SOCIEDADE BROTERIANA - Biblioteca Digital de Botânica ...

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290 kilomètres de la côte africaine continentale la plus prochaine, le
Gabon. C'est une des îles du golphe des Mafras, et elle est distante de
155 kilomètres de l'île du Principe.
Sa plus grande largeur est de 33 kilomètres et sa plus grande longueur
de 50.
Toute cette île est constituée par de nombreuses montagnes, dont la
plus élevée est celle qui a le même nom que l'île et dont le pic s'élève à
2:142 mètres au-dessus du niveau de la mer, restant très souvent caché
par des nuages.
Il y a une profonde vallée qui divise les montagnes en deux groupes
principaux.
On y rencontre quelques cratères dont le plus important est celui nommé
actuellement Lagoa Amelia; il est situé sur une des plus grandes élévations
de l'île, à une altitude d'environ 1:450 mètres. La végétation est épaisse
aux environs de ce cratère éteint.
L'île est toute constituée par des montagnes élevées, des pics aigus et
de remarquables plateaux.
Les monts s'élèvent à plusieurs centaines de mètres, et occupent pour
ainsi dire, le centre de la surface de l'île.
L'extraordinaire abondance de courants d'eau à la surface de l'île et
leur température tropicale rendent le climat excessivement favorable pour
la végétation touffue et admirable qui couvre l'île, sans être, toutefois,
assez riche en espèces.
La végétation de la partie élevée de l'île est caractérisée par la bruyère,
la ronce, les fougères arborescentes dont M. Moller en a vu quelques unes
ayant huit mètres de hauteur, et par un arbre de dimension gigantesque,
connu sous le nom de ipé.
C'est dans cette zone jusqu'à 1800 mètres aux alentours du Pic de
S. Thomé que vit le Podocarpus Mannii, dont la tige s'élève à 12 et 15
mètres au-dessus du sol 1
.
Diagnose du Podocarpus Mannii
La description que Hooker a faite de cette plante est la suivante.
Podocarpus Mannii — Foliis anguste elongato-lanceolatis 3-5 pollic.
1
M. F. Ribeiro—A Provinda de S. Thomé e Principe e suas dependências, Lisbonne,
1877.
A. F. Nogueira—A ilha de S. Thomé sob o ponlo de vista da sua exploração agri-,
cola, (in Bol. Soc. Géog. de Lisbonne. 5 e
série, n.° 7).