Nr. 1 (10) anul IV / ianuarie-martie 2006 - ROMDIDAC
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EX PONTO NR.1, <strong>2006</strong><br />
60<br />
il n’y a pas de hasard dans l’éclair d’où je viens<br />
je sème la semence de l’impossible fruit<br />
la fable tel le ciel n’a ni début ni fin<br />
on les conna\t toujours à mi-chemin seulement<br />
soudain le hasard est chassé de l’écrit<br />
et ne sachant être lu comme mémorable drame<br />
le verbe libéré des forces du bien et du mal<br />
s’apprend par cœur avant de devenir récit<br />
le hasard est chassé de l’écriture, levain<br />
les montagnes tremblent, les eaux déployées<br />
l’Elue jette l’ancre dans le présent puissant<br />
les temps vont bientôt changer de place<br />
le monde où nous pénétrons est le simple mot décor<br />
le ma\tre dont je suis le messager se nomme<br />
parole – le naufrage de l’~me, champ de bataille<br />
ou danse douloureuse détentrice de saints sacrements<br />
victoire que zélés nous abjurons<br />
pays où nous retournerons après la vieillesse<br />
vous êtes ce que les masques montreront bientôt<br />
vous avez été ce qu’ils sont<br />
une fois franchi le seuil,<br />
l’étonnement devient conscience<br />
le matin d’aujourd’hui lézarde la porte de demain<br />
ce qui suit n’est que souvenir<br />
la montagne s’approche<br />
et j’accueille son heaume culminant<br />
les montagnes tremblent, les eaux déployées<br />
Elle jette l’ancre dans le présent puissant<br />
les temps vont bientôt changer de place<br />
Le premier chant<br />
le premier ange…<br />
Elle donne toujours quelque chose au jour<br />
d’herbe, l’~me de l’élue s’étend sans arrêt<br />
n’étant plus la même, n’étant pas encore une autre<br />
le Temps mord,<br />
nécessité pressante de posséder du temps<br />
et de sa morsure jaillit la lumière<br />
nous sommes dans le présent,<br />
donc nous sommes magnifiques<br />
surgissant toujours par la porte suprême<br />
en contre-bas, à nos pieds, restent les autres temps fous<br />
le monde n’est qu’un simple décor aux yeux du mot monde