opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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main lequel a nostre advis vous peust mieux eontenter.
Ce que nous aymons mieux que vous congnoissies
par experience, que de vous en faire plus
long récit. Et voyla aussi qui nous a induits a
lexhorter plus instamment. Car a la vérité il avoic
bien quelques raisons pour sexcuser, mais en la fin
il se8t submis a semployer envers vous avec les
conditions que nous avons trouve et iuge estre
équitables. Cest quen premier Heu il soit en liberté
de retourner a une autre Eglise a laquelle il est
oblige, sil plaist a Dieu par sa bonté jnfinie de remédier
a la dissipation qui y est advenue. Car
combien que selon les homes, il povoit quitter ceux
qui se sont porte laschement aux combats, toutesfois
selon le devoir dun vray et fidèle serviteur de
Ie8us Christ, il sest seulement retire davec eux
pour quelque temps, soffrant a y retourner quaud
le trouppeau seroit recueilli. Afin donques de ne
donner point occasion a ceux qui ne sont que trop
foibles de se refroidir ou se desbaucher du tout,
nous ne lavons pas ose induire plus outre que de
vous aller servir pour le temps quil pourra, sans
faire tort a ceux qui sattcndent a luy. Ainsi nous
vous prions de ne point trouver mauvais si vous
ne laves que par emprunt, et quil ne soit accuse
de légèreté sil estoit contraint de tenir la promesse
quil a desia faite ailleurs. Toutesfois ce cas advenant
nous ne faudrons point a vous pourvoir le
mieux que Dieu le nous permettra. Et nous espérons
quil ne vous faudra pas au besoing, et aussi
quil nous guydera par son Esprit pour élire homme
qui vous soit propre. Il y a aussi un autre point,
a scavoir quil ne peut pas estre long temps absent
davec sa femme, et surtout dautant quil la laissée
long temps malade pour le service de lEglise, et
sil continuoit encore, on lestimeroit inhumain. Parquoy
sil plaist a Dieu quil reside avec vous, il seroit
besoing quil retirast sa dicte femme et son mesnage
pour semployer plus librement a son office. Ce
pendant nous vous prions affectueusement davoir
esgard a leur subvenir, comme chacun do vous peut
iuger quel regret cest a un homme Chrestien
dabaudonner sa famille et la laisser en disette et
nécessite. Car nous vous povons testifier quil na
iamais fait amas des biens de ce monde, tellement
quil faudroit que sa femme et ses enfans endurassent
fain et soif en son absence, sils nestoyent secourus
par vous. Mais pource que nous pensons
bien que vous seres asses enclins de vostre bon
gre a user de toute humanité en cest endroit, ce
nous est asses de vous en avoir advertis. Le principal
est que vous le recevies comme vous estant
adresse do nostre Seigneur Iesus Christ pour vous
porter la pure vérité de lEvangile, qui est le thresor
inestimable auquel gist toute perfection de félicite.
Car de l'ait cest aussi ce quil cherche sur tout de
Calvini opera. Vol. XV111.
voir le fruict de son labeur, quand il travaillera,
fidèlement pour vostre salut. Et si vous portez
telle reverence que vous deves a la parole de Dieu
laquelle il vous annoncera, nous espérons bien que
vous ne defaudres point quant au reste.
Pour faire fin, dautant que le frère que vous
aves envoyé nous a donné a entendre quavec le
temps vous series eu deliberation de faire prescher
en public, nous vous prions de vous retenir quant a
cela, et ny penser point iusqua ce que Dieu donne
meilleure oportunite. Vray est que nostre affection
est de vous espargner. Mais aussi nous ne voyons
pas quil soit requis de vous advancer si fort: plustost
il nous semble quil suffira bien que vous taschies
et mettles peine daugmenter le trouppeau, et recueillir
les povres brebis esgarees, 3 ) et cependant
vous tenir quois, sans rien changer pour les temples,
moyennant que vous soyez séparez de toutes
les pollutions qui sy commectent. Quand vous
ferez vos assemblées paisiblement par les maisons,
au moins la rage des malins ne sera pas sitôt enflambee,
et vous rendrez a Dieu ce quil requiert,
a scavoir de glorifier son nom purement, et vous
garder impollus de toutes superstitions, iusqua ce
quil luy plaise ouvrir plus grande porto. Sur quoy
nous le supplions, très chers seigneurs et frères,
vous gouverner par son Esprit en telle prudence,
vertu et simplicité quil verra estre bon, cependant
vous tenir en sa sainte garde, et vous fortifier en
telle perseverance quen la fin nous soyons recueillis
ensemble en son repos éternel. Ce ... *)
3187.
BÜLLINGERÜS CALVINO.
Dermo solide 'demonstrat de colloquio cum Lutheranis
instituendo desperandum esse et si vel instituatwr
fructus inde nihil ad stabiliendam concordiam
redundaturum esse, allatis exemplis ex iis quae modo
in Frisia, et Richenvillae, et Heidelbergae, aliisque
in locis tarn per principes quam per theologos aguntur.
(Ex autographo Aroh. Turic. Plut. VI. Vol. 117b, olim Bpp.
Tom. II. fol. 428. Simler. Vol. 97. Insoriptio dcsideratur.)
S. D. Multae sunt causae cur tanto tempore
ad epistolatu tuam, l ) vir colendissime et frater in
3) esparses Bt.
4) La data de cette lettre n'est pas indiquée. Nous
supposons qu'elle partit en même temps que celle pour Valence.
3187.1) recentiorem aliquam quam iV. 3157 nisi fallimur-
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