DOC 51 0664/008 DOC 51 0664/008 - Site de Jean-Yves Hayez.

DOC 51
0664/008
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Il croit utile de rappeler quelques éléments qu’il avait
estimé important de mettre en évidence à un moment
où il n’était pas du tout question de débattre de l’adoption
par des couples de même sexe.
1. «La finalité actuelle de l’adoption est… de donner
une famille à un enfant tout en donnant un enfant à
une famille» (J.Rubellin-Devichi, Réflexion pour d’indispensables
réformes en matière d’adoption, Recueil
Dalloz-Sirey, Paris, 1991, Chronique p.209), soit que
l’enfant soit pris en charge par des personnes totalement
étrangères à lui, soit que le nouveau conjoint du
père ou de la mère décide de le faire entrer dans sa
famille et d’assumer pleinement des responsabilités
parentales envers lui. Mais cet «apparentement» doit
se réaliser dans les meilleures conditions de nature à
assurer l’épanouissement et le bonheur de l’enfant, des
adoptants et de la fratrie, s’il en existe une.»
2. «Créer une filiation adoptive n’a rien de banal. Il
s’agit d’un acte important chargé de sens et de conséquences,
résultant de situations et motivations diverses
dans le chef des adoptants (stérilité, décès d’un enfant,
souhait d’une grande famille, générosité, solidarité avec
les populations démunies ou opprimées,…)» (il ajouterait
aujourd’hui le désir d’enfant d’un couple de même
sexe) «et le plus souvent décidé pour l’enfant par les
seuls adultes (son jeune âge l’empêchant de formuler
une demande ou de donner un avis ou un consentement).»
3. «Certes, toute filiation biologique ou adoptive présente
des difficultés (cohérence de l’éducation, effets
d’une séparation ou d’un deuil, intervention intempestive
de tiers,…), mais il ne peut être contesté que la
filiation adoptive soit «porteuse de difficultés potentielles
spécifiques» susceptibles de créer des tensions, par
exemple les séquelles de carences précoces, les fantasmes
de l’abandon, les troubles de l’identité à l’adolescence,
les répercussions psychiques de la stérilité
ou des motivations à l’adoption chez les parents, l’attitude
négative du milieu social…» (voir J.Y. Hayez in Un
jour l’adoption, Fleurus, Paris, 1998, p.14 à 20)»
4. «Engageant l’avenir de l’enfant adopté mais aussi
celui des parents adoptifs, de leurs enfants, et même
de la société, l’échec de l’adoption est toujours lourd de
conséquences et engendre des souffrances difficilement
surmontables. De plus on ne peut oublier ni négliger les
parents biologiques et en cas d’adoption transnationale,
le pays d’origine. Respecter les origines de l’enfant est
indispensable à la bonne évolution de l’adopté. Il paraît
dès lors primordial que la société, par l’intermédiaire de
ses instances sociales et juridiques, prenne la mesure
de ses responsabilités en la matière.»
Hij acht het nuttig te herinneren aan enkele elementen
waarvan hij had geoordeeld dat het belangrijk was
ze voor het voetlicht te brengen, toen er nog geenszins
sprake van was over de adoptie door paren van hetzelfde
geslacht te debatteren.
1.»La finalité actuelle de l’adoption est … de donner
une famille à un enfant tout en donnant un enfant à une
famille» (J.Rubellin-Devichi, Réflexion pour d’indispensables
réformes en matière d’adoption, Recueil
Dalloz-Sirey, Parijs, 1991, Chronique p.209), soit que
l’enfant soit pris en charge par des personnes totalement
étrangères à lui, soit que le nouveau conjoint du
père ou de la mère décide de le faire entrer dans sa
famille et d’assumer pleinement des responsabilités
parentales envers lui. Mais cet «apparentement» doit
se réaliser dans les meilleures conditions de nature à
assurer l’épanouissement et le bonheur de l’enfant, des
adoptants et de la fratrie, s’il en existe une.»
2. «Créer une filiation adoptive n’a rien de banal. Il
s’agit d’un acte important chargé de sens et de
conséquences, résultant de situations et motivations
diverses dans le chef des adoptants (stérilité, décès d’un
enfant, souhait d’une grande famille, générosité,
solidarité avec les populations démunies ou opprimées,…)»
(thans zou hij daar de kinderwens van een
paar van hetzelfde geslacht aan toevoegen); «et le plus
souvent décidé pour l’enfant par les seuls adultes (son
jeune âge l’empêchant de formuler une demande ou de
donner un avis ou un consentement).»
3. «Certes, toute filiation biologique ou adoptive
présente des difficultés (cohérence de l’éducation, effets
d’une séparation ou d’un deuil, intervention intempestive
de tiers,…), mais il ne peut être contesté que la filiation
adoptive soit «porteuse de difficultés potentielles
spécifiques» susceptibles de créer des tensions, par
exemple les séquelles de carences précoces, les fantasmes
de l’abandon, les troubles de l’identité à
l’adolescence, les répercussions psychiques de la
stérilité ou des motivations à l’adoption chez les parents,
l’attitude négative du milieu social…» (zie J.Y. Hayez in
Un jour l’adoption, Fleurus, Parijs, 1998, blz.14 tot 20) «
4. «Engageant l’avenir de l’enfant adopté mais aussi
celui des parents adoptifs, de leurs enfants, et même
de la société, l’échec de l’adoption est toujours lourd de
conséquences et engendre des souffrances difficilement
surmontables. De plus on ne peut oublier ni négliger les
parents biologiques et en cas d’adoption transnationale,
le pays d’origine. Respecter les origines de l’enfant est
indispensable à la bonne évolution de l’adopté. Il paraît
dès lors primordial que la société, par l’intermédiaire de
ses instances sociales et juridiques, prenne la mesure
de ses responsabilités en la matière.»
CHAMBRE 4e SESSION DE LA 51e LÉGISLATURE 2005 2006
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