opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

687 EPISTOLAE 3514—3515 688
mus. Ibi nos dux Ouisianus, cui hoc onus imposition
erat, vultu quam maxime potnit ad humanitatem
composite excepit, ac me quidem nominatim
compellavit. Intromissi sumus a regiis oustodibus
armatis, praeeunte illorum duoe 9 ) oiroiter 10 )
Me vero scitote in omnes reditus occasiones intentum
fore. Et sane puto vel ista omnia brevi abruptum
iri, vel me ita iam istis inrisum esse, ut
me posthac non ferant. Qua de re deque aliis omnibus
brevi ad te soribam. Noster Hugo et Passii 11 )
nostri gener iam erant optimis conditionibus liberati,
quum Ëteras tuas acoiperem. Utinam de Chandio 12 )
nostro idem possem scribere. Laboravimus in ipsius
causa, quantum potuimus, sed frustra, quoniam
oaedis accusatur, quam exousaré nemo potest, ac
plane metuo ne tristis sit exitus. Utinam eum aliquo
modopossimus sublevare. Bene vale, mi obseryande
pater, et quod facis assidue nos et precibus
et consiliis iuva, una cum caeteris fratribus et amicorum
reliquiis, quos ego profecto non minus ooulis
fero, quam si annum integrum abfuissem. Sed obsecro,
qui fit ut de uxoris et familiae raletudine ne
syllabam quidem acceperim ex quo isthinc discessi?
Nempe haec ipsius culpa est. Itaque rogo ut, quum
licebit, eius tarditatem accuses. Iterum vale. Ex
St. Germano 12. Sept.
Tuus Beza
iam hie notior quam ut sit tegendum
verum ipsius nomen.
Noster a Spina te nominatim salutat. Idem
faciunt reliqui fratres.
3515.
DISCOURS DE THÉODORE DE BÈZE
AU COLLOQUE DE POISSY.
(Noos copions oet important document sur on exemplaire de
l'impression originale, conservé à la Bibliothèque de Wolfenbüttel.
Voyez aussi l'Bist. ecclés. I. 502—520; de la Plaoe,
de Testat de la religion etc. L VI. éd. Buohon p. 159—167.
Fopelinière fol. 270 v. Baum II. 239 cite one edition originale
appartenant à la Bibliothèque de la ville de Strasbourg,
avec un titre différent; malheureusement elle a péri avec tout
le reste.)
9) Nomen ei erat Franc, de la ferlé.
10) Bio excidit integrum folium.
11) De utroque vide N. 3495.
12) frater fuit ministri, Boro de Cltandieu et periit in
proelio ad Dreux. Haagius de eo tacet.
CE QVI A ESTE | PROPOSE PAR THEO- | DORE
DE BEZE AV NOM DE | tous ceux qui désirent la
reformation de l'E- | glise selon la pure doctrine de
l'Euangile, | en la presence du Roy, de la Royne
sa mere, | du Roy de Nauarre, et des autres Princes,
| de Messieurs du Conseil, et des Prélats | qu'on
dit d'Eglise. | A Poissy, le neufieme iour de Sepr
tembre, 1561. | îDJV | M. D. LXI. (s. 1. 40 pagg. 4).
Sire, puis que l'issue de toutes entreprises et
grandes et petites depend de l'assistance et faveur
de nostre Dieu, et principalement quand il est
question de ce qui appartient à son service, et qui
surmonte la capacité de nos entendemens, nous
espérons que vostre Maiesté ne trouvera mauvais
ni estrange si nous commençons par l'invocation
d'iceluy, le supplians en ceste façon:
Seigneur Dieu Père éternel et tout puissant,
nous confessons et reoognoissons devant ta saincte
Maiesté que nous somes povres et miserables
pécheurs, conoeus et nais en iniquité, enclins à
mal faire, inutiles à tout bien, et que de nostre
vice nous transgressons sans fin et sans cesse tes
saincts commandemens: en quoy faisant, nous acquérons
par ton iuste iugement ruine et perdition
sur nous: toutesfois Seigneur, nous avons desplaisir
en nous-mesmes de t'avoir offensé, et condamnons
nous et nos vices avec vraye repentance, desirans
que ta grace subvienne à nostre calamité. Et d'autant
que ce iourd'huy il te plaist favoriser tes
povres et inutiles serviteurs iusques là, que de leur
donner moyen de pouvoir librement en la presence
du Roy que tu as establi sur eux, et de la plus
illustre et noble compapnie du monde, declarer ce
que tu leur as donné à cognoistre de ta saincte
vérité: qu'il te plaise, continuant le cours de tes
bontez et miséricordes, o Dieu et Père des lumières,
tellement illuminer nos entendemens, guider nos
affections, et les former à toute docilité, et tellement
conduire nos paroles, qu'en toute sincérité et
vérité, après avoir conceu, selon la mesure qu'il te
plaira nous départir, les secrets que tu as révélez
aux hommes pour leur salut, nous puissions et de
coeur et de bouche mettre en avant ohose qui
puisse servir à l'honneur et gloire de ton sainct
Nom, à la prospérité et grandeur de nostre Roy,
et de tous ceux qui luy appartienent avec le repos
et consolation de toute la Chrestienté, et nommeement
de ce royaume. Seigneur et Père tout puissant,
nous te demandons ces choses au nom et en
la faveur de Iesus Christ ton Fils nostre Sauveur,
oomme luy-mesme nous a apprins de les demander,
disant: Nostre Père qui es es cieux, etc.
Sire, c'est un heur bien grand à un fidèle et
affectionné suiet, de veoir la face de son Prince,
d'autant qu'icelle luy représentant comme la Maiesté