volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE
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117 ORDONNANCES. 118<br />
sistoire, afin qu'ils puissent consulter entre eux de<br />
remettre au Consistoire ceux qu'ils ne trouveront<br />
nullement capables, ou bien qui so gouverneront<br />
mal: et que le dizenier soit tenu de leur faire compagnie<br />
et les adresser, afin que nul ne soit exempté<br />
de respondre.<br />
Que les commis susdits desquels a esté parlé,<br />
s'assemblent une fois la sepmaine avec les Ministres,<br />
assavoir leleudi, pour voir s'il y a aucun desordre<br />
en l'Eglise, et traitter ensemble des remèdes quand<br />
et selon qu'il en sera besoin.<br />
Pour ce qu'ils n'auront authorité aucune ne<br />
iurisdiction pour contraindre, avons avisé leur donner<br />
un de nos officiers, pour appeler ceux ausquels<br />
ils voudront faire quelque admonition.<br />
Si quelcun par mespris refuse de comparoistre,<br />
leur office sera d'en advertir le Conseil, afin d'y donner<br />
remède.<br />
S'ensuivent les personnes que les Anciens ou commis<br />
doivent admonester, et comme on y devra procéder.<br />
[page 46] S'il y a quelcun qui dogmatise contre<br />
la doctrine receuo, qu'il soit appelé pour conférer<br />
avec lui: s'il se renge, qu'on le reçoive sans scandale,<br />
ni diffame. S'il est opiniastre, qu'on l'admoneste<br />
par quelques fois iusques à ce qu'on verra qu'il<br />
sera mestier de plus grande sévérité: et lors qu'on<br />
lui interdise la communion de la Cène, le faisant<br />
savoir au Magistrat.<br />
Si quelcun est negligent de convenir avec<br />
l'Eglise, tellement qu'on apperçoive un mespris notable<br />
de la communion des fidèles: ou si quelcun<br />
se monstre estre contempteur de l'ordre Ecclésiastique,<br />
qu'on l'admoneste: et s'il se rend obéissant,<br />
qu'on le reçoive amiablement. Mais s'il persevere<br />
de mal en pis après l'avoir trois fois admonesté,<br />
qu'on le sépare de l'Eglise, et qu'on le dénonce à<br />
là Seigneurie.<br />
Quant est de la vio d'un chacun pour corriger<br />
les fautes qui y seront, il faudra procéder selon<br />
l'ordre que nostre Seigneur a commandé.<br />
C'est, que des vices secrets, qu'on les reprenne<br />
secrètement i et que nul n'amené son prochain devant<br />
l'Eglise pour l'accuser de quelque faute, laquelle<br />
ne sera point notoire ni scandaleuse, sinon<br />
après l'avoir trouvé rebelle. Au reste, que ceux<br />
qui se seront mocquez des admonitions particulières<br />
de leur prochain, soyent admonestez derechef par<br />
l'Eglise. Et s'ils ne vouloyent venir aucunement<br />
à raison, ni recognoistro leur faute quand ils en<br />
seront cbnveincuz, qu'on leur dénonce qu'ils ayent<br />
à s'abstenir de [page 47] la Cène, iusques à ce<br />
qu'ils reviennent en meilleure disposition.<br />
Quant est dos vices notoires et publics, que<br />
l'Eglise ne peut pas dissimuler: si co sont fautes<br />
qui méritent seulement admonition, l'office des Anciens<br />
commis sera, d'appeler ceux qui en seront<br />
coulpables, leur faisant remonstrance amiable, afin<br />
qu'ils s'en corrigent. Et si l'on y voit amendement,<br />
ne les plus molester: mais s'ils persévèrent à mal<br />
faire, qu'on les admoneste derechef. Et si à la longue<br />
on n'y profitait rien, leur dénoncer comme à<br />
contempteurs de Dieu, qu'ils ayent à s'abstenir de<br />
la Cène iusques à ce qu'on voye en eux changement<br />
de vie.<br />
Quant est des crimes qui no méritent pas seulement<br />
remonstrance de paroles, .mais correction<br />
avec chasliement: si quelcun y est tombé, selon<br />
l'exigence du cas lui faudra dénoncer qu'il s'abstienne<br />
pour quelque temps de la Ceno, pour s'humilier<br />
devant Dieu et mieux cognoistre sa faute.<br />
Edict et Ordonnance passée en grand Conseil, le 12.<br />
Novembre, 1557, touchant ceux qui mesprisent de<br />
recevoir la Cène.<br />
Pour ce qu'on a par cidevant apperceu qu'aucuns<br />
se sont de leur bon gré abstenuz de la saincte Cène,<br />
et combien qu'ils ayent esté exhortez de se preparer<br />
à y venir, n'en ont tenu conte: les autres aussi<br />
ausquels elle estoit défendue, soit do nonchalance<br />
ou de [page 48] mespris ne l'ont point receue par<br />
longue espace de temps: tellement que ceste correction<br />
qui leur estoit faite selon la parole de Dieu et<br />
nos Edicts, tourneroit en moquerie si on n'y donnoit<br />
remède: Nous voulons et ordonnons la procedure<br />
ici couchée estre inviolablement gardée. C'est,<br />
que si on apperçoit quelcun se desporter do la saincte<br />
communion des fidèles, le Consistoire l'appelle si<br />
besoin est selon son office, et comme l'usage a esté<br />
parcidevant. Et en cas que co soit pour cause<br />
d'inimitié, qu'on l'exhorte de se réconcilier à sa<br />
partie: ou s'il y a quelque autre empeschement,<br />
qu'on pourvoyo comme de raison. S'il no se trouve<br />
disposé à recevoir du premier coup l'admonition<br />
qu'on lui fait, que terme lui soit donné pour mieux<br />
penser à soy. Mais s'il continue en son obstination,<br />
tellement qu'outre le passé il demeure encores demi<br />
an sans y venir: qu'estant renvoyé devant Messieurs<br />
(sinon qu'il demande pardon de sa faute et soit<br />
prest de l'amender) il soit banni pour un an de la.<br />
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