epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE
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399 EPISTOLAE 2588—2590 400<br />
prolixitati. Deus conservet te, ac to<strong>tam</strong> vestram avoir contentes, ne luy ne son procureur ne se<br />
ecclesiam, cuius precibus afflictum hune gregem plaignent pas que nous leur ayons faict aucun tort,<br />
commendamus. Francofordiae, quarto Calendas Febr. ou que nous les aions mal traictez. Parquoy Amy<br />
1557.<br />
Perrin, usant de subterfuge, monstre bien quil ne<br />
veult satisfaire ne paier ce quil doibt. Il y a en<br />
Tibi <strong>ad</strong>dictissimus Franciscus viron vingt ans quil a manie les deniers du revenu<br />
Perrucellus.<br />
de nostre ville. Il y est survenu depuis ce temps<br />
la beaucoup de troubles en nostre ville, qui ont<br />
empesohe quil ne rendit point compte: combien<br />
quon na pas laisse ce pendant de linterpéller plusieurs<br />
fois, et le sommer de saquiter. Ce quil na faict.*)<br />
Quoy quil en soit, cest pour le moins quil les<br />
2589.<br />
rende a ceste heure, et quil satisface de la somme<br />
en laquelle il sera trouve redebv<strong>ab</strong>le.<br />
LE SÉNAT DE GENEVE A CELUI DE BERNE.<br />
Béjponse aux réclamations formulées dans l'intérêt<br />
des exilés.<br />
(Minute originale corrigée par Calvin : responsive a celle de Berne<br />
par laquelle jlz menaeoient denvahir noz biens. Arch, de<br />
Genève. Lettres de la Seigneurie. Année 1557. :— Lettres<br />
fr. II. 117. Tr<strong>ad</strong>. angl. HI. 309.)<br />
6 ) Quant a<br />
ce que vous dictes que nous avons deffendu de<br />
donner ayde ne faveur a luy ny a ses consors, iusques<br />
a-pugnir les enfants postumes, il nous faict<br />
mal quant tant de choses vous sont rapportées du<br />
tout frivolles, quelles sont si facillement receues.<br />
Nous ne ferons point comparaison de vous a nous,<br />
car nous scavons bien quelle est nostre petitesse,<br />
non seulement en puissance, mais aussi en scavoir.<br />
Ainsy il nest ia besoing de dire, quant telles choses<br />
nous seroient rapportées de vous, que nous ne les<br />
vouldrions iamais penser. Mais si on nous les<br />
disoit de noz sembl<strong>ab</strong>les ou sil sen trouvoit de<br />
moindres que nous, encores vouldrions nous enquérir<br />
devant que iugèr. Vray est que nous avons donne<br />
une sentence qui tournera, au dommaige des enfans<br />
orphelins dun trespasse, et mesmes dun postume. *)<br />
Mais elle nest pas fondée sur ce quon vous a donne<br />
a entendre, et pensons bien, quant vous eussiez<br />
eu a iuger en nostre lieu, que vous nen eussiez<br />
pas faict moins, car nous vous estimons si prudens<br />
seigneurs et si bien affectionnez a vostre estât<br />
public, que si ung de voz bourgeois avoit declaire<br />
quil desiroit qua ses despens on poursuyvit a molester<br />
la communaulte, que vous ne lespargneriez<br />
point, et tant moins le bien quil auroit expose en<br />
Magnificques puissans et treshonores seigneurs,<br />
noz amy<strong>ab</strong>les voluntaires et affectionnées recommandations<br />
premises, nous avons receu voz lettres<br />
dactees du 23 du present mois de Ianvier,') esquelles<br />
vous usez envers nous de rigueur qui ne semble<br />
point convenir a bons amys et voisins. Il vous<br />
plaira de pardonner a la tristesse quavons conceue 2 )<br />
des propoz que vous tenes. Car si vous prétendiez,<br />
comme vous dictes, nous faire requeste ami<strong>ab</strong>le, 3 )<br />
la façon nestoit pas de nous iniurier en disant que<br />
nous avons tenu une procedure inhumaine, et nous<br />
semble que la reverence et modestie que nous gardons<br />
envers vous, mérite bien ung petit plus grande<br />
doulceur. Au reste, quant au faict dont vous nous<br />
escrivez, nous voions que vous avez este mal <strong>ad</strong>vertis<br />
en partie, car iamais nous navons faict proclamer<br />
Amy Perrin et ses consors sur peine de confiscation<br />
de leurs biens, et iamais navons use de<br />
ce mot. De vostre part vous ne debvez trouver estrange<br />
que ceulx qui ont manie et retenu noz deniers<br />
fiscaulx, soient <strong>ad</strong>iournez pour venir rendre<br />
compte devant ceulx ausquelz la charge en est commise.<br />
En cela, il ny a nulle nouveaulte, ce nous<br />
semble. Vous alléguez que ce leur est chose impossible,<br />
mais lexemple de Pierre Vandel monstre<br />
bien le contraire, car estant du nombre, il a<br />
trouve moien dappoincter et faire debvoir, scachant<br />
bien que par raison et équité, il ne pouvoit<br />
eschaper. Mesmes nous estimons quapres nous<br />
2589.1) comp. N. 2587.<br />
2) receue Bt.<br />
3) ce mot ajouté par Calvin.<br />
4) autogr. de Calvin.<br />
5) recev<strong>ab</strong>lé Bt.<br />
6) Bnchat VI. 187: Un Genevois beau-frère du oapitaine-général<br />
{Perrin) légua 500 ecus aux fugitifs par son tes<strong>tam</strong>ent<br />
pour poursuivre leur cause contre les magistrats de<br />
Genève, auxquels cependant il avoit témoigné, avant sa mal<strong>ad</strong>ie,<br />
être attaché. A cette occasion les magistrats confisquèrent<br />
son bien. — Il s'agit là de Gaspard Favre, mort en 1556.<br />
Il laissa un fus posthume, Jean Favre, qui fut plus tard premier<br />
syndic- C'est pour cette raison que les fugitifs accusèrent<br />
les Conseils de G. d'avoir défendu de leur donner assistance<br />
sous peine de la tête et de la confiscation des biens<br />
des enfans posthumes au ventre de leur mere. Cependant le<br />
Conseil était revenu en partie, dès le 8. Nov., sur son décret .•<br />
Arrêté à la réquisition des parents de la famille Favre, entre<br />
autres de L. Dnfour, que si la veuve de G. Favre accouohe<br />
d'un fils la Seigneurie lui rendra une partie des biens de son<br />
père. {Picot II. 70.)