epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE

343 EPISTOLAE 2565—2567 344
2565«
HALLERUSBULLINGERO.
Lausannenses synodum flagitant de praedestinatione
tractandi causa. Quod eis negatur a senatu.
(Exeerptum ex God. Arch. Turio. 115, Plut. VI. olim Serin.
B. Bpp. Tom. VIII. fol. 2957. — Simler Vol. 88.)
Fuerunt hie hisce diebus Lausannenses postulantes
synodum generalem in qua tractetur negotium
praedestinationis. Sed nos totis viribus eorum
conatui restitimus, non ignorantes, tractationem
hanc maioris incendii initium fore. Itaque hoc illis
a senatu nostro magnifico' negätum. Decretum
vero, ut proxima aestate classium denuo fiat visitatio.
Eusthatius quoque Quereetanus *) ad suam et illorum
omnium petitionem sua functione liber factus est.
Bernae 26, Dec. 56.
Io. Hallerus tuus.
avez mal regarde a la nécessite présente de leglise
de Wesel, pour le moins si vous en estiez advertyz.
Car vous scavez que chacune église ne doit
pas tellement chercher ce qui luy est propre, quelle
naict aussi soing des aultres. Qui plus est en retirant
nostre frère m e Francois de ce lieu la, selon
que les choses y estoient confuses, vous neussiez pas
faict tort seulement au petit peuple qui est la assemble,
mais a toute la Chrestiente. Car sil fust
party ou quencores au iourdhuy il partist de la, de^
vant quavoir attendu quelle issue Dieu vouldra donner
a la cause quil demene, il feroit une plus grande
playe que vous ne pensez. Mais ie croy bien que
son estât vous estoit inoongneu, quant vous lèsleustes,
et que depuis vous ne laurez point haste*)
oultre mesure. Et quant a moy, ie ne luy conseilleray
iamais de bouger devant quavoir gangne la
cause pour laquelle il a combattu iusques icy, combien
que luy et le petit troppeau soit dechasse par
force et tyrannie. Mais iespere encoreB que la
fin en sera meilleure, et quil obtiendra que non seulement
il soit permis a noz frères dhabiter en ce
lieu la, servans purement a Dieu, mais aussi que
la vérité de levangile, quant a lartiole de la Oene
2566.
CALVIN A L'ÉGLISE FRANÇAISE DE
FRANCFORT.
Au sujet du la vocation de Perruceî. ] quon a voulu ,
)
(Minute. Bibl. de Genève. Vol. 107, f. 108 T. Copie Vol. 108,
f. 111. Lettres fr. IL 114. Trad. angl. III. 305.)
La dilection de Dieu nostre Père, et la grace de
nostre Seigneur Iesus soit tousiours sur vous, par
la communication du S. Esprit.
Treschers seigneurs et frères, aiant ouy les
premieres nouvelles de lelection que vous avez faicte,
ie fuz seulement fasche dun poinct, cest que vous
2565.1) Qùercetani historia aliqua obseuritate premi videtur.
Rachat (IV. 436) dicit eum anno 1551 Lausannam venisse et
a. 1557 abiisse. Hoc quidem hac epistola conflrmatur. Haagwis
(IV. 479) nihil certi habet. Cur vero àbierit non liquet.
Fortasse ministerium qùaerebat apiid coetum aliquem peregrinorutn,
quorum popularis erat. Cf. Biverii Memor. in Frkf.
Bel. MAI. I. 278. Anno 1558, quo tempore Solbracûs muntre
abdicatus fuit, Quereetanus Francofurti Gallorum minister
erat, Quando autem eo pervenerit nescimus. (Cf. etiam Fresenium
p. 136.)
2566.1) Cette lettre s'explique suffisamment par celles qui
l'ont précédée N. 2535. 2543. 2544. 2548. 2563 suiv.
8 ) aura victoire. le vous prie
donq de navoir point tel esgard a vous, que vous
ne confériez a vostre utilité privée un bien commun
de telle importance. Ce cas excepte, ie seray bien
dadvis, comme aussi ie luy mande, quil vienne bien
tost vous secourir. Car leglise dAmbdem ne le
doit pas empescher, et lobligation quil allègue nest
pas telle quil ne soit en liberté de semploier ou Dieu
luy offre meilleure occasion. Sil suit mon conseil,
comme iespere, vous aurez de quoy vous contenter.
Et de faict, ie croy que vous estes assez persuadez
combien ie desire que vous soiez prouveuz. Et
pource que ie me confie que nostre frère m e Francois
taschera de saquitter fidèlement de son devoir,
et que son labeur vous sera utile, ie ne vouldrois
nullement le retarder, mais plus tost ladvancer tant
quil me seroit possible.
Au resté, mes frères, ie vous prie mettre tousiours
peine a reunir le corps de vostre Eglise qui a
este si pauvrement dissipe. Et pour ce faire en oubliant
toutes les querelles et contentions passées, supportez
linfirmite de ceux qui ont este abusez. Quant a
laote quont fait vos Anciens, sil est tel que ie lay
entendu, ilz méritent bien destre ostez du lieu auquel
ilz se sont mal gouvernez. Seulement advisez,
ie vous prie, que cela se face > sans tumulte, mais
dun accord paisible, et au lieu quilz ont voulu mettre
confusion entre vous, que vous leur appreniez
2) feste Bt.
3) mot illisible. M. Bt. propose: opprimer, ce qui est
plus que douteux.