opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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731 EPISTOLAE 3529—3531 732<br />
obtenu mandement et commission du roy d'enquérir<br />
contre tous mutins rebelles et séditieux. Et en<br />
ensuyvant ledit mandement auroit faict assembler<br />
le ban et arriereban d'agenoys, d'armagnac, de<br />
Guiene. Et la compagnye dudit Seigneur de burie,<br />
ensemble du roy de Navarre, du petit prince et de<br />
Monfluc. Et doibt partir ledit Seigneur pour suivre<br />
toutes les églises de ce pays pour punir lesdits séditieux.<br />
Surquoy avons envoyé plusieurs gentilhomes<br />
des églises luy remonstrer l'innocence d'icelles ausquels<br />
il auroit promys beaucoup d'asseurances et<br />
quil ne frustrera en rien les églises. Mais nous<br />
doutons grandement que ne soient de propos fourrés<br />
et que la beste rouge n'y ayt travaillé par dessous<br />
main. Car sous couleur de punir les opiniastres et<br />
séditieux jl a délibère saisir les armes des fidelles.<br />
Laquelle chose nous tient en grande perplexité.<br />
Dautant quil s'arme des principaux de noz adversaires<br />
combien que luy ait este remonstre, toutesfoys<br />
nous promet que le tout sera a l'advantage<br />
des églises.<br />
Pour ce, Monsieur, si jamais les églises ont<br />
eu besoing de voz aydes tant par le moyen de voz<br />
saintes prières que d'autres que Dieu vous a mis<br />
en main, comme est de escrire a la cour, Car s'il<br />
y avoit dissipation en ce pays la play saigneroit<br />
par toute la franco dautant que c'est un pays deia<br />
bien avancé. Au reste, Monsieur, jl y a un gentilhomme<br />
nomme Monsgr. de la Garde qui envoyé<br />
quérir de ministres pour tornens s ) et autres églises<br />
circonvoysines, vous supplye que s'il est possible<br />
d'en recouvrir pourvoir ledit Seigneur de la<br />
Garde, Dautant que c'est un homme qui s'employe<br />
hardiement aux afferes de la religion Et qui a<br />
l'honeur de Dieu en singulière recomandation.<br />
Monsieur, me recomandant a vos bonnes graceB<br />
et prières et a tous les pères et frères supplye le<br />
Seigneur vous donner a voir ce que de long temps<br />
aves désiré Et vous tenir en bonne santé. D'agen<br />
estant assembles au colloque ce vintquatriesme septembre<br />
1561.<br />
Vostre obeyssant serviteur<br />
Hardi. 4 )<br />
Je ay communique la présente<br />
a Msr. l'enfant lequel se recommande<br />
bien humblement a vous et a toute<br />
la compaignie.<br />
3) Tonneins?<br />
3530.1) Allusion au roi de Navarre. Voyez sur le carac<br />
4) Nous ne croyons pas nous être trompés en lisant tère chancelant et indécis de ce prince, circonvenu par les<br />
ainsi; Crottet a lu: Âlardi.<br />
Guise, qui le leurraient en lui faisant espérer la rentrée en<br />
possession de la Navarre espagnole, Bèse, Besp. ad Bald. init.<br />
et plus haut Us N. 3393. 97. 3401. 36. 90. Languet (Lettre du<br />
6. Août, Epp. IL 130) en parlant de la Beine dit: Dioitur<br />
tantnm ideo venire nt mariti tcpiditatem excitet.<br />
2) N. 3526.<br />
3530«<br />
CALVIN A COLIGNY.<br />
Avis au sujet du roi de Navarre, du conçue de<br />
Trente, des prétentions allemandes relativement à la<br />
confession d'Augsbourg, et prière de renvoyer Merlin.<br />
(Minute avec addition autographe, Bibl. de Genève. Vol. 107,<br />
fol. 133. Copies Vol. 115a, fol. 59; Berne Vol. VU. p. 7;<br />
Simler, Vol. 101. — Rnohat VII. 387; Baum II. 69. Bonnet<br />
n. 426. Trad. angl. IV. 221.)<br />
Monseigneur, ie pense bien que chacun iour<br />
vous ayez à soustenir beaucoup d'allarmes qui vous<br />
sont dressez non seulement de ceux qui se déclarent<br />
ouvertement ennemis de la vérité de Dieu,<br />
mais sur tout des moyenneurs 1 ) qui nagent entre<br />
deux eaux, en faisans semblant de favoriser au bon<br />
parti nont leurs regards quau monde et en dependent<br />
du tout. le ne doute pas que les voyant ainsi<br />
varier et chanceler vous ne soyes souvent angoissé.<br />
Mais ce vous est une bone instruction, Monsieur,<br />
quand il ni a ne fond ne rive en ceux qui sont<br />
agitez de la vanité du monde, de ficher tant plus<br />
profond vostre anchre au ciel, comme nous en sommes<br />
exhortez par lApostre. Quoi quil en soit, ie<br />
vous prie de poursuyvre vertueusement, voire par<br />
dessus toute espérance des hommes, vous fortifiant<br />
de plus en plus a mespriser tous les empesohemens<br />
qui vous pourroyent retenir. Car nous ne povons<br />
pas dire avec sainct Paul, que nous ayons combatu<br />
un bon combat pour recevoir la couronne de iustice,<br />
si nous navons parachevé nostre course. Mais<br />
ie me tien asseuré que celuy qui vous a si bien<br />
disposé à son service, et a desployé une telle vertu<br />
de son Esprit en vous, ne laissera pas son oeuvre<br />
imparfaite, quil ne vous tiene la main iusquen la<br />
fin. Mesme ie me doubte bien que la venue du<br />
légat 2 ) aura fait de plus grandes escarmouches,<br />
remettant toute congnoissance a ce beau Concile.<br />
Or, Monsieur, il me semble que pour les defians<br />
qui sestonent seulement de leur ombre, et tremblent<br />
quand quelque peril les menace, voici le vray point<br />
pour rompre le choc du Concile: cest que le roy,<br />
sans faire plus ample declaration de vouloir changer<br />
de Religion, se ioignist tant avec la Royne<br />
dAngleterre quavec les Princes AUemans, et les