josé da silva carvalho - DSpace CEU

tant d'une dette vaincue du Brésil et avec le produit des Lezirias,
et que cet emprunt, ainsi libre, j'avais l'intention d'en disposer seu-
lement pendant les trois premiers mois de cette année et l'appliquer
religieusement a son but, qui était la conversión de la dette de cinq
pour cent,—il me reste seulement á diré, á Votre Altesse Royale,
qu'avec le changement ministériel, en novembre dernier, notre crédit á
Londres déchut de tel sorte, qu'il n'y eu plus de transaction que püt
empécher le prompt payement de ce qu'il était dü, et de lá vint la
nécessité de vendré tout l'emprunt aux prix que les circonstances le
permettaient.
Les informations que j'ai de cette transaction sont incomplétes
relativement á son dernier résultat, cela dépendant des explications
de mr. J. A. y Mendizabal, par qui cette opération füt commencée;
quant aux prix dont elle füt réalisée, je dois diré á Votre Altesse
Royale que, outre les six-cents mille livres sterlings qui avaient le prix
fixe de 67'/2 d'aprés le contract de Rothschild, et d'un million que
mon prédócesseur a vendu á cinquante pour cent, j'ignore encoré
le produit des autres sommes; et quant á son application je crois que
son produit servit a satisfaire les obligations de Londres, exceptó un
soldé d'á peu prés deux cents mille livres que l'on suppose étre encoré
dü par le sieur Mendizabal.
Cet emprunt, n'ayant eu l'application qu'il devrait avoir, qui était
l'amortissement d'un autre emprunt, vint augmenter de beaucoup nos
engagements étrangers, et aujourd'hui notre dette á Londres est (y
compris cette somme, qui n'y figure point par aucun acte qui m'ap-
partienne) de neuf millions et demi de livres sterlings, dont prés de
quatre millions sont de cinq pour cent, et le reste de trois pour cent,
mais que n'excédera pas la somme de quatre-vingt mille livres.
Toutó cette dette, si l'on en excepte un million sterling de six
pour cent, contracto pour l'extinction du papier-monnaie en Portugal,
et que dans la susdite totalité figure aujourd'hui pour un million et demi
de trois pour cent, en conséquence de la convertion, füt contracto pour
sauver le Portugal de l'usurpation. Cependant, en vertu des reformes
faites pendant la Rógence de l'Auguste Pére de notre Reine, on est
parvenú a l'amortissement, dans le Royaume, de quatre millions ster­
lings de la dette de l'Etat; de maniere que l'augmentation de dette ne
peut paraítre tres considerable, ayant égard aux recours nationaux,
ainsi qu'á la lutte opiniátre que nous avons soutenu; et le prix des
intéréts est modique, la majeure partie étant de trois pour cent.
II y a néanmoins deux considérations á faire: l ére
, que l'intérét et
amortissement de la dette nouvellement créée tient á des payements
fixes, qui ne peuvent étre alteros sans grave détriment de notre