opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

655 BPISTOLAE 3498—3501 656
regnum Galliae, ut consilia disturbent piorum.
Vigilandum ergo erit pus et maxime precibus ad
Dominum. 8i quid audieris et certi habueris ex
Gallia, communices mature obsecro. Quid responsum
sit legatis Agroniensium, 5 ) ipsi exponent. Vale
aeternum. Salutant te symmystae et fratres. Tiguri
30. Augusti 1561. Salutabis fratres. Festinantissime.
Bullingerus tuus.
3499.
L'ÉGLISE DE NIMES AUX MINISTRES
DE GENÈVE.
Instances réitérées pour obtenir im second pasteur.
(Autographe de la Bibliothèque de Genève. MS. 197», fol. 147.
— Bulletin XVII. 485.)
Messieurs Messieurs et pères
a Geneve.
Messieurs il y a long temps que TOUS pouvés
avoir esté advertis dubesoing que nostre esglise ha
d'ung pasteur pour donner allégement a Mr. Mauget
nostre ministre et contantement a plusieurs. ') Pour
a quoy prouvoir Avés este sollicités non seulement
par letres de nostre part Mais aussi par quelques
personages Que s'y Bont emploies en toute diligence.
TouteBfois nous n'avons sceu tant fere Que noz
prières justes ayent eu aulcune Vertu et efficace en
Vostre endroit Et ne pouvons coniecturér d'où tel
refuz pourrait procéder. N'estoit qu'il y a peu
d'ouvriers ainsi que sommes advertis. Tant y a
qu'il nous semble qu'on doibt respecter l'affection
grande du peuple de ceste Ville et l'ancien désir
d'jceluy a l'avancement de la gloire et regne de
nostre segneur Iesus. Mesmes que Messieurs Be
Beze et D'anduse, lorsque Maistre Arnaud la Source
fut envoie a Ste Marie, 2 sieurs Desaueet et Maltret diacres de nostre esglise
que lors qu'on vous requerrait de nous pourvoir
d'aultre en son lieu Nous bailleries homme docte
et de bonne vie, et tel qu'on auroit occasion de
s'en contantér et de ne regretter ledit maistre
Arnaud. Sur quoy nous nous sommes entièrement
reposés et neantmoings n'apercevons aulcunement
qu'on tasche d'attandre et s'acquitér de ladite promesse
quoique ayons attandu en patiance par longtemps,
voire plus que l'entretenement conservation
et advancement de nostre esglise ne requerrait. Car
il est certain qu'a lexemple des Apostres on doibt
taschér par toutz moyens legitimes que le nombre
des fidèles croisse par chascung jour Ce que ne se
peult fere selon l'ordre commun sans mettre aux
Villes grandes des pasteurs propres et en nombre
souffisant pour pouvoir repaistre abondamment les
brebis Singulièrement quand la bergerie est grande
comme elle est en ceste ville grace au segneur.
Or combien que nous eussions bonne volonté
dattandre encores pour quelques jours Pyssue de
Vostre dessaing sans uzér d'jmportunité envers vous
Toutesfois les multipliées requestes du peuple Crieries
importables d'aulcuns notables personages et
accusations de negligence contre nous accompagnées
de plusieurs calumpnies qu'on vous jnformera Nous
ont constraincts Vous envoiér le present porteur
TJng de noz anciens pour Vous supplier de nous
envoiér homme souffisant et qui puisse satisfera a
grand nombre de doctes persones et de bon esprit
quil y a en ceste Ville comme aulcungs de Vostre
compagnie pourront tesmognér Et lesquels ores
soient assés instruicts de ne s'attaquer a l'apparance
extérieure qui attrait les esprits des hommes:
Toutesfois jls désirent que ceulx quils oyent soint
ornés des Vertus dont il plait a Dieu douer ses
serviteurs. Et de faict nous scavôns quil y a beaucoup
de graces qui sont en eulx excellentes et non
sans cause st. Hierosme appelloit St. Pol le fleuve
d'Eloquence et Eusebe en son 3 livre ch. 24 dit
qu'il estoit fort bien parlant et hault en santances.
De manière qu'on ne doibt trouver estrange si les
auditeurs ont désir d'avoir tels personages ausquels
le segneur ayt si abondamment desparti de ses
graces. Parquoy nous Vous prions Avoir en re­
) feirent promesse a Mes- commandation cest affaire et nous envoiér celuy
que cognoistrés pouvoir satisfera a telle compagnie.
Et ce faisant oultre le fruict qu'en proviendra
moyenant la faveur de nostre Dieu nous occasionneras
de le Prier pour Vostre prospérité D'aussi
5) qui pecuniae colligendae causa missi fuerant (N.
3473).
3499.1) Le nombre des religionnaires à Nîmes croissoit à
point que déjà un seul ministre ne pouvoit y suffire. Aussi
ftit-il proposé au consistoire le 23. Août de donner un coadjuteur
à Mauget. L'assemblée délibéra d'en envoyer demander
un aux pères de Genève (Ménard, hist, de Nîsmes IV. 283).
2) D'après Brion (Notice p. 17). Arnolphe Bancus,
ou Arnault Bon était pasteur à Su Marie au commencement
de 1561, selon la lettre du pasteur le Bachelle, selon le livre
consistorial le pasteur s'appelait Renard. Dans le courant
de l'année ce Èenard fut rappelé par l'église de Nîmes à
laquelle il appartenait. H paraît que ces divers noms étaient
portés par le même personnage.