OPERE COMPLETE
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PETRECERILE TARANULCI 349 Danube, la petite calotte rouge des Orientaux, le fez, remplace parfois, chez les homities, le bonnet national en peau de mouton, ceiciula. Autrefois, dans les villes, presque chaque corporation d'industriels avait son costume traditionnel; la noblesse meme (les boyards) et les fonctionnaire portaient des vetements orientaux dont l'ampleur disgracieuse excite l'hilarite de la generation actuelle; les commercants et les artisans avaient chacun leurs habits distinctifs. Aujourd'hui cet usage disparait, et l'on adopte presque generalement le costume europeen ; a. peine si ion trouve encore, chez les pêcheurs, les bouchers, les tanneurs, et chez quelques autres corporations de grosses industries, tin costume special en gros drap bleu fonce. Les barbiers, qui s'habillaient jadis d'une elegante tunique en fine etoffe de laine, A pans froncés, n'ont conserve de leurs usages anciens que certaines industries et aptitudes qui leur sont encore particulieres, comme la fabrication des filets de peche, l'élevage des sangsues et des rossignols, et le talent de jouer de la guitare. Les pretres et les moines se distinguent encore par leur costume flottant en étofres noires ou brunes foncees ; ils portent les cheveux et la barbe longues; leurs bonnets en feutre sont des chapeaux européens auxquels. ii manque les bords, et gulls recouvrent, pendant les ceremonies de roffice, avec de grands voiles en gaze noire. L'habillement des religieuses est A peu pres le meme que celui des moines, avec la difference que celles-ci cachent leurs cheveux sous une petite toque voilee. Enfin, parmi les originalites costumieres de la Roumanie, ii faut citer les juifs avec de long cheveux en tire-bouchon, ainsi que leur barbe, coiffés d'une espece de bonnet de grenadier en fourrure, et couverts de longues soutanes noires serrees sur le corps. Les femmes juives portent le costume qu'elles ont dans tout l'Orient. Qu'on ajoute aux divers habillements indigenes pue nous venons d'espuisser, ceux des étrangers de toutes races, Albanais, Madgyares, Grecs, Russes, Bulgares, Turcs, Europeens de l'Occident etc. et l'on pourra peine se faire une idee de la diversité de costumes que l'on a roccasion de voir, meles ensemble, dans les rues des villes de la Roumanie. Petrecerile tdranului. Les instruments de musique qu'emploie le peuple roumain peuvent se grouper en trois classes : les instruments A cordes, A vent et a percussion. Parmi les premiers, nous trouvons le violon (vioard, leiutd ou diblei) et la cobza ou mandoline A trois cordes, que l'on pince avec une plume d'oie ; dans les instruments A vent, on trouve la cornemuse (cimpoiu., qui est rinstrument de predilection des Bulgares établis en Roumanie ; le bucium, grand cor en bois de merisier, servant A rappeler les A
350 AL. I. ODOBESCU troupeaux dans la montagne ; le fluier, espece de flute ou de flageolet A tons aigus ; le caval, hautbois A notes voilees et bourdannantes, et la tilinga ou fifre : ces instruments sont principalement employes par les bergers de la montagne, qui égayent par la musique leurs longs loisirs ; enfin, la Hate de Pan. dite en roumain naiu ou muscat. L'instrument A percussion que l'on trouve dans les orchestres des populations juives, et chez les tziganes errants qui font danser les ours dans les villages, c'est le tambour basque dit claka On peut ajouter A ces instrumeuts populaires, les guimbardes (drang). dont s'amusent les enfant. Les gens du peuple savent aussi tirer des sons kigus tout particuliers en chantant avec une feuille verte entre les levres; e'est ce qu'on appelle cdntare din frunzd. L'orchestre habituel des fetes roumaines, tant A la, viile qu'a la campagne, est compose de plusieurs musiciens, tous de race tzigane ; chez ceux-ci la profession de ldutar ou musicien se perpetue de generation en generation, une bande de Idutari est formée au moins de trois executans ; le premier tient le violon et execute la melodic ; le joueur de cobza l'accompagne et marque le rhythme sur les cordes de son instrument, en chantant ; les paroles, si c'est une melodie avec chant; le troisieme musicien tient la Hine de Pan, moyennant laquelle il ajoute A l'air execute des fioritures plus ou moins stridentes. Chaque auberge de Roumanie a sa bande de Mutari, qui égaye de ses chants et de ses airs de danse les loisirs des dimanches et des jours de fetes ; les villageois s'y reunissent pour voir danser la jeunesse et pour ecouter les chansons plus ou moins passionnees ou grivoises des artistes tziganes. Les danses du peuple roumain sont tres nombreuses et les melodies qui servent A les accompagner le sont encore d'avantage, car chaque jours les Mutari en imaginent de nouvelles sur les rhythmes connus. La danse fondamentale est la hora; c'est une ronde on les danseurs, en nombre indétermine et sans distinction de place, se tiennent par la main et tournent gravement en faisant quelques pas en avant et d'autres en arriere ; cest là une danse calme et posee, A laquelle tous les sexes et tous les ages prennent pa?t ; mais A côte de la hora, il y a une infinite d'autres danses plus vives, et chacune a son nom special, sa musique propre et son caractere choreghrapique plus ou moins animé ; presque toutes se dansent en rond ou demi-cercle, les danseurs se tenant par la main ou par la ceinture ; il y en a, comme la chindia et la zoralia, oit les petits pas des danseures se pressent avec un grace indescriptible ; d'autres, comme ca la u§.a cortului (A la porte de la tente), d'a brdu (par la ceinturel, biru greu (la corvée est dure), etc., ou les danseurs trépignent avec des gesticulations d'une energie toute virile ; d'autres enfin ou l'on frappe la terre en cadence comme pour bien exprimer le
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Danube, la petite calotte rouge des Orientaux, le fez, remplace parfois,<br />
chez les homities, le bonnet national en peau de mouton, ceiciula.<br />
Autrefois, dans les villes, presque chaque corporation d'industriels avait<br />
son costume traditionnel; la noblesse meme (les boyards) et les fonctionnaire<br />
portaient des vetements orientaux dont l'ampleur disgracieuse<br />
excite l'hilarite de la generation actuelle; les commercants et les artisans<br />
avaient chacun leurs habits distinctifs. Aujourd'hui cet usage disparait,<br />
et l'on adopte presque generalement le costume europeen ; a.<br />
peine si ion trouve encore, chez les pêcheurs, les bouchers, les tanneurs,<br />
et chez quelques autres corporations de grosses industries, tin costume<br />
special en gros drap bleu fonce. Les barbiers, qui s'habillaient jadis<br />
d'une elegante tunique en fine etoffe de laine, A pans froncés, n'ont<br />
conserve de leurs usages anciens que certaines industries et aptitudes<br />
qui leur sont encore particulieres, comme la fabrication des filets de<br />
peche, l'élevage des sangsues et des rossignols, et le talent de jouer de<br />
la guitare. Les pretres et les moines se distinguent encore par leur costume<br />
flottant en étofres noires ou brunes foncees ; ils portent les cheveux<br />
et la barbe longues; leurs bonnets en feutre sont des chapeaux<br />
européens auxquels. ii manque les bords, et gulls recouvrent, pendant<br />
les ceremonies de roffice, avec de grands voiles en gaze noire. L'habillement<br />
des religieuses est A peu pres le meme que celui des moines,<br />
avec la difference que celles-ci cachent leurs cheveux sous une petite<br />
toque voilee. Enfin, parmi les originalites costumieres de la Roumanie,<br />
ii faut citer les juifs avec de long cheveux en tire-bouchon, ainsi que<br />
leur barbe, coiffés d'une espece de bonnet de grenadier en fourrure, et<br />
couverts de longues soutanes noires serrees sur le corps. Les femmes<br />
juives portent le costume qu'elles ont dans tout l'Orient.<br />
Qu'on ajoute aux divers habillements indigenes pue nous venons d'espuisser,<br />
ceux des étrangers de toutes races, Albanais, Madgyares, Grecs,<br />
Russes, Bulgares, Turcs, Europeens de l'Occident etc. et l'on pourra<br />
peine se faire une idee de la diversité de costumes que l'on a roccasion<br />
de voir, meles ensemble, dans les rues des villes de la Roumanie.<br />
Petrecerile tdranului.<br />
Les instruments de musique qu'emploie le peuple roumain peuvent<br />
se grouper en trois classes : les instruments A cordes, A vent et a percussion.<br />
Parmi les premiers, nous trouvons le violon (vioard, leiutd ou<br />
diblei) et la cobza ou mandoline A trois cordes, que l'on pince avec une<br />
plume d'oie ; dans les instruments A vent, on trouve la cornemuse (cimpoiu.,<br />
qui est rinstrument de predilection des Bulgares établis en Roumanie<br />
; le bucium, grand cor en bois de merisier, servant A rappeler les<br />
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