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les jeunes historiens ont la parole - Centre for Historical Research ...

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Romain SACCO<br />

(ULg)<br />

Studiedag voor jonge historici – Eerste Wereldoorlog – Tweede Wereldoorlog<br />

Journée d’étude “<strong>jeunes</strong> <strong>historiens</strong>” – Première Guerre mondiale – Seconde Guerre mondiale<br />

Le III e Corps d’Armée belge du 10 au 13 mai 1940.<br />

Histoire et histoires d’une débâcle.<br />

Le III e Corps d’Armée belge est le groupement de deux divisions d'infanterie (2 e et 3 e Divisions)<br />

et d’unités non-endivisionnées (1er Lanciers, 1 er et 2 e Cyclistes-Fr<strong>ont</strong>ière, 4 e Carabiniers-<br />

Cyclistes, VII e Bataillon d’Unités Spécia<strong>les</strong> de Forteresse et 15 e d’Artillerie) qui, en mai 1940,<br />

occupe et défend <strong>la</strong> Position Fortifiée de Liège (PFL), ensemble re<strong>la</strong>tivement complexe de <strong>for</strong>ts,<br />

de casemates, d’abris et de tranchées qui s'étend de part et d'autre de <strong>la</strong> Meuse, autour de Liège et<br />

entre Engis et Herstal. Le soir du 9 mai 1940, <strong>les</strong> missions du III e Corps en cas de vio<strong>la</strong>tion du<br />

territoire par l’Allemagne s<strong>ont</strong> <strong>les</strong> suivantes : entre <strong>la</strong> fr<strong>ont</strong>ière et <strong>les</strong> premières lignes de <strong>la</strong><br />

PFL, ses unités avancées doivent assurer de nombreuses destructions et obstructions de voies de<br />

communications afin de ralentir l’ennemi pour ensuite se replier sur <strong>la</strong> position liégeoise, en<br />

réserve du Corps d’Armée. Une fois ce repli effectué, le III e Corps doit défendre et résister sur ces<br />

défenses le plus longtemps possible, afin de donner le temps aux armées françaises et ang<strong>la</strong>ises<br />

de prendre position sur <strong>la</strong> Ligne KW (Koningshooikt – Wavre). Dans le cas où le III e Corps<br />

finirait par être débordé sur ses positions sur <strong>la</strong> Meuse, il devra lui aussi se replier, par des<br />

itinéraires strictement établis et dans l’ordre le plus parfait, de <strong>la</strong> PFL vers <strong>la</strong> Ligne KW.<br />

Le soir du 9 mai, <strong>les</strong> troupes du III e Corps s<strong>ont</strong> mises en alerte et, le matin du 10, <strong>les</strong> unités<br />

avancées remplissent leur mission de destructions et obstructions pour ensuite se replier<br />

comme prévu en réserve du III e Corps, sur le p<strong>la</strong>teau d’Ans – Alleur. Les divisions d’infanterie<br />

du Corps s<strong>ont</strong> el<strong>les</strong> aussi en p<strong>la</strong>ce sur leurs positions respectives, et le III e Corps a jusque là<br />

rempli avec succès ses premières missions. Néanmoins, <strong>la</strong> chute du <strong>for</strong>t d’Eben-Emael et <strong>la</strong><br />

prise des p<strong>ont</strong>s autour de Maastricht v<strong>ont</strong> enclencher <strong>la</strong> première phase de repli du III e<br />

Corps : <strong>la</strong> 2 e Division d’infanterie est envoyée – non sans mal – derrière <strong>la</strong> ligne KW, au nordouest<br />

de Louvain, tandis que <strong>la</strong> 3 e division passe sur <strong>les</strong> positions de <strong>la</strong> rive gauche de <strong>la</strong> Meuse.<br />

La journée du 11 mai sera décisive pour le III e Corps d'Armée : <strong>les</strong> blindés allemands<br />

passent à l’attaque, enfoncent <strong>les</strong> défenses belges devant Maastricht et s<strong>ont</strong> à Tongres dans<br />

l'après-midi. Le III e Corps risque d’être pris à revers et d’être bloqué par <strong>la</strong> Meuse qu’il défend.<br />

Toutes <strong>les</strong> tentatives de c<strong>ont</strong>re-attaque des unités de réserve échouent et, le soir venu, le III e<br />

Corps n’a d'autre choix que de commencer son repli définitif de Liège vers La Méhaigne et<br />

Gembloux puis KW.<br />

Or, ce repli préparé de longue date va tourner à <strong>la</strong> catastrophe et ce principalement à cause de <strong>la</strong><br />

faillite totale des communications, aussi bien entre le GQG et le III e Corps d’Armée d’une part et<br />

au sein même du Corps, entre son QG, ses unités, et ses unités entre el<strong>les</strong> d'autre part. Cette faillite<br />

aura de très graves conséquences : des unités v<strong>ont</strong> être envoyées vers Hannut et ser<strong>ont</strong> capturées<br />

le lendemain matin. D'autres, comme le 1 er Lanciers et le 1 er Cyclistes-Fr<strong>ont</strong>ière, qui devaient<br />

assurer le f<strong>la</strong>nc-garde Nord du Corps, ne recevr<strong>ont</strong> pas d’ordre de repli et quitter<strong>ont</strong> leurs<br />

positions d’initiative et sans remplir leur mission de protection. Enfin, <strong>la</strong> plupart des unités<br />

v<strong>ont</strong> se replier dans le désordre le plus total, au milieu d’un flot de civils victimes d’un<br />

mouvement de panique causé par <strong>la</strong> rumeur infondée de <strong>la</strong> présence d'unités allemandes à <strong>la</strong><br />

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