epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE

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plus de suspition avoient tousjours este plus dadvis
den avoir un de Geneve que moy. Et que ledict
messagier ait -prins instruction a Francfort ou ailleurs
pour conduire cest affaire contre vous je ne
le penseray jamais veu ce quavions diet ensamble
a son partement et ce qu'il m'a recite a son retour,
ascavoir que incontinent que M. Calvin eut ouy
Testât de la cause, il prononcea que estant libre
d'icy je debvoie aller a Francfort sans que ne par
mes lettres ne par M. de Sainet Andre ne par M.
Crepin — il ait peu estre desmeu de son
propos. Cessez donc mes frères je vous prie au nom
de Dieu de juger si maulvaiB ou charger de suspition
cet envoy a M. Calvin et ne souffrez qu'il soit
mis au rang des faiotz idolatriques comme ont ose
dire aucuns venus de vous que je faisoie Calvin un
pape. -
. Davantage en leglise de Francfort n'y avoit
homme (hardiment le fault dire) qui peult bonnement
mettre la main a l'appaisement des troubles,
non pas par insuffisance Car ceux qui avoient peu
de suffisance estaient plus suffisans que moy. Mais
par ce que quasi tous estoient en procès et parties
Et mesme ceulx qui pour les excellons dons de
Dieu en eux estoient les plus idoines a faire telle
reformation de paix comme Monsieur M e Guillame
HoTbrac homme de très excellente vertu et aultres
cestoient ceulx contre lesquelz se formoient le plus
d'accusation, lesquelles encore que (graces a Dieu)
elles fussent vaines toutesfois jusqua fin de cause
elles rendoient les personnes non ables de ceste
charge. Or vostre Eglise n'est pas ainsi.
Je scay qu'il vous est dur d'avoir attendu après
moy aussi ne Tailliez vous pas a le me reprocher
en vostre lettre. Mais je n'ay pas mérite que le
couchissiez si durement qu'avez faict. Car nulle
fois que je sache je ne vous parlay de m'attendre
fors quant j'estoie avec vous en Juing Et encore
ceulx a qui j'en parlay scavent que je disoie tousjours
que si vous ne vous pouviez passer de ministre
jusqua Pasques que vous en mandissiez hardiment
un Mais si vous attendiez jusques la J'esperoie
en Dieu que verries dans ce temps la resolution
de mon arrest et demeure. Or y a il encore
du temps jusques a Pasques pour avoir loisir de vous
pourveoir. que si vous avez affection a M. Garnier
(comme j'ay ouy qu'avez) et vousplaist le me mander
par la voie d'Anvers Je feray le message moy
mesme a luy. Que si vous en voulez, ou a son refus
ou en premier lieu, un de Geneve menvoiant
vos lettres dans la foire, je feray vostre despeche
sans que faciez aucun frais. Jesperoie vous aller
veoir de ce voiage pour conférer amiablement de
toutes ces choses avec vous, mais vostre lettre m'a
appris que je n'y ay plus de lieu Et* toutesfois je
suis vostre en la crainte de mon Dieu. Voire et
demeureray tel aidant sa grace encore quexecutiez
contre moy vos menaces de maccuser de .vous avoir
faict tort. — — — — — —
De Wesel ce 17. de Janvier 1557.
2585,
Vostre humble frère
Francois Perrucellus
diet de la Biviere.
ZERKINTES OALVINO.
Aegre fert tantae molis esse utfoedus inter utramque
rempublicam renovetw et haud oblique Qenevensium
pertinaciam in causa esse innuit, quïbus Calvinus
si veïïet aliam mentem ingerere sane posset. Quem
tarnen ipse, etsi suis suspectum, maxvmo amore se
prosequi testatur.
(Ex autographo Cod. Genev. 114, fol. 125.)
Ioanni Calvino ecclesiae Genevensis in verbo Domini
ministro vigilantissimo fratri in Christo Iesu
admodum colendo suo.
Erras, Calvine frater in Domino venerande, si
putas ita me ad latinitatem tuam obsurduisse ut
omnem excusationem tuam ea lingua scriptam répudiera.
Neque enim famae omnia credo, sed quaedam
expérimente comprobata. Qnod subinde amicos tuos
et meos de iisdem rebus admoneo, velim in meliorem
partem interpreteris, memor quod Mes est soUir
ciü plena timoris amor. *) Certe nostris hominibus
persuasum sinistre est, per te unum 2 ) stare quominus
constet pax inter respublicas: adeo ut te nuper
Francofurtum profecto passim dictitaretur : Si
per earn occasionem Genevenses conventum postulassent,
restaurationem foederis impetrari forte utrinque
potuisse. Credo constanter iniuriam tibi fieri,
cupereque te perinde ut me rem confeetam, sed
amore tuae reipublicae 3 ) nimis indulgere tuorum
2585.1) Ovid. Heroid. I. 12.
2) In his Bernenses suo in Calvinum odio nimium induisisse
demonstrant huius epp. ad Bullingerum de foedere
promovendo Tarieensium officia-sollicitantes.
3) quasi vero Z. ipse de Genevensibus non nimio suae
ipsius reipublicae amore ductus imo obeaecatus iudicasset.
Qualis enim Bernensium insolentia erat, vicinis leges dictate
de negotiis ipsorum privatis, adeo ut vel acta causae Petri'
nianae sibi communicari inherent. (Buchat VI. 190.)
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