epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE

569 1557 AUGUST. 570
vous rameine en bonne prospérité, affin que nous
aions a le louer tant mieux. De Geneve ce 18.
daoust 1557. a )
3684.
LE SÉNAT DE GENEVE A CELUI
DE BERNE.
Suite de Vaffaire des exilés et du bailli de Termer.
*) Lettre à remettre par les ambassadeurs.
.(Minute originale de la main de Calvin. Aroh. de Genève.
Lettres de la Seigneurie. Année 1557. Bonnet II. 133. Trad.
angl. HI. 346.)
Magnifiques, puissans et tresredoubtez seigneurs,
noz amyables salutations premises. 2 ) Nous avons este
advertis par nos ambassadeurs de la response quilz
eurent? de vous le ll me de ce mois, et combien que
nous ne scachons pas du tout, vostre intention,
comme il seroit bien requis, toutefois pource que
la iournee commune de Bade approche, s ) en laquelle
il sera expedient, voire du tout nécessaire que les
Magnifiques seigneurs vos alliez scachent ce qui
aura este faict entre nous, affin que les choses ne
demeurent tousiours en suspend, sans attendre aultre
response dé vous, il nous a semble bon vous
notifier quau penultiesme de ce mois, noz commis
2) Les pourparlers du 30. Août n'aboutirent pas. Les
Genevois recoururent encore à la diète de Bade assemblée en
Septembre, et sur leurs représentations les cantons-exhortèrent
les Bernois à traiter les Genevois avec douceur et à ne
pas user de voies de fait contre eux, mais plntôt à renouer
avec eux une' alliance solide et durable et à nommer quatre
cantons qui ' au besoin pourroient servir de médiateurs.
(Ruchat VL 191.) D'après cet auteur il paraît même qu'on
était enclin à recevoir Genève dans la Confédération au même
titre que Rothwyl et Mulhouse, les Genevois ayant eu beaucoup
de prévenances pour les officiers et soldats de quelques
cantons passant par leur ville pour aller prendre du service
en France. L'arrangement ne se fit pas parce que les Genevois
refusèrent d'octroyer une messe à ceux gui passeraient, '
en retour des avantages qu'Us retireraient de leur entrée, dans
la confédération. (Ëoset VI. 28.)
2684.1) Voyez N. 2678 et le Registre du Conseil au 18.
Août: Lettre de noz députez en Suisse par laquelle ilz nous
apprennent ce qu'ilz ont fait à Berne et à Soleure, et qn'ilz
ont convenu d'une iournee amiable qui devra estre tenue à
Berne, au 30 m « de ce mois, et pour laquelle le Conseil, a
nommé les seigneurs Curtet et Migerand. Cette journée fut
encore sans résultat. (Chronique de Roset VI. 35. Ruchat
t. VI. ».229.)
2) puissans .... premises, mots ajoutés par une autre
main. 3) Eue eut lieu en Septembre.
arriveront en vostre ville pour traicter, sil vous
plaist, de quelque bon appoinctement, devant quil
en faille venir plus-oultre. Desia paroydevant nous
vous en avons priez et sollicitez, et. sommes esbahis
aquoy il a tenu que iamais naiez donne un seul
mot de response. Toutefois quant il vous viendra
maintenant a gre, si vauldra il mieux tard que iamais.
Èncor sil vous plaist nous informer plus a
piain de vostre intention par ce messager, nous en
serons bien aises, et vous en prions, affin de pouvoir
donner meilleure, charge a nosdiçtz commis. :
Il y a un point que ne pouvons dissimuler, céét
que tenir iournee amiable pour appoincter avec noz
condamnez et fuitifz, il nous est impossible dentrer
en ce propos. Car nous aimerions mieux venir! à
toute extrémité, que deroguer en façon que ce soit
a nostre iustiee, ny aussi dappointer avec preiudice
de nostre honneur, et en souffrant les blasmes, iniures
et opprobres qui nous ont este faictz, comme
mesme vous voiez que cest chose insupportable,
que vostre ballif nestant luge competent, mesme
naiant que voir ne cognoistre en cest endroict, renversant
des sentences souveraines, nous ait condamnez
a faire amende honorable a- des pendars. 4 )
Tellement que nous espérons que devant toutes choses,
remède y sera donne pour annulier telle sentence:
voire si estrange et exorbitante que nous desirons
que la cognoissance nen vienne pas plus
loing, mais que par vostre prudence elle soit abolie,
comme de tout droict elle doit estre nulle. Nous
nen disons non plus, estimans que la ohose de soy
ne vous sera douteuse ny obscure, sans quon vous
en face plus longue remonstrance. \
Au reste quant nostre honeur sera restably,
eux, demeurons en leur condemnation, lors nous ne
sommes pas ceus qui vueillions refuser de vous
gratifier en ce qui nous sera possible. Nous vous
prions donoq affectueusement quil vous plaise donner
ordre que noz commis soient ouis, quant ils
seront la arrivez, ' et quon essaie encor sil y aura
quelque bon moien daccorder tant de la combourgeoisie
que du reste, affin que le rapport en soit
faict a voz alliez a la iournee prochaine, daultant
que plus long deslay ne peult apporter que dommage.
Vous voiez aussi que les troubles presens
nous doivent inciter a chercher bon repos. Priant 5 )
sur ce: nostre Seigneur quil vous dornt sa saincte
grace, de Geneve ce 18. daoust
4) a des pendars om. JBt.
5) le reste est d'une autre main.