OPERE COMPLETE
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CASA TARANULUI ROMAN 343 , Ces planches Ire sont qu'une faible reproduction de la réalité ; pourtant on pourra voir, en les examinant avec quelque attention, comment le paysan roumain, sans autre aide que ses bras, sans autres conseils que ceux qu'il trouve sur les lieux mémes, avec des instruments fort simples, parvient A faire des constructions qui correspondent parfaitement A toutes les exigences de son métier et remplissent les conditions prescrites par l'hygiene, tant pour les hommes que pour les bestiaux. La maison (casa), La charpente de la maison repose sur une fondation en pierre, briques, pilotis ou tout simplement sur des troncs d'arbres couches horizontalement ; les murs sont en briques, bois ou torchis, blanchis A la chaux. Le toit, genralement en chaume ou en bois, dépasse les murailles des quatre cOtes et laisse ainsi autour de la maison un espace couvert qui forme une sorte de galerie ou terrasse. Le materiel dont on vient de parler \rule suivant les localités et les moyens du constructeur. Si l'on monte les quatre ou cinq marches qui conduisent A la terrasse (prispa), on entre de plein-pied dans la maison. La maison se compose, la plupart du temps, de trois pieces, dont deux servent d'habitation, et la troisieme, plus petite, sur le derriere, sert de garde-manger (celar). Dans le projet ci-joint on a dépassé ce nombre ; en void les raisons: L'une des pieces représente une boutique d'épicier, telle qu'on en trouve dans les villages. L'autre piece était destinée A contenir deux métiers A tisser. L'ameublement de toutes ces pieces est des plus sityples ; des lits en bois reconverts de nattes ou de tapis, produits dela manufacture nationale ; des bancs le long des murs, des tables des armoires, et dank la boutique, des casiers destines A contenir les divers articles de debit. Les images religieuses ne manquent jamais d'orner les murs d'au moins tine des chambres. Le sol est simplement nivele avec de l'argile melee de bouse de vache une bande de couleur rouge ou noire regne souvent tout le long des murs, tant A l'intérieur qu'à l'exterieur, a une hauteur de 30 centimetres environ. Une cheminêe de forme cOnique, placée au-dessus d'une espece de rehaussement en briqbes, sert A la preparation des aliments et au chaufrage. Souvent la fumee n'a d'autre issue A l'exterieur qu'une simple ouverture dans le toit ; alors elle se repand-d'abord dans les combles, oil elle sert A dessécher les viandes qu'on y suspend. Le grenier (ambar). Le grenier est une construction en bois, de forme rectangulaire. La charpente repose sur un soubassement en pierre, briques, pilotis, ou troncs d'arbres, qui, comme on l'a déjà dit pour la .
344 AL T. ODOBESCU maison, varie selon les localités ; aux quatre angles s'e-levent de grosses pieces de bois verticales, sur lesquelles repose la charpente superieure. Entre ces quatre pieces de bois, ii s'en trouve d'autres moins fortes. L'intervalle est rempli par des planches; le sol aussi forme de planches plus fortes, placees sur des poutres horizontales. La toiture, dont la hauteur atteint en general celle du 'Ailment, est en bois ou en chaume d'ailleurs, ii n'existe pas de plafond qui forme galetas; a l'interieur, une espece de couloir sépare le grenier en deux. De chaque cOté, on trouve des casiers plus ou moins grands qui sont destines aux diverses ceréales. Aux poutres supérieures, on voit souvent pendre des peaux, des viandes et autres objets qu'on veut mettre hors dela portee des rats. D'ailleurs, il n'existe d'autre ouverture que la porte et l'espace assez grand du reste, qui demeure libre entre les murs et la toiture. Magasin de maTs (cosar). Une construction de forme bizarre et tout a fait caractéristique frappe tout d'abord la vue lorsqu'on entre dans la eour. C'est le magasin a mals ; sa formee et ses dimensions varient a l'infini. Voici en quelques mots la description de celui que nous avons represente. Une sorte de carcasse repose sur des pliers en bois, a une hauteur quelconque. L'ouverture qui y est pratiquee permet d'introduire le maYs. Le mais ayant essentiellement besoin de ventilation pour se dessécher et se conserver, aucune disposition ne serait plus avantageuse, l'air pouvant librement circuler par un treillage et par les fentes du plancher: a t'un des bouts, un treillage inferieur forme une espece de chambre: c'est la que le fermier a ses instruments ; pendant la mauvaise saison il y travaille. A cOte de cette chambre et dans l'espace qui n'est abrite que par le plancher du magasin de mai's, on voit oun chariot, un traineau, une charrue (sopru); il n'existe pas non plus d'autre étable pour les bestiaux, lorsque le fermier n'en possede qu'un petit nombre (grajdu) Le batiment est couvert en bois ou en chaume. Chez les grands propriétaires, les magasins de maIs ont uue autre forme. Le treillage, soutenu par de grosses poutrs, repose sur un soubassement. On plase toujours ces magasins parallelervent et a une distance de trois a quatre metres, et il y a un toit commun pour deux. L'espace compris entre les deux magasins est soigneusement nivele et planchéie ; une cloison s'eleve verticalement des demi cOtes, elle est adossee au treillage a une hauteur d'environ deux metres, et forme ainsi magasin Aux deux extremités, le toit déborde d'environ trois metres, de telle sorte que le mais peuf etre &charge par le mauvais temps; cet espace couvert sert aussi a abriter les batteurs de maYs. Chez la plupart des paysans, le magasin de maIs se trouve reduit sa plus simple expression ; le treillage n'est soutenu que par de longues
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maison, varie selon les localités ; aux quatre angles s'e-levent de grosses<br />
pieces de bois verticales, sur lesquelles repose la charpente superieure.<br />
Entre ces quatre pieces de bois, ii s'en trouve d'autres moins fortes.<br />
L'intervalle est rempli par des planches; le sol aussi forme de planches<br />
plus fortes, placees sur des poutres horizontales. La toiture, dont la<br />
hauteur atteint en general celle du 'Ailment, est en bois ou en chaume<br />
d'ailleurs, ii n'existe pas de plafond qui forme galetas; a l'interieur, une<br />
espece de couloir sépare le grenier en deux.<br />
De chaque cOté, on trouve des casiers plus ou moins grands qui sont<br />
destines aux diverses ceréales. Aux poutres supérieures, on voit souvent<br />
pendre des peaux, des viandes et autres objets qu'on veut mettre hors<br />
dela portee des rats. D'ailleurs, il n'existe d'autre ouverture que la porte<br />
et l'espace assez grand du reste, qui demeure libre entre les murs et<br />
la toiture.<br />
Magasin de maTs (cosar). Une construction de forme bizarre et tout<br />
a fait caractéristique frappe tout d'abord la vue lorsqu'on entre dans la<br />
eour. C'est le magasin a mals ; sa formee et ses dimensions varient a<br />
l'infini. Voici en quelques mots la description de celui que nous avons<br />
represente.<br />
Une sorte de carcasse repose sur des pliers en bois, a une hauteur<br />
quelconque. L'ouverture qui y est pratiquee permet d'introduire le maYs.<br />
Le mais ayant essentiellement besoin de ventilation pour se dessécher<br />
et se conserver, aucune disposition ne serait plus avantageuse, l'air pouvant<br />
librement circuler par un treillage et par les fentes du plancher: a<br />
t'un des bouts, un treillage inferieur forme une espece de chambre: c'est<br />
la que le fermier a ses instruments ; pendant la mauvaise saison il y<br />
travaille. A cOte de cette chambre et dans l'espace qui n'est abrite que<br />
par le plancher du magasin de mai's, on voit oun chariot, un traineau,<br />
une charrue (sopru); il n'existe pas non plus d'autre étable pour les<br />
bestiaux, lorsque le fermier n'en possede qu'un petit nombre (grajdu)<br />
Le batiment est couvert en bois ou en chaume. Chez les grands propriétaires,<br />
les magasins de maIs ont uue autre forme. Le treillage, soutenu<br />
par de grosses poutrs, repose sur un soubassement. On plase toujours<br />
ces magasins parallelervent et a une distance de trois a quatre<br />
metres, et il y a un toit commun pour deux.<br />
L'espace compris entre les deux magasins est soigneusement nivele et<br />
planchéie ; une cloison s'eleve verticalement des demi cOtes, elle est adossee<br />
au treillage a une hauteur d'environ deux metres, et forme ainsi magasin<br />
Aux deux extremités, le toit déborde d'environ trois metres, de telle<br />
sorte que le mais peuf etre &charge par le mauvais temps; cet espace<br />
couvert sert aussi a abriter les batteurs de maYs.<br />
Chez la plupart des paysans, le magasin de maIs se trouve reduit<br />
sa plus simple expression ; le treillage n'est soutenu que par de longues
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