Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 2

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Du surplus je ne suis point informé. J'ay entendu que le Placaet 1 a esté publié à
Amsterdam et autres lieux, touchant vostre Apologie, et ay apprins aussy de bonne
part qu'ils ne l'ont faict à mauvaise intention. Autre chose ne vous puis que mander
pour le présent, sinon que je demeure,
Monsieur.
Votre très humble serviteur
H.M.
Ce 8 Janvier 1623.
Adres: A Monsieur de Groot à Paris.
813. 1623 Jan. 10. Van B. Aubéry du Maurier 2
.
Monsieur. J'ay receu vos deux lettres du 22 et 29 e du passé, et esté très aise de
sçavoir vostre bon estat que je souhaitte durer longuement; à mon arrivée en ce
pays qui a esté heureuse graces à Dieu, j'ay eu ce contentement de jouir du voeu
que vous m'aviez faict, celle 3 que Dieu a redonnée pour mère à mes petitz se
monstrant tellement portée à les aymer et chérir et eux à l'honorer et courir à elle,
comme s'il en avoient tiré leur naissance, qu'aprèz un si grand mal il ne pouvoit
m'arriver un plus grand bien.
Pour ce qui touche le placart 1 dont vous me parlez, vous sçavez ce que l'on dict
des excommunications de Romme, proprement nommées bruta fulmina, ceux contre
qui elles sont jettées ne s'en portent pas moins bien: nos Roys en pareils cas en
ont appellé à Dieu, à leur espée, et au prochain légitime concile; vous en appellerez
donq à celuy qui vous a remis en liberté, à vostre bonne conscience, à la verité
mesme, et à une assemblée aussy libre qu'elle avoit accoustumé d'estre en vostre
Rèpublique bien ordonnée. Vostre escrit 4 qui est basty à chaux et à sable leur fasche,
et ne sçauriez les empescher qu'ils ne crachent contre, mais puisque la verité ne
peut estre ruynée avec des injures, consolez vous en ce que la posterité et ceux
qui vivent non passionnéz en jugeront comme il appartient. Cependant il ne sera
que bon de vous munir contre ces menaces de tout ce que la bienveillance de Sa
Majesté et de vos puissans amys vous pourra fournir, plus néantmoins pour
témoigner que vous estes appuyé, que pour besoin que vous en ayez en cet egard,
telles choses estant plus dignes de mépris que de cholère. Il n'y a peutestre pas
loin jusques au temps qui redonnera à vostre mérite ce qui luy est deu, et à vostre
Patrie les fruitz de vostre esprit et affection envers elle. Cepandant il faut laisser
souffler ces ventz sortans de la mesme caverne, de laquelle il est déjà sorty tant de
1 Zie p. 262 n. 3.
2 Hs. U.B. Leiden, cod. Pap. 2. Antwoord op n o . 806 en n o . 808. Beantw. door n o . 817. Du
Maurier was einde 1622 van een reis naar Frankrijk in Den Haag teruggekomen.
3 Zie p. 230 n. 8.
1 Zie p. 262 n. 3.
4 De Verantwoording, zie p. 76 n. 1.
Hugo de Groot, Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 2