DE STRIJD TEGEN DE PROSTIT[1TIE - digitale bibliotheek voor de ...

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sentiments de pudeur féminine, qui ne sont jamais absolument
éteints en aucune femme, et qu'elles rendent plus difficile la réhabilitation
qu'on peut et qu'on doit espérer de toute femme, quelque
perdue qu'elle soit.
III. Il est a desirer qu'on établisse partout des Homes, dont le
systeme doit être aussi peu que possible pénitentiaire, parce que
la sympathie et l'amour chretien sont les seuls moyens efpicaces
de sauvetage pour les jeunes fines.
IV. Il est à désirer qu'un système de communications internationales
soit etabli pour empêcher la traite des blanches et pour
veiller sur le bien-être des femmes qui cherchent de 1'emploi dans
les divers pays.
E. Section de Legislation.
I. L'État n'a pas le droit de réglementer la prostitution, car it
ne doit jamais practiser avec le mal ni sacrifier les garanties constitutionelles
à des interets contestables.
II. Tout systéme de reglementation officielle de la prostitution
entraine 1'arbitraire de la police et la violation des garanties judiciaires
assurées à tout individu, et même aux plus grands criminels,
contre les arrestations et les detentions arbitraires.
Comme cette violation da droit est commise uniquement au
prejudice de la femme, it en resulte entre elle et 1'homme une
monstrueuse inégalite; la femme est rabaissée au rang d'un pur
moyen, et n'est plus traite comme une personne. Elle est hors
la loi.
En outre, par la réglementation du vice, 1'État viole directe -
ment sa propre loi penale, puisque Celle-ci defend l'excitation a<
la débache, et que 1'État se fait an moms le complice de cette
excitation, en tant qu'elle est pratiquée par les établissements ou
par les femmes qu'il autorise.
L'État meconnait en outre ainsi son devoir de tutelle erevers
les mineurs.
III. Le but n'est pas atteint : car la réglementation produit et
développe la prostitution an lieu de la diminuer.
Le développement croissant de la prostitution clandestine, dans