opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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yC| Oar iamais Dieu n'a commande d'abatre les idoles,
sinon a chacun en sa maison, et en public a ceux
\, | qtt'il arme d'authorite. Or ce n'est pas sans cause
(fstl est notamment dit au peuple d'Israël : Quand
tu seras venu en la terre laquelle ton Dieu te
donne, et que tu la posséderas, lors, etc. Ainsi que
ce boutefeu nous monstre a quel tiltre il est seigneur
de la terre, ou il a fait son exequution de
brusler. ) Or d'autant que Dieu ne l'a point authorrÎBê
a ce faire, sa bonne conscience qu'il appelle
! n'est autre chose que la bonne intention des Papis-
/ tes. En parlant ainsi nous ne sommeB pas devenue
( advocatz des idoles, et pleust a Dieu que tout fust
^ extermine du monde, quand il nous devrait couster
t la vie. Mais puis qu'obéissance vaut mieux que
-* \ tous sacrifices, nous avons a regarder a ce qui nous
| est licite, et nous tenir entre noz bornes. Car c'est
laïrë~dû cEëval eschapé d'attenter plus que ne porte
nostre vocation. Nous pensons bien que Daniel et
ses compagnons, et Ezechiel et beaucoup d'autres
estoient aussi grand zélateurs^) que ce povre homme
qui se glorifie en son outrecuidance: Tant y a
qu'estans captifz en Babylone, ilz se sont contentez
de despiter les idolatries, sans usurper la puissance
qui ne leur appartenoit point. Il seroit bien temps
que ce povre homme s'estant ainsi oublié, baissast
les yeux: mais c'est merveille qu'il soit si stupide
de ne penser point a cesto ouverture qu'il a donnée
aux malins 3 ) pour tout ruiner. Mais le comble de
la fiereté et audace est, qu'il s'opiniastre en son
fait, et ne se veut renger a bon conseil. Or puis
qu'ainsi est, treschers frères, nous vous prions
qu'ayans pitié des povres Eglises, pour ne les point
exposer a la boucherie a vostre esciant, vous desadvouyez
cest acte, et declairiez ouvertement au
peuple qui a este mal conduit, que vous estes séparez
de celuy qui en a este le principal autheur,
et que pour sa rebellion vous le retrenchez de vostre
compagnie. S'il se fust submis, et eust voulu
acquiesser a raison, on le pourrait plus doucement
traiter. Mais maintenant puis qu'il est revesche,
on ne le peut espargner que tout ordre ne soit
viole et rompu. Mais possible que Dieu le domtera,
comme nous l'en supplions humblement, et aussi
de vous avoir en sa garde, vous fortifier et vous
gouverner par son Esprit, après nous estre de bon
coeur recommandez a vous et a voz bonnes prières.*)
2) aussy zélatriaires Bt.
S) an malin Bt.
4) M. Bonnet ajoute: Juillet 1661. La lettre de Tartas
étant du 13. Août, on pourrait même faire remonter celle-ci
jusqu'au commencement de Juillet si ce n'est au mois de Juin.
Quant à Vannée, nous nous en tenons à 1561, bien que la
Itftre de Tartas ne soit pas datée non plus, et qu'une autre
du 31. Août, citée par M. Bonnet, nous soit inconnue.
3463.
EARELLUS BEZAE. *)
Laudat eins propositum de obeunda legatione ad
colloquium Possiacense, ita tarnen ut ex verbosa declamatione
vise quid sibi velit elicere possis.
(Ex autographe» Ood. Neocom. B. — Simler. Vol. 101.)
Salutem gratiam et pacem a Deo pâtre nostra
per Dominum Iesum unicam omnium salutem.
Congratulor tibi mentem istam qua studes quod
Helias ille petiit, ut sacerdotes congregentur tam
Baalis quam excelsorum cum servo Dei decërtaturi:
quod utinam fiat convocato Israele, omnibus qui
censentur esse populus Dei. Plane déclaras te
fidem habere Christi verbis, quum metUB non te a
tam sancto proposito, 2 ) ne scilicet ingens turba, oui
favet caecutiens ac dementata plebs pro numine
monstra colons ac fovens multo et labore et sudore,
ne tam. docti, hominum aestimatione, paucos vincant
pressos multa invidia, ut reiectamenta mundi habites,
quos detestatur, odit pessime ac crudeliter persequitur
et insectatur orbis, ac pro caecutientibus
et toto errantibus coelo habet. Satis compertum
habes bellum christianum non confici iis quae magna
reputat mundus, sed virtute Dei per stulta mundi
confundentis sapientiam: nam quod recepit praestat,
os nimirum et sapientiam cui omnes adversarii non
possunt resistere. Faxit Christus te voti compotem.
Nos pro virili studuimus fratres impellere ut modis
omnibus contendant ut vocati a rege (ita enim audieramus
cum multo gaudio, regem a Domino tactum
ut vocarit e Germania aliquot cum theologis
collaturos) non tantum non respuerent quod offertur,
verum ultro ambirent, quandoquidem frûctus
quam copiosissimus sequeretur. Si unusquisque tenetur
pro proximo vitam et omnia impendere, multo
magis pro salute tam multorum quae sequetur. —
Si vera loqui volunt qui hue e Galliis venere
legati, quibuscum verba feci, audierunt me saepius
dicentem, etsi nullius plane sum literaturae (utpote
a praeceptoribus praecipue in lingua latina ineptissimis
institutus), ut de tantillo ingenio taceam,
nullu8que habeor inter theologos, tarnen solus si
regi visum fuerit, cumdoctissimis omnibus theologis
lubens in arenam descendam. Si vincar, mori
non recuso: si vincam, aliud non quaero quam ut
iratum Deum pura fide in Christum patrem experiamur
propitium, vita immutata, relicta superstitione,
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8462.1) Nomen Beeae Codex non suppeditat, et de Martyre
quoque eogitari posset.
2) supple: absterreat.
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