07.06.2013 Views

volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

251 EPISTOLAE 139—140 252<br />

(<strong>Archive</strong>s de Genève. Pièoes historiques 1203. Bibl. de Genève<br />

Cod. 106, foL 18 deux copies avec quelques variantes<br />

peu importantes. Imprimé dans Bonnet L. fr. T. I. p. 11 et<br />

en partie chez Ruchat V. 505 et Henry I. 55. — Traduction<br />

latine Bpp. Gêner, p. 8, Laus. p. 17, Hanov. p. 18, Ohouet<br />

p. 6,' Amst. p. 3. Traduction anglaise, B.-O. I. p. 58.)<br />

Aux fidelles de Geneve durant la dissipation de<br />

l'Eglise. ')<br />

A mes bien aymez frères en nostre Signeur<br />

qui sont les reliques de la dissipation de l'Eglise<br />

de G-enefve.<br />

La miséricorde de Dieu nostre Père et la grace<br />

de nostre Signeur Iesus Christ vous soit tousiours<br />

multipliée par la communication du Sainct Esprit.<br />

Mes frères, ie m'estois abstenu iusques icy de<br />

vous escriré, espérant que les letres de nostre frère<br />

Farél l ) qui avoit pris ceste charge pour tous deux,<br />

vous pourroient suffire; et aussi que ie voulois oster<br />

tant qu'il m'estok possible l'occasion de mesdire a<br />

ceux qui la cherchent. C'est qu'ilz ne .'peussent<br />

calomnier que nous tachons en vous attirant a nous<br />

de vous tenir en quelque partialité. 2 ) Toutefois ie<br />

ne me suis peu contenir en la fin de vous escrire<br />

pour vous testifier 8 ) l'affection laquelle ie garde<br />

tousiours envers vous, et la souvenance que i'ay de<br />

vous en nostre Signeur, ainsi que mon devoir le<br />

porte, et ne m'empeschera point ceste crainte, laquelle,<br />

m'a aucunement retenu iusques a present:<br />

d'aultant que ie voy bien que la couleur que pourroient<br />

prendre les malings de detracter sur nous,<br />

eeroit trop vaine et frivole. Dieu nous est tesmoing<br />

et voz consciences devant son iugement, que cependant<br />

que, nous avons conversé entre vous, toute<br />

nostre estude a esté de vous entretenir tous ensemble<br />

en bonne union et concorde. Ceux qui se. sont séparez<br />

de nous pour faire et mener leur faction a<br />

part, ont introduit division tant en vostre Eglise<br />

comme en vostre ville. Yoians les commencemens<br />

de ceste peste, nous nous sommes emploiez fidèlement,<br />

comme devant Dieu auquel nous servions,<br />

d'y mettre remède. Par quoy le temps passé nous<br />

exempte de toutes leurs calomnies. Et maintenant<br />

si en communiquant avec vous, nous vous donnons<br />

matière de nous retenir en vostre memoire, cela ne<br />

nous 4 ) peult tourner en vitupère, car nostre confiance<br />

5 ) est bien asseuree devant Dieu, que ça esté<br />

par sa vocation que nous avons esté une fois conioinctz<br />

avec vous. Parquoy il ne doibt estre en la<br />

143. 1) Ci-dessus N. 133.<br />

2) vos ipsos inter vos scinderemus. — to retain you in<br />

some degree of partiality toward us.<br />

3) testarer. — B. certifier, to assure.<br />

4) probro hoc nobis .verti non debet. — B. vous.<br />

5) B. conscience. — Confidimus in conscientiis nostris.<br />

puissance des hommes de rompre ung tel lien, et<br />

comme le temps passé nous nous sommes portez,<br />

aussi esporons nous par la direction de nostre Signeur<br />

nous tellement conduire, que nous ne serons<br />

obiect de trouble ne de division, sindn a ceux qui<br />

sont tellement bandez contre Iesus Christ, et tout<br />

son peuple, qu'ilz ne peulvent souffrir aulcune concorde<br />

avec ses serviteurs. Car a telle manière de<br />

gens si ce bon Saulveur est en soandalle et offense,<br />

que pouvons nous estre, nous qui devons porter sa<br />

marcque imprimée en nostre ame et en nostre corps?<br />

mais nostre consolation est que nous ne leur en<br />

donnions point cause; comme nostre bon maistre<br />

n'est pas venu pour donner empeschement aux<br />

hommes, mais plus tost pour estre la voie ou tous<br />

cheminent sans trebuscher.<br />

Or mes frères bien aymez, pource que la main<br />

du Signeur, a ce que ie puis entendre, est tousiours<br />

dressée pour vous visiter, et que par sa iuste permission<br />

le diable s'efforce incessamment de dissiper<br />

l'Eglise qui estoit commencée entre vous, il est<br />

mestier de vous admonester de vostre office. C'est<br />

que vous recongnoissiez et méditiez, quelque perversité<br />

qu'il y aict aux hommes qui vous troublent<br />

et griefvent, toutesfois que les assaultz ne vous sont<br />

pas tant donnez d'eux comme de Sathan, lequel<br />

use dé leur malice comme d'instrument pour vous<br />

guerroier. A cela nous exhorte l'Apostre, quand il<br />

diet que nostre bataille n'est pas contre la chair<br />

ne le sang, c'est a dire contre les hommes, mais<br />

contre les puissances de l'air, et contre le prince<br />

de ténèbres. Vous scavez combien il est nécessaire<br />

de congnoistre son ennemy pour scavoir par quel<br />

moien il luy fault résister. Si nous nous arrestons<br />

a batailler contre les hommes, ne pensans qu'a faire<br />

vengence, et estre recompensez des tortz qu'ilz nous<br />

font, il eat a doubter si nous les pourrons vaincre<br />

en .ceste manière. Mais c'est chose certaine que<br />

cependant nous serons vaincuz du diable. Au contraire<br />

si n'ayans aultre combat contre les hommes,<br />

sinon d'autant que nous sommes contrainetz de les<br />

avoir contraires, entant qu'ilz sont adversaires de<br />

Iesus Christ, nous résistons aux machinations de<br />

cest ennemy spirituel, estans garniz des.armures<br />

desquelles le Signeur. veult son peuple estre fortifié,<br />

il ne fault pas craindre, que nous ne venions au<br />

dessus. Pourtant mes frères si vous cherchez vraie<br />

victoire, ne combatez point le mal par semblable<br />

mal, mais estans despouillez de toutes mauvaises<br />

affections, soiez menez seulement de zèle de Dieu<br />

modéré par son Esprit selon la regle de sa parolle.<br />

Davantage vous avez a penser que ces choses<br />

ne vous sont pas advenues sans la dispensation du<br />

Signeur lequel besongne mesmes par les iniques,<br />

selon le conseil de sa bonne volunté. Or ceste cogitation<br />

vous destournera de voz ennemyz, pour

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!