opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

«77 1561 SEPTEMB. 879
3509,
OALVINUS WETÈRO.
Mélanchthonem vindicat a calumnia post mortem
eius sparsa, quasi ante obitum dogma delirum, ubiquitatem
puta, amplexus fuerit. *)
(Ex Bibliotheca civioa Turioensi Cod. F. 59, olim 24, fol. 883.)
Eximio viro et fideli Christi ministro D. Davidi
Wetero ecclesiae Sangallensis pastori, fratri et symmystae
colendo.
S. Tene adeo fuisse credulum ut tanti flagitii
suspectum haberes MelancMhonem. Nam ut absur-
ditati doctrinae detur venia, quid turpius fuisset
quam animi gratia per ludum approbare illud delirium
a quo totis viginti quatuor annis abhorruit?
Et circumstantia temporis vanitatem satis superque
ooarguit: quia dicitur paulo ante mortem scripsisse
illas naenias, quo tempore liberius quam reliqua
vita fidem nostram professus est atque animosius
ubiquitatis commentum repudiavit. Ego vero non
miror falsissimum rumorem de mortuo sparsum
esse, et eximie grassatum, quum hic nebuio quidam
apud Bthaetos, qui tarnen est verbi minister, assereret,
Besam a me fuisse missum qui me conciliaret
Saxonibus, et consensus sponsor esset. Quando
igitur vides improbos adeo sibi indulgere in protervia
mentiendi, meo exemplo discas ad eorum garritus
obdurescere.
De statu regni Galliae vel potius de turbis
Gallicis narrabit tibi Linerus noster. Hic non consero
manus et tarnen dimicandum est non sine maximis
laboribus. Yale, eximie vir et frater ex animo
colende. Dominus tibi adsit, te gubernet ac tueatur.
Genevae pridie Nonas Septembris 1561.
Iobannes Oalvinus tuns.
3510,
COLLIOD A CALVIN. 1 )
., Benseignemenis sur quelques églises du Bas-Languedoc.
Demande d'un pasteur.
8609.1) De Wetero cf. N. 3180. 3203. 3230. Epistola quam
Noster hic respicit non exstat, et quaecunque hic memorantur
aliunde non eognita sunt.
8610.1) Comp. JY. 3446 où ce'même personnage, qui se nomme
Colliod DarvoudeauÇt), écrit d'Âubenas.
(Autographe de la Bibliothèque de Genève. MS. 196. fol. 187«)
A Monsr. Monsr. d'hèspeville mon tresoher et
honnoré Seigneur. .
La part unt il sera.
Grace et paix de nostre Dieu et père par nostre
Seigneur Iesus Christ.
Monsieur tresoher et honnoré père, depuys que
suys en ses pays, j'ay eu désir de vous reserire mays
la commodité ne s'estoit encores offerte. Joint que
je ne suys ignorant combien vous estes occupé en
divers afferes, mesmes des le temps que suys party.
Ce qu'a esté la cause que jay resorit a Mr. et perd
d'Anduse de l'empêchement qui m'estoit faict a entrer
au lieu ordonné. Lequel est plus grand que
jamays, car tant le chef que les membres devienent
de jour en jour plus enrages tellement que les povres
frères qui sont enfermes en telle spelonque
parmys ses brigans sont en grande peyne, tant
d'Esprist que de corps. Toutesfoys ilz vivent en
Espérance que le Seigneur les en délivrera en brief,
par la reintegration qu'ont espère que se fera do
ce bon serviteur de Dieu Msr. d'Aisse. Et combien
quilz soient journellement travaillez ne layssent
pour sella de fere leur deveoir envers Dieu entant
que le Seigneur leur ouvre le moyen. Ce que pour
mieux exécuter ilz m'ont assigné de demourer en
ceste ville, ou je leur seray plus commode que là
ou j'estoy. Et certes je cognoy que le Seigneur a
bien prouveu a me fere venir ioy suyvant la requeste
qu'en avoint faict les frères de ceste ville
aux frères d'Aig. mortes. 8 ) Car le Seigneur me
monstre a loeil quil veult fere grace et miséricorde
a ce peuple, attandu que sellon l'apparence externe
il monstre pour la plus part désir d'apprendre et
cognoistre dieu et zèle de luy vouloir servir. Ce
que se peu evidentement juger en ce qu'ilz ont
grande affection d'aveoir un pasteur. Quoy voyant,
oultre leur requisition, ay esté comme forcé de vous
réécrire la présente, combien que mes frères Messrs.
de la Chasse 8 ) et Sachet vous en ayent escrit, pour
vous pryer aussy tous, Messieurs mes pères, que
vostre bon playsir soit de les receveoir en leurs'
demandes, en leur balliant homme qui soit propre
(comme vostre prudence saura bien fere) ayant es-
2) Hist. eccl. I. 218; Ceux d'Aiguemortes favorisés du
capitaine de la forteresse nommé Pierre, Daysse, recouvrèrent
de Geneve pour ministre un nommé Helie dn Bosquet natif
de Perigort, aagé d'environ 60 ans, une partie desquels il
avoit employee au ministère es terres: de Berne, lequel a
planté ceste église d'Aiguemortes qu'il arrousa peu après de
son sang (14. .Nov. 1560. ibid. 335).
3) N. 3417. 3463. 3467.