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679 EPISTOLAE 3510-3513 680 gard aux personnes, lieu et passage de gens estrangiers. Lassemblee est grande (La Dieu grace) 4 ) et croit touB les jours non obstant TEdiot publié nouvellement 5 ) aux villes prochaines Montpellier et Nismes, ce que Ion n'eu peu espérer sellon les hommes, mesmes que noz ennemys s'en estonnent. Vostre playsir sera que le present pourtour soit depeohé au plustost que fere ce pourra, affin que si j'estoy contrainot les laysser ilz ne demeurassentdespourveuz, ce que pourrait revenir a grand dommage a ceste Eglise. Je feray fin pour peur de vous fâcher, sinon que j'eusse a vous advertir que en voz quartiers vous prenies garde d'ung certain coureur qui se nomme de Beauregard, petit homme, de leaige de 30 ans, qui a gros yeux et a prêché a Gade. 6 ) Le frère de la Chasse et moy, quant je revenoy de prêcher de Frontignan, le trouvâmes menteur en quattre on cinq sortes. Despuys de mesmes a esté trouve a Nismes par le frère Mongiet." 1 ) Si vous plait de saveoir plus amplement l'histoyre, la pourres entendre d'un allemant qui estoit Diacre a Montpelier lequel peu de temps (comme j'ay entendu) se retire en vostre ville. Qui sera fin, Monsieur mon père, après mestre recommandé humblement a vostre bonne grace et pryeres, aussy de tous Messieurs mes pères, pryant le Seigneur nostre Dieu et père de vous augmenter ses dons et faveurs. De Lunel le 5« Septembre 1561. Vostre serviteur et bon amy P. Oolliod Davarandal. 3511. L'ÉGLISE DU ST. ESPRIT AUX MINISTRES DE GENÈVE. Envoi d'un jeune homme à Genève qui doit y rester jusqu'à ce qu'il soit apte au saint ministère. (Autographe de la Bibliothèque de Génère. MS. 196, fol. 188.) Messieurs, pères et frères, Yoyans la moysson si grande et peu d'ouvriers Considérant que ne pouriez fournir a tous si on ne vous aydoit a trouver des moyens, Avons advise entre noz a ung seul moyen qui s'est présente en ceste ville C'est... ...*) après avoir oognu de quelle qualité estoyt le pourtour des présentes le voz envoyons pour l'entretenir avec voz iusques a ce que il soyt trouvé propre au ministère de la parolle de Dieu Le remettant tellement entre voz mains que noz n'en voulons autres juges que voz mesmes désirant tousiours entretenir paix et union en lesglise de nostre seigneur. Et pourtant, treschers seigneurs, noz voz supplions au nom de nostre Seigneur de l'avoir pour recommandé, noz présentant a voz comme pouvres brebis sans pasteur affin que noz conduisant selon vostre advia et conseil noz ne demeurions poinct longuement sans conduite, sans laquelle (comme voz scaves)le tropeau séroit bientost dissipe. Nous avions proposée oydevant d'avoir recours à voz pour estre secoru en nostre grand nécessité. Mais noz avons este informes que ce seroyt peine perdue, et ce a esté cause que noz avons dineré et différons jusques a ce qu'ayez dequoy noz aider. Et en ce faisant noz obligerez grandement a voz et taicherons d'en faire telle reoognoyssance que voz mesmes jugerez (si plaict a ce bon Dieu et père) a la grace duquel noz voz recommandons Luy suppliant tresaffeotueuzement qu'il voz veulhe augmenter ses dons et graces. Du S. Esprit 2 ) ce sixieBme vij bre 1561. Voz humbles frères et serviteurs 8 ) Touche diacre P. porcellet Audigier de perleur de Culoy diacres surveillans de ladite Esglise. , 3513. DE LAUNAT l ) A OOLLADON. De l'état des églises dans une partie du Poitou. A Monsieur. D'espeville et sa compagnie a la part ou il sera. 8511.1) mot Olisible. 2) Nous supposons qu'il s'agit de Pont 8. Esprit {Gard). 3) Nous ne pouvons garantir l'authenticité de Vortho­ 4) est grande là (Dien grace). graphe de ces noms. ; 5) Édit de Juillet. (Mém. de Condé I. 42. Eist. eecl. 8512.1) I. Jean de Launay, ancien prêtrej gui se faisait appe­ 468.) Ménard, hist, de Nismes IV. 281: Le vicomte de ler de Sonvouloir, fut envoyé à S> Mêixent ou ü arriva le Joyeuse envoya cet édit à Nismes poor l'y faire publier. On 13. Dec. 1558 après avoir visité les églises de Berry. (Vö& fit en conséquence la publication à son de trompe le 29. sa lettre du 2. Févr. 1559 chez Orottet N. 3d.) Après avoir (Août.) souvent été obligé de tenir ses réunions de nuit, il prêcha pu­ 6) nom douteux et inconnu. Hade, Sade, Gade? bliquement le 3. Févr. 1561 à Azay. (Lièvre, Prot, du Poitou 7) Alias Mauget v. N. 3500. I. 82. 87.)

681 1561 SEPTEMB. 682 (Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 121, fol. 83. Crottet, Chron. N. 64.) A Monsieur et frère Monsieur Colladon a Geneve. Grace et paix par nostre Seigneur Iesus Christ. Monsieur et treshonoré frère i'ay receu la lettre qu'il vous a pieu m'eserire par mon beau frère et vous remercie grandement de la bonne souvenance de l'amitié ancienne d'entre nous deux, laquelle moy estant de pardela je n'ay peu monstrer par fréquentation, comme j'eusse bien désiré, a cause des affaires par lesquelz il a pieu au Seigneur pour lors m'exercer et croyez que n'eusse attendu estre assailli de vous par lettres car i'eusse commencé, n'eust esté que i'ay si peu de loysir, que ne croiriez, pour le grand peuple et que Dieu me donne en charge: et aussi que souvent il me fault aller dehors. Pleust a Dieu que les Eglises de pardela augmentassent en foy et repentance, comme en nombre. O combien ü y en a qui usent de l'Evangile comme vous m'escrivez, assavoir en pompe et orgueil, et qui fuyent la croix, voire tirent toute la doctrine d'icelle en risée. Que si le Seigneur nous envoyoit une espreuve, combien il y en a qui feroyent comme les lumaz, lesquelz retireroyent les cornes, qui monstrent auiourdhuy si hault eslevees quilz estiment l'Evangile dépendre de leur prud'hommie. Quant à la jeunesse dont faites mention en vostre lettre tant s'en fault que elle se vueille consacrer au ministère, ou suyvre les moyens pour y parvenir, que la plus part est tellement desbauchée que nous avons occasion d'en gémir. Et si nostre bon Dieu n'inspire le Magistrat pour reprimer les vices, ie ne puis espérer qu'une ruine pitoyable, prenant toutesfois consolation es promesses du Seigneur, qui conservera son vray et petit trouppeau au meillieu de toutes calamitêz et tempestes. Or voyant les choses en telle confusion nous avons a recourir a nostre Dieu par continuelle prière et en toute patienoe anttendre l'issue qu'il luy plaira envoyer, nous tenans tousiours preste pour le suyvre ou il luy plaira nous appeller. Monsieur et treshonnoré frère ie me recommande autant humblement à voz bonnes graces qu'affectueusement à voz saipctes prières, sans oublier Madame vostre compagne. Vous priant bien fort en presenter autant de ma part a Messieurs voz frères et compagnons en loeuvre du Seigneur, lequel ie supplie nous conduire tellement en la charge qu'il nous a baillée qu'il en soit honnoré et son Eglise conduitte à salut, par Iesus Christ nostre chef et capitaine, auquel avec le père et le St. Esprit soit gloire et honneur à tout iamaie. Ainsi soit il. De Sainct Maixent ce 6 de septembre 1561. Vostre frère et obéissant serviteur de Bonvouloir. 3513. OALVINUS BEZAE. De eoïïoguio nihil magni sperat, imo in fumum àbitwrum praesagit animo quidquid dicant cdii. Et quod isti Augustanam commenâant minime sincere factum putat, sed potius hoc modo insidias strui. (Ex thesauro epp. a Beza editarum Gen. p. 250, Laos. p. 523, Hanov. p. 587, Chouet p. 342, Amst. p. 156. — Veraio anglica IV. 218. Bezae nomen in edd. latinis'snppressum.) Heri tuae mihi redditae sunt quas penultima Augusti scripseras. Dum alii nos iuoundis rumoribus tarn liberaliter pascunt, ') mirum nisi te eius parsimoniae pudeat, quae nos prope ieiunos relinquit. Si multis cupias satisfacere, profice in schola in qua nomen tuum ita celebratur, et'disce paulo audacius mentiri. Quum enim mirifica alii narrent, tu solus vix mediocrem nobis spem ostendis. 2 ) Sed nunc extra iocum: memineris te mihi scribere, qui nihil malo quam simplioi relatu in rem praesentem deduci. Quidquid alii sentiant, semel mihi persuasi evanidum esse, quidquid de colloquio iactatur. Crede mihi, nunquam venient episcopi ad seriam disputationem. 3 ) Nee tarnen dubito esse ^j, inter eos qui bene cupiant et sperent. (^Vêrum~qui j gubernacula tenent redigentur potius ad extrema, ) quam sustineant hoc modo se in ordinem oogv-^ta^"""" que quos secum theologos trahit legatus 4 ) in magna 3518.1) an MoreUanus N. 3491? 2) N. 3497 se pâme sollicitudine confier dixerat. 3) Longuet 3. Sept. {Epp. II. 138) : Bpiscopi initio simularnnt se nihil magis expetere qnam ut evangehoi ad ipsornm synodnm venirent et de religione dissererent. . . . Sed iam plerique episoopi tergiversantur et dicnnt haereticos pertinaoes non esse andiendos. Sunt tarnen inter ipsos qui dixerint se non habere pro haereticia eos qui non reiioiant symbolum apostolorum. 4) Of. N. 3507. Longuet 20. Sept (l. I 140): Bidno postquam datum est responsnm (Card. Lotharingii) nostris, venit in aulam Cardinalis Ferrarieneis, legatus pontifioins, stipatns multis episoopie et Ieauitis et pulchre simulans sanctimoniam. Sed istis artibns nemo iam capitnr, et praesertim ab isto nomine qui hie est notissimus et haotenus luxu et splendore viotus et alÜB eiusmodi nugis summos etiam prinoi-

681 1561 SEPTEMB. 682<br />

(Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 121, fol. 83.<br />

Crottet, Chron. N. 64.)<br />

A Monsieur et frère Monsieur Colladon<br />

a Geneve.<br />

Grace et paix par nostre Seigneur Iesus Christ.<br />

Monsieur et treshonoré frère i'ay receu la lettre<br />

qu'il vous a pieu m'eserire par mon beau frère et<br />

vous remercie grandement de la bonne souvenance<br />

de l'amitié ancienne d'entre nous deux, laquelle<br />

moy estant de pardela je n'ay peu monstrer par<br />

fréquentation, comme j'eusse bien désiré, a cause<br />

des affaires par lesquelz il a pieu au Seigneur pour<br />

lors m'exercer et croyez que n'eusse attendu estre<br />

assailli de vous par lettres car i'eusse commencé,<br />

n'eust esté que i'ay si peu de loysir, que ne croiriez,<br />

pour le grand peuple et que Dieu me donne<br />

en charge: et aussi que souvent il me fault aller<br />

dehors. Pleust a Dieu que les Eglises de pardela<br />

augmentassent en foy et repentance, comme en<br />

nombre. O combien ü y en a qui usent de l'Evangile<br />

comme vous m'escrivez, assavoir en pompe et<br />

orgueil, et qui fuyent la croix, voire tirent toute<br />

la doctrine d'icelle en risée. Que si le Seigneur<br />

nous envoyoit une espreuve, combien il y en a qui<br />

feroyent comme les lumaz, lesquelz retireroyent les<br />

cornes, qui monstrent auiourdhuy si hault eslevees<br />

quilz estiment l'Evangile dépendre de leur prud'hommie.<br />

Quant à la jeunesse dont faites mention en<br />

vostre lettre tant s'en fault que elle se vueille consacrer<br />

au ministère, ou suyvre les moyens pour y<br />

parvenir, que la plus part est tellement desbauchée<br />

que nous avons occasion d'en gémir. Et si nostre<br />

bon Dieu n'inspire le Magistrat pour reprimer les<br />

vices, ie ne puis espérer qu'une ruine pitoyable,<br />

prenant toutesfois consolation es promesses du Seigneur,<br />

qui conservera son vray et petit trouppeau<br />

au meillieu de toutes calamitêz et tempestes. Or<br />

voyant les choses en telle confusion nous avons a<br />

recourir a nostre Dieu par continuelle prière et en<br />

toute patienoe anttendre l'issue qu'il luy plaira envoyer,<br />

nous tenans tousiours preste pour le suyvre<br />

ou il luy plaira nous appeller.<br />

Monsieur et treshonnoré frère ie me recommande<br />

autant humblement à voz bonnes graces<br />

qu'affectueusement à voz saipctes prières, sans<br />

oublier Madame vostre compagne. Vous priant bien<br />

fort en presenter autant de ma part a Messieurs voz<br />

frères et compagnons en loeuvre du Seigneur, lequel<br />

ie supplie nous conduire tellement en la charge<br />

qu'il nous a baillée qu'il en soit honnoré et son<br />

Eglise conduitte à salut, par Iesus Christ nostre<br />

chef et capitaine, auquel avec le père et le St.<br />

Esprit soit gloire et honneur à tout iamaie. Ainsi<br />

soit il.<br />

De Sainct Maixent ce 6 de septembre 1561.<br />

Vostre frère et obéissant serviteur<br />

de Bonvouloir.<br />

3513.<br />

OALVINUS BEZAE.<br />

De eoïïoguio nihil magni sperat, imo in fumum<br />

àbitwrum praesagit animo quidquid dicant cdii. Et<br />

quod isti Augustanam commenâant minime sincere<br />

factum putat, sed potius hoc modo insidias strui.<br />

(Ex thesauro epp. a Beza editarum Gen. p. 250, Laos. p. 523,<br />

Hanov. p. 587, Chouet p. 342, Amst. p. 156. — Veraio anglica<br />

IV. 218. Bezae nomen in edd. latinis'snppressum.)<br />

Heri tuae mihi redditae sunt quas penultima<br />

Augusti scripseras. Dum alii nos iuoundis rumoribus<br />

tarn liberaliter pascunt, ') mirum nisi te eius<br />

parsimoniae pudeat, <strong>quae</strong> nos prope ieiunos relinquit.<br />

Si multis cupias satisfacere, profice in schola<br />

in qua nomen tuum ita celebratur, et'disce paulo<br />

audacius mentiri. Quum enim mirifica alii narrent,<br />

tu solus vix mediocrem nobis spem ostendis. 2 )<br />

Sed nunc extra iocum: memineris te mihi scribere,<br />

qui nihil malo quam simplioi relatu in rem praesentem<br />

deduci. Quidquid alii sentiant, semel mihi<br />

persuasi evanidum esse, quidquid de colloquio iactatur.<br />

Crede mihi, nunquam venient episcopi ad<br />

seriam disputationem. 3 ) Nee tarnen dubito esse ^j,<br />

inter eos qui bene cupiant et sperent. (^Vêrum~qui j<br />

gubernacula tenent redigentur potius ad extrema, )<br />

quam sustineant hoc modo se in ordinem oogv-^ta^""""<br />

que quos secum theologos trahit legatus 4 ) in magna<br />

3518.1) an MoreUanus N. 3491?<br />

2) N. 3497 se pâme sollicitudine confier dixerat.<br />

3) Longuet 3. Sept. {Epp. II. 138) : Bpiscopi initio simularnnt<br />

se nihil magis expetere qnam ut evangehoi ad ipsornm<br />

synodnm venirent et de religione dissererent. . . . Sed<br />

iam plerique episoopi tergiversantur et dicnnt haereticos pertinaoes<br />

non esse andiendos. Sunt tarnen inter ipsos qui dixerint<br />

se non habere pro haereticia eos qui non reiioiant symbolum<br />

apostolorum.<br />

4) Of. N. 3507. Longuet 20. Sept (l. I 140): Bidno<br />

postquam datum est responsnm (Card. Lotharingii) nostris,<br />

venit in aulam Cardinalis Ferrarieneis, legatus pontifioins, stipatns<br />

multis episoopie et Ieauitis et pulchre simulans sanctimoniam.<br />

Sed istis artibns nemo iam capitnr, et praesertim<br />

ab isto nomine qui hie est notissimus et haotenus luxu et<br />

splendore viotus et alÜB eiusmodi nugis summos etiam prinoi-

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