epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE
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209 1556 IHN. * 210<br />
ne sy fussent point opposez, ou bien fussent condescendus<br />
en la fin a ce qui avoit este faict. Si on<br />
eust exige deulx une confession que leslection estoit<br />
deuement faicte, la contraincte neust elle pas este<br />
trop dure? Quant a moy ie nay pas tousiours approuve<br />
les eslections que iay receues, car ie ne suis<br />
pas tenu destimer que chascun ait si bon conseil et<br />
discretion a eslire quil seroit requis : parquoy il me<br />
semble quon se doibt bien contenter de moy, si ie<br />
maccorde a la plus grande voix. En cas sembl<strong>ab</strong>le,<br />
il eust este plus utile ce me semble dexhorter<br />
ceulx qui vous ont molestez de se bien garder de<br />
rompre lunion de lesglise ou se séparer davec le<br />
corps, et aussi pource que vous en estes ministres,<br />
de vous aider a vostre charge. Silz vous eussent<br />
des<strong>ad</strong>vouez, ilz se fussent du tout monstre rebelles<br />
et schismaticques. Mais ilz protestent que sans<br />
declairer quils approuvoient vostre election, ilz ont<br />
este prestz et appareillez de se conformer avec le<br />
reste, et ne point refuser rostre discipline. Quant<br />
cela ne vous suffit, qui estce qui ne vous dira que<br />
vous menez vostre cause pour le moins pour leur<br />
donner occasion de vous en blasmer, et cela sera<br />
facilement receu'de beaucoup. Voila pourquoy il eust<br />
mieulx vallu ny point tant insister a ce qui concerne<br />
voz personnes. Touchant de ce quilz se sont déposez<br />
de leur office, encores quil ny ait eu de linfirmite<br />
et du vice, il sera tousiours a condamner<br />
quil y eust eu aussi de la mauvaise procedure. Si<br />
estce que de les contraindre, beaucoup estimoroient<br />
que cest extrémité, sur tout pource que desia il y<br />
a eu quelques picques auparavant, on présumera<br />
aisément que vous aiez cherche occasion de les fascher.<br />
Or il nous fault estre prudentz a nous garder<br />
de telles suspicions, encores quon ne iuge pas<br />
que vous laiez faict de propos délibère. le ne scay<br />
pas si nul trouvera bon sur telles excuses, vous les<br />
aiez excommuniez. Quant a moy ie ny vouldrois<br />
pas avoir consenty, ce que toutesfois ie vous escrips,<br />
non pas pour mopposer a vostre sentence ou pour<br />
la rescinder, mais damant que ie suis tenu a vous<br />
en mander ce quil men semble selon que vous<br />
men avez requis. Car ie ne vouldrois point usurper<br />
sur la charge daultruy, et scay bien quel danger<br />
ü y a qmine esglise entreprengne d<strong>ab</strong>souldre ceulx<br />
qui avoient este condamnez par une aultre. Seulement<br />
ie vous <strong>ad</strong>vertis de ce quon pourra estimer<br />
de vous, affin de tenir telle mesure quun nouveau<br />
feu ne sallume point, lequel seroit trop difficile desteindre.<br />
Quant a lelection que vous prétendez de faire<br />
pour augmenter vostre compaignie, cest un conseil<br />
bon et lou<strong>ab</strong>le. Seulement ieusse desire, puis que<br />
vous envoyez par deçà, que vous eussiez diffère iusques<br />
a la venue de maistre Guillaume Olbrac, car<br />
vous ne saurez si bien faire que tousiours cela ne<br />
Calvini opera. Vol. XVI.<br />
soit subiect a <strong>cal</strong>umnie, quon naura point attendu<br />
la venue dun second pasteur. Mais puisque sen est<br />
faict, ie prieray Dieu' quil luy plaise de bénir le<br />
tout, vous priant, mes frères, de ne vous point<br />
fascher de la liberté que iay prinse a vous declairer<br />
ce que iavois sur le coeur, car ce sont choses<br />
que ie ne debvois et ne pouvois dissimuler en vous<br />
escripvant. Au reste vous.verrez comment iescris<br />
en general a toute lesglise.<br />
Parquoy ie feray fin après mestre recommande<br />
affectueusement a voz bonnes prières, et aussi de<br />
mon coste avoir supplie nostre bon Dieu de vous<br />
maintenir en sa saincte garde, et vous gouverner<br />
par son S. Esprit pour avancer ledification de son<br />
esglise. De Geneve ce 29. de iuing 1556. 6 )<br />
Vostre humble frère,<br />
2486*<br />
lean Calvin.<br />
CALVIN A L'ÉGLISE FRANÇAISE DE<br />
FRANCFORT.<br />
Même sujet. Becommandation du nouveau minisire<br />
Soïbrac.<br />
(Minute. Bibl. de Génère. Vol. 107; fol. 77. Copies Vol. 108,<br />
fol. 68. Berne VI. p. 582. Simler Vol. 87. — Euohat VU.<br />
335. Lettres fr. H. 99. Tr<strong>ad</strong>. angl. TH. 274.)<br />
La dilection de Dieu nostre Père et la grace de<br />
nostre- Seigneur Iesus Christ soit touiours sur vous<br />
par la communication du Sainct Esprit.<br />
Treschers seigneurs et frères, combien que depuis<br />
la mort de nostre bon frère maistre Bichard,*)<br />
ü eust este fort expedient que vous eussiez esteproveuz<br />
des le premier iour dun aultre pasteur, et<br />
surtout a cause des troubles et differens qui alors<br />
estoyent entre vous, et que la longue attente vous<br />
eust este fâcheuse, toutesfoys iespere, au plaisir de<br />
Dieu, que le fruict que vous apportera la venue de<br />
nostre frère maistre Guillaume Olbrac recompensera<br />
tellement le' tout 2 ) quil y aura dequoy vous<br />
5) La lettre est datée du 29. Mais (fest sans doute<br />
par in<strong>ad</strong>vertance, celle gui suit et les deux précédentes, toutes<br />
emportées par Holbrac, étant du 24.<br />
2486.1) î>éc. 1555. H devait d'<strong>ab</strong>ord avoir pour successeur<br />
Perrucel.<br />
2) tort Bt.<br />
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