opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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603 EPISTOLAE 3474—3477 604<br />
de vos semblables quautre quy se puysse jamays<br />
presenter. Or encores quil ny ait pas grand espérance<br />
que vous puissiez arriver pardeca assez a<br />
temps pour assister au commencement comme tous<br />
desiroyent, si avons nous advisé de vous prier de<br />
rechef affectueusement de changer dadvis et vous<br />
mettre en chemin le plus tost quil sera possible et<br />
aussi duser de toute diligence pour les chemins<br />
pour venir secourir ceux qui en vostre absence auront<br />
commance le combat si la nécessité les presse<br />
de ce faire devant vostre arrivée. Iavoye dernièrement<br />
escript a Monsr. Despeville 2 ) que nos adversaires<br />
espient loccasion de finir le colloque en nostre<br />
absence et que desia ne nous sentant point aprocher<br />
jlz se vantent fièrement de la victoyre, et non<br />
seulement ceux qui sont assemblez contre nous,<br />
mays quasi tous en ceste ville et aux environs<br />
crient que'nous avons perdu couraige et que nous<br />
no8erions aparoistre devant une bonne compaignie<br />
pour maintenir noz erreurs. Bref si le colloque<br />
prent fin et que les evesques et autres quy sont<br />
assemblez se départent les nostres ne s'estans présentez,<br />
les mechans auront la bouche ouverte par<br />
ce moyen pour mesdire toute leur vie des églises<br />
et de la doctrine qui y est annoncée, et semble quil<br />
doyve tomber ung grand blasme sur nous tous et<br />
que les princes et autres grands seigneurs qui nous<br />
ont procure ce moyen doyvent estre degoustez de<br />
jamays se mesler de noz affayres, et qui plus est<br />
la Royne prononce haut et clair et par tout quelle<br />
ne scauroit jamays croyre quil y ait quelque droit<br />
de nostre coste, si nous ne prenons locasion quon<br />
nous accommode de le manifester et mantenir. Pour<br />
ces raisons, Monsieur, nous ne doutons point que<br />
ne eussiez pris autre advis que vous n'avez faict si<br />
vous eussiez este sur les lieux comme nous, pour<br />
veoyre lestât et disposition des affayres. Car quand<br />
a ledict s ) qui vous a faict prendre ceste resolution,<br />
encores quil soit bien méchant, si ne vous peult il<br />
mettre en aucung dangier, car jl ny a par jceluy<br />
que les assemblées condamnées, et quand a la symple<br />
hérésie quilz appellent elle ne peult a toute rigueur<br />
estre punie que- de bannissement de ce Royaume<br />
sans perte d'aucune chose. Au reste nous scavons<br />
au vray ledit Edict n'avoyr este faict que pour<br />
contenter le Roy Philippe et le Pape et pour trouver<br />
quelque argent des ecclésiastiques. Ces fins<br />
sont méchantes mays si nous semble il quil ny a<br />
chose en tout cela qui nous doyve empescher de<br />
comparoistre la pour mantenir la vérité de dieu,<br />
puys quil luy a pieu nous donner moyen de parler<br />
et estre ouys comme nous lavons si long temps<br />
2) N. 3459.<br />
3) du 26. Juillet, (ufern, de Condé I. 42.)<br />
desire. 4 ) A ceste occasion, tMonsieur, nous vous<br />
prions de rechef, ne nous laissez a ung tel besoing,<br />
et si ne povez fayre lentree comme nous leussions<br />
souhaite que pour le moyns vous soyez a la conclusion<br />
de cest affayre qui est pour jamays de si<br />
grande jmportance a leglise. En ceste atente nous<br />
prierons dieu vous mantenir en sa protection et<br />
vous amener en, bonne santé jusques a nous. Nous<br />
recommandans humblement a vos bonnes graces.<br />
De Paris ce 10 me daoust 1561.<br />
Vostre humble serviteur et frère<br />
La Riviere au nom de tous.<br />
3475,<br />
LES MINISTRES DE GENÈVE A L'ÉGLISE<br />
DE MONTAUBAN.<br />
Ils rappellent le ministre récemment envoyé à<br />
Montauban, cette église n'étant pas contente de lui.<br />
Us donnent à entendre que ce ministre a été calomnié<br />
et refusent celai que Montauban demande maintenant. ')<br />
(Oopie. Bibliothèque de Genève Vol. 197«, fol. 139.)<br />
Messieurs, nous avons entendu que le frère qui<br />
vous a esté adressé de par nous ne contente pas<br />
la pluspart de vostre compaignie et mesme ne leur<br />
est point à gré. Parquoy afin quil ne perde son<br />
temps et que la parolle de Dieu laquelle il porte<br />
ne soit point en vitupère par tel desgoust, nous lavons<br />
prie et exhorte de retourner incontinent, pour<br />
ce aussi que nous avons besoing de luy de pardeca<br />
eu quelque lieu ou son labeur ne sera pas jnntile.<br />
Nous sommes bien persuadez qu'il eust désiré de<br />
s'employer fidèlement a vostre service, s'il y eust<br />
eu quelque espérance de proffit. Mais puis qu'ainsi<br />
est, nous vous prions de le renvoyer paisiblement.<br />
Car nous l'attendons et luy avons mandé qu'il se<br />
haste le plus tost qu'il pourra. Dieu par sa bonté<br />
infinie vous prouvoie de gens propres et idoines a<br />
vostre souhait. Nous ne voulons pas quant et quant<br />
vous dissimuler que nous sommes assez advertis<br />
des mensonges qu'on vous a escrites, tant un affron-<br />
4) Lettres du Roi par lesquelles eatoit permis à touts<br />
subjects de venir en l'assemblée de Poissv et d'y faire telles<br />
remonstrances que bon leur sembleroit. {Journal de Bruslart<br />
l. e. p. 41.)<br />
3475.1) Comp. N. 3399. Entre cette lettre et la présente il<br />
paraît en avoir été échangé tfautres.