josé da silva carvalho - DSpace CEU

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DOC. CDXXI Copia de ama carta do visconde de Sá da Bandeira a Silva Carvalbo Pedindo-lhe que lbe vaina oom os sena oonselhos, porque ae Té contra vontade á testa dos negooios do ministerio da fazenda, para 00 quaes nunca em sua vida tinha dirigido a attençao. LUbonne, le IT octobre 1836. Ami du coeur.—J'ai vu hier ta lettre á l'égard du Contrat du Tabac, qui me sera tres utiie. Confiant sur ton amitió, je rédame ton attention sur l'objet important qui suit. Entré dans ie ministére contre ma volonté et souhaitant ardemment d'en sortir, je me trouve cependant dans cet intervalle forcé d'en supporter le poids, que tu connais mieux que personne. Pour surcroít d'embarras je n'ai jamáis de ma vie dirige mon attention sur des objets de finances, et je me trouve presque isolé, la révolution m'ayant forcé de me priver des conseils qui pouvaíent m'aider. Tu connais l'état des revenus publiques, le besoin nrgent qu'il y a á pourvoir tant au service interne comme au payement de la dette externe, tu connais que les ressouroes dont le gouvernement pourra disposer jusqu'a la reunión des cortés sont insignificantes pour de tels payements. II n'y a dono d'autre moyen que de songer aux moyens de faire de l'argent. Je orois qu'il sera impossible de lever un emprunt dans les pays étrangers. II nous reste done a en tenter un á Lisbonne; mais comment devrons-nous le tenter et quels avantages offrirons-nous aux porteurs pour les engager? Devrons-nous reconnaítre en partie la' dette antérieur á 1828 ou á 1833? Et laquelle devons-nous cboisir, qu'ofirañt moins d'objections pourra produire l'entrée de plus d'argent au Trésor? Voila la question importante qu'il conviendrait décider au plutét, et que je submets á ton expérience. Oomptant sor ton amitié, j'espere que tu t'occuperas a l'examiner sous ees diíférents points de vue, et que tu me dirás ce que tu penses á cet égard. Nous nous trouvons dans des circonstances tres critiques, car les affaires en Espagne vont tres mal: les hommes qui ont donné l'impultion á la révolution de Malaga (et le Duc de Frías afiirme que Mendizabal en était du nombre) ont hautement compliqué les affaires de la Péninsule, sans utilitó pour les libertes publiques. La France, qui craint plus le nouvel ordre de choses en Espagne que les carlistas, a cessé de donner des secours, les libéraux sont divises, et le gouvernement espagnol poursuit et confisque les propriétés-de ceux qui

s'absentent, oütre les désordres et les assassinats. Les carlistas entrent en Andalousie, prennent Cordova sur les libéraux, et peut-étre á l'heure qu'il est ont-ils pris la ville, tandis qu'au nord ils envahissent les Asturies; on sait qu'un des batíments de l'expédition miguelista est sorti de Massa, dans le duchó de Modéne, avec des troupes á bord, et on dit que d'autres allaient sortir pour l'Algarve ou peut-étre pour les lies. II est á craindre qu'il y ait en Algarve un soulévement. II y a róunis en Algarve des officiers et des soldats des anciens régiments 2, 14 et chasseurs 4. Nous avons pris les mesures possi- bles, mais nous avons peu de troupes et il ne faut pas non plus dégarnir les provinces, car les carlistas de l'Andalousie peuvent se porter sur l'Estrómadure espagnole, et nous avons aussi á craindre pour l'Alem- tejo et pour la Beira. Toutes ees circonstances rendent la levée d'argent plus difficile, en méme temps qu'elles le rendent d'autant plus nócessaire et en plus grande quantitó. Vois, pourtant, ce qu'il sera plus prudent et nécessaire de faire. Je souhaite beaucoup et beaucoup de trouver quelqu'un qui me substitue, mais il est tres difficile de trouver quelqu'un avec les circonstances convenables qui veuille accepter et qu'en méme temps ne soit pas obnoxe (sic) á l'esprit du temps, car il faut marcher avec luí, et c'est seulement ainsi que l'on pourra modérer les tetes impó- tueuses qui se montrent dans toutes les révolutions, car nous sommes dans une révolution, laquelle, par bonheur, a été tranquillo, et s'il n'y a pas quelque folie provocation, j'espere que les cortés pourront réfonner la constitution de maniere convenable, qui termine les dis- sidences, car je trouve pour cela toutes les dispositions, nienie de la part de ceux qui semblent les plus opposés. Adieu; jouis d'une bonne santo et ne tardes pas á me repondré. Ton ami.=/Sá da Bandeira. P. S. — Si tu sors et que tu veuilles venir me voir, á huit heures du soir je suis chez moi, et tu feras bien de me prevenir pour que je ne sorte pas. DOC. CDXXII Copia da rcsposla de Silva Carvalho á carta do visconde de Sá da Bandeira Sobre os conselhos que este lhe pediu para administrar os negocios finanoeiros Mon ami du coeur.—J'ai reçu ta lettre en date d'hier dans laquelle tu me consultes sur la maniere de lever un emprunt á Lisbonne. Je

s'absentent, oütre les désordres et les assassinats. Les carlistas entrent<br />

en An<strong>da</strong>lousie, prennent Cordova sur les libéraux, et peut-étre á l'heure<br />

qu'il est ont-ils pris la ville, tandis qu'au nord ils envahissent les<br />

Asturies; on sait qu'un des batíments de l'expédition miguelista est<br />

sorti de Massa, <strong>da</strong>ns le duchó de Modéne, avec des troupes á bord,<br />

et on dit que d'autres allaient sortir pour l'Algarve ou peut-étre<br />

pour les lies. II est á craindre qu'il y ait en Algarve un soulévement.<br />

II y a róunis en Algarve des officiers et des sol<strong>da</strong>ts des anciens<br />

régiments 2, 14 et chasseurs 4. Nous avons pris les mesures possi-<br />

bles, mais nous avons peu de troupes et il ne faut pas non plus dégarnir<br />

les provinces, car les carlistas de l'An<strong>da</strong>lousie peuvent se porter sur<br />

l'Estrómadure espagnole, et nous avons aussi á craindre pour l'Alem-<br />

tejo et pour la Beira. Toutes ees circonstances rendent la levée<br />

d'argent plus difficile, en méme temps qu'elles le rendent d'autant<br />

plus nócessaire et en plus grande quantitó. Vois, pourtant, ce qu'il<br />

sera plus prudent et nécessaire de faire.<br />

Je souhaite beaucoup et beaucoup de trouver quelqu'un qui me<br />

substitue, mais il est tres difficile de trouver quelqu'un avec les<br />

circonstances convenables qui veuille accepter et qu'en méme temps<br />

ne soit pas obnoxe (sic) á l'esprit du temps, car il faut marcher avec<br />

luí, et c'est seulement ainsi que l'on pourra modérer les tetes impó-<br />

tueuses qui se montrent <strong>da</strong>ns toutes les révolutions, car nous sommes<br />

<strong>da</strong>ns une révolution, laquelle, par bonheur, a été tranquillo, et s'il<br />

n'y a pas quelque folie provocation, j'espere que les cortés pourront<br />

réfonner la constitution de maniere convenable, qui termine les dis-<br />

sidences, car je trouve pour cela toutes les dispositions, nienie de la<br />

part de ceux qui semblent les plus opposés.<br />

Adieu; jouis d'une bonne santo et ne tardes pas á me repondré.<br />

Ton ami.=/Sá <strong>da</strong> Bandeira.<br />

P. S. — Si tu sors et que tu veuilles venir me voir, á huit heures<br />

du soir je suis chez moi, et tu feras bien de me prevenir pour que<br />

je ne sorte pas.<br />

DOC. CDXXII<br />

Copia <strong>da</strong> rcsposla de Silva Carvalho á carta do visconde de Sá <strong>da</strong> Bandeira<br />

Sobre os conselhos que este lhe pediu para administrar<br />

os negocios finanoeiros<br />

Mon ami du coeur.—J'ai reçu ta lettre en <strong>da</strong>te d'hier <strong>da</strong>ns laquelle<br />

tu me consultes sur la maniere de lever un emprunt á Lisbonne. Je

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