitisme d’Etat roumain etles militants chevronnés du Particommuniste roumain, clandestindepuis 1924. Les premiers sont unedizaine, les seconds deux seulement.Tous ces nouveaux venus à l’UEMont en commun le fait d’avoir faitdes études supérieures en Roumanie,alors que leurs collègues transnistriensont été formés en URSS justementdans le cadre de la RASSMappelée à s’élargir à l’ouest. Parmices derniers, les non-Moldaves -c’est-à-dire surtout des Juifs (selonle critère de nationalité soviétique)et des Ukrainiens - sont majoritaires.La plupart sont moins cultivéset maîtrisent mieux que les nouveauxvenus bessarabiens le « parlersoviétique » mais moins bien la langueroumaine” (p. 145).„Enfin, il y a le hiatus évident entrele régionalisme culturel professépar les membres de la rédaction deViata Basarabiei et celui cultivé parles écrivains moldaves soviétiquessous la direction du PCUS. Commentexpliquer le ralliement sansréserves des premiers aux positionsdes seconds ? A elles seules, les convergences,limitées, en matière derégionalisme ne suffisent pas pourexpliquer de manière satisfaisantela volte-face des anciens de ViataBasarabiei, tandis que sur le planpolitique, comme le rappelle P. Negura,c’est le « mépris à l’égard del’administration roumaine », et nonpas l’attachement idéologique qui ajoué le rôle déterminant “(p. 185).“Plutôt que sur le groupe le plusénigmatique des écrivains bessarabiensqui allaient devenir des héros pourles uns (les Moldaves soviétiques) etdes traîtres pour les autres (les Roumainsnationalistes), l’auteur conclutpar une remarque d’ordre plusgénéral, particulièrement pertinente: « Tout en restant persuadés dela communauté du patrimoine culturelentre Moldaves et Roumains,les écrivains –surtout les écrivainsofficiels – continuent à travaillerà l’éducation et à la consolidationd’une identité moldave à contenu« soviétique ». La dissonance entrele discours de façade et le discourspour-soides écrivains moldavessur les éléments supposés constituerl’identité moldave recoupe unerupture qui s’élargit avec le tempsentre le sentiment d’appartenancecultivé en privé par l’élite culturellemoldave, qui explose à partir de laperestroïka, et la perception de soides masses de Moldaves soviétiques,éduquées à se percevoir comme tellespar cette même élite culturelle.” (p.351)Imaginea Republicii Moldova în străinătate 93

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