volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE volumnis xxxviii. pars prior. - Archive ouverte UNIGE

archive.ouverte.unige.ch
from archive.ouverte.unige.ch More from this publisher
07.06.2013 Views

251 CONSILIA. 252 ordonnances faictes sur cela lesquelles ont este emologuees par les empereurs. Ainsi les prestres et moines usurpans a faulses enseignes et sans tiltre competent ce qui ne leur appartenoit point, mal gouvernant ce quilz avoient mal occupe, nont peu faire par leur mesnes que ce qui avoit este bien ordonne et mesme ce qui estoit fonde en lautorite de Dieu fust casse ou anéanti. Mais tousiours cela est demeure que cestoient oblations sanctifiées a Dieu quil nest licite de profaner. Qui est aussi la cause pourquoy nous condamnons les moines et prestres comme sacrileges. Daultant qu'en ne servant point a leglise ilz ont dévore le bien qui estoit depute aux vrais ministres. Et avec cela ont ravy la substance des paovres et lont consumée en gourmandises pompes dissolutions et choses encor plus villaines. Parquoy loffice des princes est de réduire tel bien a son usaige naturel plustost que de succéder au lieu de ceux que nous reprenons iustement. Et si personne ne leur contrediot en ce monde quilz craignent que Dieu ny mecte la main. Quant aux particuliers il y a bien grant dangier den ....') ses mains. Oar celuy qui en meslera parmy ses biens pour senrichir d'aultant sera tout esbahi quil diminuera au double et au triple, par iammais Dieu ne permectera qùun tel nioien prospère a la longue. Ainsi que nous estimions plus la grace de Dieu et sa benediction que dés richesses mauldictes lesquelles se fondent sans quon scache comment et confondent leurs, possesseurs. Finallement oultre le mal et loffense présente nous avons a considérer le scandale que nous donnons AUX infidèles. Car nous les reculions de levangile daultant quil semble que nous ayons cherche la mutation pour avoir occasion de pescher en eau trouble comme diet le proverbe. Oest que nous ayons cherche le moien de butiner les biens de leglise comme silz estoient exposez en proye. Il y a semblablement le maulvais exemple que nous monstrons a ceux qui viendront après nous. Car puis que Dieu nous a faict la grace de nous appeller les premiers a la cognoiBsance de sa parole, daultant serons nous plus coupables si nous introduisons un tel vice que lez aultres suivent, se fondant sur ce que nous aurons faict. COMMENT UNO ITJGE OU CONSEILLIER FIDELE SE DOD3T PORTER QUAND COMMISSION LUY EST ADDRES­ SEE DE COGNOISTRE ENTRE DEUX PLAIDANS DUNG BENEFICE.») L'endroict de la lettre de Monsieur Bartonnier ayant este communique à la compagnie des pasteurs 1) mot illisible (soullier?) 2) Bibl. de Genève Cod. 145, fol. 140. Copie contemporaine. Le titre est inscrit au dos d'une autre main également ancienne. de ceste église, leur désir seroit conforme à ce que le diet Sr. Bartonnier dit quil fera oi après, assavoir que tous fidèles en tant quen eulx est évitassent tout maniement de telles choses en tant quil peut porter approbation ou consentement à quelque partie des idolatries ou quoy que ce soit de la profanation des choses qui debvoyent estre consacrées pour l'usage de la vraye église et pour entretenir l'ordre legitime d'icelle. Et pourtant ils estiment qu'ung conseillier cognoissant la vérité de Iesus Christ doibt de longue main décliner telles commissions comme celle dont la susdiote lettre fait mention et les laisser à d'aultres. Toutesfois quand ung tel se trouvera dedans n'ayant pas si bien apperceu d'entrée les difficultez qui y sont pour la conscience comme l'expérience les luy fait sentir: leur advis seroit que pour s'en despestrer au moins mal il proteste à bon escient que oe qu'il en fait ce n'est pas qu'il approuve tel abus, mais qu'estant seulement exequuteur il n'entre pas en cognoissanoe de cause plus avant. Quant aux iuges et cours par devant lesquelles telles- matières viennent à .estre debatues c'est aultre chose. Car ung iuge n*a pas telle liberté de n'y toucher point comme a ung conseillier, veu que lo iuge est tellement estably pour ouyr les différons communs que suivant l'usage accoustumé et les ordonnances du roy les procès touchant les benefices sont aucunement de sa iurisdiction: pourtant on seroit d'advis qu'estant ainsi contreinct d'en prononcer il declairast que combien que ni le demandeur ni le défendeur ne soyent bien fondez en ceci,. et que de droict divin la chose n'appartienne à lung ni à l'aultre, toutesfois selon les loix de la cour romaine approuvées par le Roy cestuici le doibt emporter et suivant cela il luy adiuge. Neantmoins quand ung iuge pourra trouver moyen de renvoyer ailleurs tels plaideurs ce sera le meilleur pour sa conscience, comme s'il avoit ung substitut papiste, soit ung substitut ordinaire, soit le premier conseillier du siege, qu'il luy laisse volonr tiers practiques monstrant de son coste qu'il ne prend pas plaisir à remuer telles ordures. Au reste pource que la lettre faisant mention de certains destroietz ne spécifie point quelz ils sont, il n'a este possible d'y respondre aultrement qu'en general. RESPONSIO AD QUAESTIONEM PROPOSITAM DE PRO- VENTÜ ANNUO SACERDOTH PAPALIS, ET VENDITIO- NIS PRETIO. l ) Si de re adhuc intégra dandum esset consilium, non licere existimo, quamlibet specioso prae- 1) Epp. et Besponsa éd. Genen, p. 361, Laus. p. 486, Sanov. p. 545, Chouet p. 496, Amst. p. 226.

253 CONStLIA. 254 textu, pôssidere ulla sacerdotia in papatu: quia nullum assem colligere inde licet, qui non sit sacrilegio inquinatus. Verum si quis per inscitiam et errorem collectos inde fructus absumpsorit, non video cur de restitutione anxie laboret. Distinguo alimenta a repositis thesauris. Nam si quis ex ea pecunia se ditaverit, donee restituât quod iniuste detinet, non est purus ab anathemate. Ergo sicuti Moses tranquilla conscientia aulam Pharaonis, et delitias reliquit, quia genus illud vitae non sponte appetiverat: sic hodie quisquis maledictis illis opibus se abdicat, quibus se ad tempus sustinuit, quieto animo in posterum légitima ratione victum sibi acquirere potest. Quod ad pretium venditionis spectat, scelerata haud dubie fuit pactio. Sed emptore mortuo non aliud superest, nisi ut qui pecuniam iniuste accepit, studeat, quoad suppetet facultas et occasio dabitur, lucrum illud quo se contaminavit, alio transferre. Itaque pro suo iudicio, quibus et quando videbitur, eroget quantum adhuc retinet, ne sit ex alieno locupletior. Adolescens qui insciis parentibus uxorem duxit, agnoscat se iustas levitatis poenas dare, si uxor est immorigera: nee miretur, quum Deo et parentibus non praestiterit quod debebat obsequium, sibi rependi iustam mercedem in uxoris contumacia. Et quia dissensio in religione coniugium non dirimit, quamdiu poterit absque periculo cum uxore habitare, maritali officio fungatur. Quod si maior vis et nécessitas ipsum cogat ab ea discedere, in caelibatu maneat, donee vel resipiscat uxor, vel divortii causam praebeat. Calendis Septembris 1560.

253 CONStLIA. 254<br />

textu, pôssidere ulla sacerdotia in papatu: quia nullum<br />

assem colligere inde licet, qui non sit sacrilegio<br />

inquinatus. Verum si quis per inscitiam et errorem<br />

collectos inde fructus absumpsorit, non video<br />

cur de restitutione anxie laboret. Distinguo alimenta<br />

a repositis thesauris. Nam si quis ex ea<br />

pecunia se ditaverit, donee restituât quod iniuste<br />

detinet, non est purus ab anathemate. Ergo sicuti<br />

Moses tranquilla conscientia aulam Pharaonis, et<br />

delitias reliquit, quia genus illud vitae non sponte<br />

appetiverat: sic hodie quisquis maledictis illis opibus<br />

se abdicat, quibus se ad tempus sustinuit, quieto<br />

animo in posterum légitima ratione victum sibi acquirere<br />

potest.<br />

Quod ad pretium venditionis spectat, scelerata<br />

haud dubie fuit pactio. Sed emptore mortuo non<br />

aliud superest, nisi ut qui pecuniam iniuste accepit,<br />

studeat, quoad suppetet facultas et occasio dabitur,<br />

lucrum illud quo se contaminavit, alio transferre.<br />

Itaque pro suo iudicio, quibus et quando videbitur,<br />

eroget quantum adhuc retinet, ne sit ex alieno locupletior.<br />

Adolescens qui insciis parentibus uxorem duxit,<br />

agnoscat se iustas levitatis poenas dare, si uxor est<br />

immorigera: nee miretur, quum Deo et parentibus<br />

non praestiterit quod debebat obsequium, sibi rependi<br />

iustam mercedem in uxoris contumacia. Et<br />

quia dissensio in religione coniugium non dirimit,<br />

quamdiu poterit absque periculo cum uxore habitare,<br />

maritali officio fungatur. Quod si maior vis<br />

et nécessitas ipsum cogat ab ea discedere, in caelibatu<br />

maneat, donee vel resipiscat uxor, vel divortii<br />

causam praebeat. Calendis Septembris 1560.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!