volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

FRAGMENTS DES TRAVAUX DE CALVIN RELATIFS A LA LÉGISLATION
CIYILE ET POLITIQUE.
Le lendemain de l'adoption solennelle des Ordonnances
qui vinrent régler l'organisation et Vadministration de l'Église
et de la discipline ecclésiastique, le Petit-Conseil décida que
les affaires civiles seraient également réglées d'une manière
définitive et conforme au nouvel ordre de choses établi par la
reformation. Une commission fut chargée de préparer ce travail.
L'influence extraordinaire que Calvin possédait depuis
son rappel à Genève, son talent organisateur, dont il donnait
chaque jour de nouvelles preuves, ses grandes connaissances
dans tout le domaine de la jurisprudence lui assurèrent une
part des plus importantes dans les affaires politiques non moins
que dans celles de l'Église. Aussi son nom figure-t-il en première
ligne parmi les membres appelés à cette commission.
On lit au Beg. du Conseil au 21. Nov. 1541. Vol. 35, fol.
408: „Edicts sus le Peuple. A esté ordonné que il soyent
faict ordonnances sus le regime du peuple et pour commectre
au Oonselle hont estes deputes Mtre. Calvin, les secretayres
Koset, Porralis et le Sr. Iehan Balard, et que de iour en iour
il suyve appres." — Ces travaux se prolongèrent jusque vers
la seconde moitié de l'année 1542, comme le prouve la notice
suivante des Registres (vol. 36, fol. 14) 15. may 1542.- „Edict.
Ordonné que Ion suyve appres a fere des Edyct sus la Eepublicque
et donne charge au Sr. scindique Roset de aile trove
les Srs. assavoyer Mtre. Pierre Fabri docteur et Mtre. Calvin
pour commencer a suyvre après icyeulx." Une nouvelle décision
du 11. septembre vint encore presser ces travaux, et Calvin
fut même, par ordre du Conseil, déchargé de tous les sermons
delà semaine pour avoir plus de liberté de vaquer à cette
tâche: ibid. fol. 117: „Edict sus la chose publique de la
ville. Affin que img chascun aye moyennant de vivre en bonne
amitié résolu que l'on suyve a • fere des Esdyct et là charge
de commectre a icyeulx a este donne a Mons. Calvin et au
Sr. scindicque Claude Roset, et que led. Sr. Calvin doybge
estre exempt de prescher synon une foys les dymenches. Le
17. novembre on gratifia le réformateur d'un tonneau de vin
vieux pour les peines qu'il prenait pour la ville. ( Vol. 36,
fol. 172, 17. novembre 1542; „Mons. Ioh. Calvin. Lequelt
journellement prend plusieurs poienes pour la ville, surquoy
résolu que il lui soyt donne ung bossot de vin vieulx de celluy
de lhospital,") Au commencement de 1543 une partie essentielle
de la compilation, et de la rédaction des édits et ordonnances,
sur l'élection à tous les offices, parait avoir pu être
soumise au Conseil et le 28. janvier ces lois furent adoptées
par le Conseil général (Beg. vol. 36, fol. 223). Mais le travail
continuait toujours. C'était surtout l'organisation judiciaire
qui restait encore à mettre en ordre. Calvin fut encore
appelé à y prendre part: Begistres vol. 37, fol. 285, 3. décembre
1543: „Revision des Ordonnances du Droyct. Surce
qu'il a este ordonne de fere revision de telles ordonnances et
aultres choses, a este résolu que Ion doybge a cella vacquer,
et hont estes deputes les Srs. Girardin dé la Rive conscindiéque,
Claude Pertemps, Claude Roset, Domeine Arlo, Mtre.
Calvin, Mtre. de Geneston et le secretayre Béguin." — Les
pièces qui suivent montrent jusqu'où s'étendait la participation
de Calvin à tous ces travaux. Ce ne sont que des fragments,
les seuls restes qui se soient encore conservés; tous
écrits de la propre' main du réformateur. Bs permettent bien
de conclure que beaucoup d'autres parties encore de la législation
politique et juridique de Genève doivent être sorties de
sa plume. Comp. Kampschulte, loh. Calvin. T. 1. p. 412. s.
Nous devons les extraits des Begistres qu'on vient de lire à
M. Varchiviste Théophile Heyer, dont nous ne pouvons trop
louer l'extrême obligeance, avec laquelle il a mis à notre service
et son temps et sa grande érudition.. Nos propres notes
présentaient ici quelques lacunes qu'il s'est empressé de combler.
FRAGMENT D'UN PROJET DE RÈGLEMENT
POUR CERTAINS FONCTIONNAIRES CHAR­
GÉS DE VEILLER A LA SURETE DE LA ,
VILLE.0^V.,;i'!y^ /•