Le Quodlibet xv et trois Questions ordinaires - Boston College
Le Quodlibet xv et trois Questions ordinaires - Boston College Le Quodlibet xv et trois Questions ordinaires - Boston College
166 LES MANUSCRITS DES QUODLIBETS DE GODEFROID DE FONTAINES du folio 1, se lit cette mention écrite à main courante (XV e siècle) : Quod- libetum primum m(agistri) Pétri de Alvernia. / / Un titre colorié courant au haut des feuillets indique le quolibet et son numéro d'ordre. On retrouve également ici au début du texte, la belle capitale fleuronnée en bleu-rouge, avec l'habituel filet bordure du J alterné bleu-rouge. Incipit : querebatur de potentiel dei et primo quantum ad immensitatem ipsius vtrum scilicet deus sit infinité virtutis in vigore et arguitur quod non quoniam si esset probari posset vel ex motu vel ex creacione vel ex perennitate sub- stantie eius aposteriori scilicet uel a priori. Fin (fol. 51 V b ) : de qua concessum est quod non facit ad mores sicut prius. ratio morum procedit sua uia Explicit. VI. quodlibet magistri p(etri) de al- vernia. Le folio 52 collé à l'intérieur du dernier plat est occupé par un index des questions de Pierre d'Auvergne sous ce titre : pétri de Aruernia Incipit p(rimum) quodlibet. Puis, de la même main, une inscription de- meurée incomplète : liber iste Paris, Bibliothèque Nationale, lat. n° 15842. Ce superbe codex in-folio, en parchemin, du XIV e siècle, d'une écriture régulière et très soignée, provient de l'ancien Collège sorbonnique, où il figu- rait sous le n° 661. C'est l'un des nombreux volumes légués par Godefroid à la célèbre institution, comme en témoigne l'inscription apposée sur le dernier feuillet : Questiones de quolibet magistri godefridi de fontibus pertinentes ad domum scolarium sorbonistarum parisiensium ex legato eiusdem. Les cahiers sont des sexternions, avec réclames ornées de grotesques. Il est désigné dans l'édition des quolibets V-XIV par : Codex P. Le manuscrit (1) compte 387 feuillets écrits sur deux colonnes et numé- rotés à l'encre noire. Il contient : 1° (fol 2 R-383 V b ) les quolibets V-XIV de Godefroid de Fontaines (2). Le texte est introduit par ce titre en rubrique : Incipit quintum quodlibet magistri Godefridi de Fontibus, et débute par ces mots : (Q)uerebantur quedam circa deum, quedam circa creaturas. Il finit (fol. 383 R a ) : quia ut predictum (1) Sur le premier plat, à l'intérieur, une main récente de bibliothécaire, après avoir indiqué la provenance et le contenu du volume, ajoute : « Voyez le P. Echakd domi- nicain dans sa Somme vengée de s. Thomas, p. 418. » (2) Contrairement à l'affirmation de Lajard (Hist. litt. de la France, t. XXI, p. 559) le ms. n'a jamais contenu le texte des quolibets I-IV (cf. De Wtjxf, Etude sur la vie, les Wule et Pelzer, Les quatre œuvres et l'influence de Godefroid de Fontaines, pp. 61-62 ; De premiers Quodlibets de Godefroid de Fontaines, dans Les Philosophes belges, t. II, Introd., p. xi).
LES MANUSCRITS DE FRANCE 167 est talis multitudo et talis diuersitas secundum rationem non est nisi (ou non?) ab intellectu et in intellectu concipiente. A cette finale du texte, le copiste a ajouté : Explicit Xiiij quolibet m(agistri) 6r(odefridi). L'ouvrage est tout entier écrit de la même main. La distinction des para- graphes est marquée dans la marge par un numéro d'ordre. Sauf de très rares fois où le scribe redresse lui-même ses bévues, les corrections — en très petit nombre — et les annotations marginales, plus rares encore, sont toutes d'une autre main, mais contemporaine. Une troisième main semble être intervenue quelquefois pour les corrections. Les citations sont soulignées à l'encre rouge. Enfin, il y a Heu de relever dans le texte de nombreuses omissions, dont plu- sieurs très graves. L'on remarquera dans l'édition, aux questions 8 et 9 du quolibet X, un bouleversement dans le foliotage de notre manuscrit. Ce désordre est dû à une suite de transpositions résultant sans doute de la distraction du copiste qui aura brouillé les petie. D'abord, à la question 8 (fol. 222 Va , 1. pénult.), le scribe insère un long passage commençant par les mots : vel multitudinem, quia aliqua non possunt esse plura (p. 336 de l'édition), et finissant de la sorte : sicut ergo esse materie essentiel materie (ces deux derniers mots biffés dans le ma- nuscrit) materia (suppléez : ratione) sue essentie (p. 340). Tout ce morceau a été transcrit de la question 9, et n'y a pas été rétabli. La question 9 elle-même pré- sente à la suite des mots : sed materia cum forma constituit aliquam pluralitatem (p. 336, 1. 13), une nouvelle et très longue interpolation. Le copiste introduit (fol. 225 R a -225 R b ) un passage dont la place naturelle doit se trouver plus loin, après les mots : sicut esse materie sive materia ratione suae essentie (p. 340), cités plus haut, qui terminent le morceau indûment introduit dans la question précédente (1). Une autre "omission importante est celle de la question 13 du même quolibet X, et qui va depuis la page 373, ligne 27 de l'édition, aux mots : Nec potest proprie dici quod homo libère sistat se jusqu'à la page 376, ligne 9 : ideo aliter est. Ce long passage a été transcrit, sans aucun signe de renvoi, à la fin du quolibet XIV (fol. 383 R a-383 V"). 2° Immédiatement après, vient (fol. 383 V b ) une table sous ce titre en rubrique : La première question (fol. 384 Ra ) est intitulée : Vtrum deus possit trans- Incipiunt questiones quinti quolibet m(agistri) godefridi de fontibus. substantiare naturam spiritualem in corporalem. Celles qui suivent débutent également par « utrum », jusque vers le milieu de la table, à partir du quo- (1) Il faut rectifier l'apparatus critique de la question 9 du quolibet X (p. 341). La lacune signalée à cet endroit (note 12) est dans Codex G (= Cambridge, 170), et non dans Codex P. — Mais le ms. parisien omet ici tout le passage de la page 331, ligne 13, commençant par les mots : vel multitudinem, et finissant page 340, aux mots : materie ratione sue essentie. A ce long passage omis, il substitue celui de la page 340-341 : poten- tialis imperfecte... verum est quod, .
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LES MANUSCRITS DE FRANCE 167<br />
est talis multitudo <strong>et</strong> talis diuersitas secundum rationem non est nisi (ou non?)<br />
ab intellectu <strong>et</strong> in intellectu concipiente. A c<strong>et</strong>te finale du texte, le copiste a<br />
ajouté : Explicit Xiiij quolib<strong>et</strong> m(agistri) 6r(odefridi).<br />
L'ouvrage est tout entier écrit de la même main. La distinction des para-<br />
graphes est marquée dans la marge par un numéro d'ordre. Sauf de très rares<br />
fois où le scribe redresse lui-même ses bévues, les corrections — en très p<strong>et</strong>it<br />
nombre — <strong>et</strong> les annotations marginales, plus rares encore, sont toutes d'une<br />
autre main, mais contemporaine. Une <strong>trois</strong>ième main semble être intervenue<br />
quelquefois pour les corrections. <strong>Le</strong>s citations sont soulignées à l'encre rouge.<br />
Enfin, il y a Heu de relever dans le texte de nombreuses omissions, dont plu-<br />
sieurs très graves.<br />
L'on remarquera dans l'édition, aux questions 8 <strong>et</strong> 9 du quolib<strong>et</strong> X, un<br />
bouleversement dans le foliotage de notre manuscrit. Ce désordre est dû à<br />
une suite de transpositions résultant sans doute de la distraction du copiste<br />
qui aura brouillé les p<strong>et</strong>ie. D'abord, à la question 8 (fol. 222 Va , 1. pénult.),<br />
le scribe insère un long passage commençant par les mots : vel multitudinem,<br />
quia aliqua non possunt esse plura (p. 336 de l'édition), <strong>et</strong> finissant de la sorte :<br />
sicut ergo esse materie essentiel materie (ces deux derniers mots biffés dans le ma-<br />
nuscrit) materia (suppléez : ratione) sue essentie (p. 340). Tout ce morceau a été<br />
transcrit de la question 9, <strong>et</strong> n'y a pas été rétabli. La question 9 elle-même pré-<br />
sente à la suite des mots : sed materia cum forma constituit aliquam pluralitatem<br />
(p. 336, 1. 13), une nouvelle <strong>et</strong> très longue interpolation. <strong>Le</strong> copiste introduit<br />
(fol. 225 R a -225 R b ) un passage dont la place naturelle doit se trouver plus<br />
loin, après les mots :<br />
sicut esse materie sive materia ratione suae essentie<br />
(p. 340), cités plus haut, qui terminent le morceau indûment introduit dans la<br />
question précédente (1).<br />
Une autre "omission importante est celle de la question 13 du même<br />
quolib<strong>et</strong> X, <strong>et</strong> qui va depuis la page 373, ligne 27 de l'édition, aux mots :<br />
Nec potest proprie dici quod homo libère sistat se jusqu'à la page 376, ligne 9 :<br />
ideo aliter est. Ce long passage a été transcrit, sans aucun signe de renvoi,<br />
à la fin du quolib<strong>et</strong> XIV (fol. 383 R a-383 V").<br />
2° Immédiatement après, vient (fol. 383 V b ) une table sous ce titre en<br />
rubrique :<br />
La première question (fol. 384 Ra ) est intitulée : Vtrum deus possit trans-<br />
Incipiunt questiones quinti quolib<strong>et</strong> m(agistri) godefridi de fontibus.<br />
substantiare naturam spiritualem in corporalem. Celles qui suivent débutent<br />
également par « utrum », jusque vers le milieu de la table, à partir du quo-<br />
(1) Il faut rectifier l'apparatus critique de la question 9 du quolib<strong>et</strong> X (p. 341). La<br />
lacune signalée à c<strong>et</strong> endroit (note 12) est dans Codex G (= Cambridge, 170), <strong>et</strong> non<br />
dans Codex P. — Mais le ms. parisien om<strong>et</strong> ici tout le passage de la page 331, ligne 13,<br />
commençant par les mots :<br />
vel multitudinem, <strong>et</strong> finissant page 340, aux mots :<br />
materie<br />
ratione sue essentie. A ce long passage omis, il substitue celui de la page 340-341 : poten-<br />
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