Nr. 1 (10) anul IV / ianuarie-martie 2006 - ROMDIDAC

je parle d’Elle, de ce que Lui ou un autre ne saurait être
soit le chant, la douleur et le saut dans la pierre,
notre pas hésitant le long du sombre chemin
Elle s’évade en même temps
que roule la monnaie de la parole dentelée
Elle tient le sens dans la main:
le naturel, le lieu où Il pourrait se retrouver
pour Elle des parents viendraient au monde
Elle, brillant secret du temps ou larme du rocher
alors que moi je reste le pauvre fou de sa garde
et voici que le nom ne l’a pas encore retrouvée
Le deuxième chant
Lui:
je tiens dans ma flamme trois éclats
je voudrais offrir mon aile
car dorénavant, là où Elle demeurera
les ailes sont devenues inutiles
ici il n’y a pas de place pour la soif,
il n’y a que de l’eau
il n’y a pas de place pour la faim, mais des épis
et aucun œil ouvert, de la lumière seulement
depuis toujours la charge devanπa le porteur
et l’Elue ignore ce qu’est la honte
je dois terminer l’éloge des ~mes sans ~ge et sans nom,
l’épopée des soldats galopant vers le lever du jour,
vers le devenir de l’oiseau
la couleur est embellie et le regard descendu
puissant, le Tout peut être aperπu dans l’infime
Elle s’est engouffrée dans la chute
et s’est cachée d’elle-même pour se reconna\tre tardive
et oubliée, en se heurtant à la feuille de vigne
je voudrais changer, pour la rejoindre,
ma parole en puissance, mais je n’ose pas
la lumière demeure dans le sombre et nous l’appelons
aurore
ma bien-aimée reste cachée au-delà des yeux
je suis un battement de son cœur, l’air qui l’entoure
dans l’attente pesante de chaque l’instant
le vent qui pousse le sentiment vers l’~tre de la vie
me reconna\t tel son vilain enfant
et il me bénit:
«c’est l’heure où l’on est affamé, c’est l’heure
EX PONTO NR.1, 2006
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