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ill! orationi respondere. Responsum est, ne tunc
ageremus, dandum vero diem quo liceret respondere.
2 ) Quum reversi essemus ad S. Germanum,
illico ego et Bern vocati sumus a principe Condensi
et Admiralio. Rogabant quid visum esset de condone?
Ipsi placidam et moderatam laudabant idque
plurimi faciebant quod neque transsubstantiationis
neque missae fecisset mentionem. Haec dicebant
eo fine ut nos de ilia oratione acerbe aut aspere
non loqueremur, atque ita spes colloquii futuri
abrumperetur. Et me oblique submonebant ut,
quum essem acceraondus ad Beginam matrem die
crastino, mitius loquerer. Ego vero promisi me
placide acturum quoad Cardinalis orationem, de qua
tarnen haud essem iudicaturus aliter quam verbum
Dei pateretur.
Postridie eius diei 3 ) sum accersitus ad Beginam
una cum Besa, idque sub vesperam. Ilia me seorsim
abduxit et petiit ut quaedam sibi apertius explicarem.
Turn subiecit de concionequid videretur?
Respondi, in ilia quaedam fuisse vera et bona, quae
tarnen etiam nobis essent communia, et quae dixerat
de obedientia erga magistratus, et quod in ecclesia
mali versarentur cum bonis sed ecclesiam
verbo Dei praeponendam non posse dari. De eucharistia
dixi, Cardinahm veritati et nobis prorsus adversatum,
sed ilium in conferendo fortassis aliquid
remissurum. Id autem dixi, non quod ita sperem,
eed ne spes colloquii praecidatur. Adieci ut, si
convenire non posset in colloquio de praesentia corporis,
articulum ilium liberum sineret et pateretur
ecclesia8 illam retinere doctrinam quam iudicarent
verbo Dei consentientem. Consilium vehementer
approbavit. His dictis accessit ad ignem, ubi erat
Beza cum rege Navarrae Condensi et Admiralio,
eumque una mecum rogavit ut omnem adhiberemus
industriam ut iniretur consensus. Quod nos facturus
polliciti sumus quantum per verbum Dei liceret.
19. Sept. 1561
in S. Germano.
2) Hist, eccl. I. 553: pea apres fnt respondn à deBeze
par le Sr. de la Ferté capitaine des gardes, que le Roy leur
assigneroit iour pour respondre.
3) ergo d. 17.
3527,
ANGEVIN A CALVIN.
Nouvelles des églises de la Guyenne, spécialement
de Tonneins. Affaires de Bordeaux et autres.
Demande de pasteurs. ')
(Autographe de la Bibliothèque de Genève. MS. 196, fol. 196.)
A Monsr. Monsr. Calvin
a Geneve.
Monsieur et père, outre que m'avez adressé
avec plusieurs autres en ce pays de Gasconne pour
moissonner, et que ie sache le soin et peine qu'aves
de fournir d'ouvriers pour ceste grande region ia
blanchissante, toutesfoiz sollicité par Mess, du consistoire
de Tonnins vous supplier leur en adresser
deux, la grande nécessité que ie say qu'ilz en ont
et le prouffit que i'en espère m'émeut a vous supplier
au nom de Dieu leur assister en cest endroit.
Il me semble aussi, Monsieur, estre mon devoir vous
avertir que la ville est peuplée de diverses sortes
de gens, située sus le grand chemin de Tolloze a
Bordeaux, y avoir heu un ministre lequel fut depozé
pour certain cas a nostre dernier Synode 2 ) du
ministère. De long tems les ydoles sont rompues,
nulles messes ne si disent, presque tous les prebstres
du Pappe si sont mariés, que s'ilz n'ont ministre
ie crain un desordre futur. Aussi ie vueil
que sachies que m e François du Pont 3 ) ministre en
Aille a visité ses parens qui sont pardeça gens
affectionnes a la parolle, le present porteur en est
un. Ledit m e François prescha audit Tonnins et
lieux circonvoisins en sorte que le peuple en a
esté fort bien ediffié et desire estre instruict de lui
iusques a demander lettres a la Royne par lesquelles
elle vous prie lui bailler tesmonage et a lui de
venir, pour ce elle m'ayant envoyé quérir audit
Tonnins en leur consistoire ie fu appelle par le
ministre de la dite Royne Mr. de la Gaucherie ou
nous interrogans ceux du consistoire pourquoy ilz
avoient obtenu ces lettres qui les avoit emeus, nous
respondirent que c'estoit le seul zèle qu'ilz avoient
a la maison de Dieu, et que combien que Me François
soit de maison ancienne, riche et honorable,
que pour ce ilz n'estoient en rien emeus, seulement
3527.1) Hist. eccl. 1. 27: L'an 1541 à Tonneins en Agenois
André Melanthon Allemand tenoit les escoles et preschoit,
comme aussi faisoit Jean Carvin, natif d'Artois, à Villeneuve
d'Agenois, qui depuis a exercé le ministère à Montaùban.
2) Il faut que c'ait été un synode provincial, car Aymon
n'en dit rien à propos du synode de Poitiers.
3) Probablement le même que le ministre de Bazas N.
3470.
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