opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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yes voir que si Dieu n'y met la main les églises de ter cette suplication treshumble et affectionnée que
France sont en piteux estât. Je prie a Dieu quil nous vous faisons au non de Dieu d'avoyr égard a
nous soit en aide et quil renverse le conseil de'noz loccasion que dieu nous présente aujourduy davan-
adversaires.
cer sa gloyre. Nous avons eu promesse et asseu-
Quant aux nouvelles de par deçà ie n'en escrirance de la part des Seigneurs qui vous seront
ray pas d'avantage, a cause que le present porteur nommez par le porteur que au, colloque qui sera
les peut fidèlement raconter. Je vous prie me par­ assemble bien tost pardeca nous serons ouys paisidonner
si ie [we] vous puis si souvent escrire que blement et receus a debatre de maintenir nostre
ie desirerois bien a cause que ie suis merveilleu­ cause devant le roy et son conseil.
sement occupe et vous prie remonstrer cela a ma
femme, si quelquesfois elle s'en fesche. Je vous
ay escrit pour ma Dame la Duchesse de Ferrare
et croy que vous aves satisfait a son désir. Mais
ie vous prie que cela n'est que vous vous hasties
le plus que faire se pourra pour l'expédier.
A tant feray fin m'estant recommande treshumblement
a vous et a tous mes frères, et prie
Dieu vous conserver et conduyre par son sainct
esprit pour l'édification de son église. De Paris ce
13 de Juillet.
Vostre frère et serviteur treshumble
Monroy.
3441.
L'ÉGLISE DE PARIS AUX MINISTEES
DE GENÈVE.
En vue d'un prochain colloque, octroyé par le
gouvernement Us les prient d'y députer Bèse et un
autre, à défaut de Calvin et de Viret auxquels ils
n'osent faire de proposition à ce sujet.
(Bibliothèque de Genève MS. 197», fol. 124. — Coquerel Hist,
de l'Egl. de Paris. PièoeB hist. N. 78.)
Messieurs Messieurs les Ministres de leglise de
Geneve.
A Geneve.
3 ) Il est vray
que lesdicts Seigneurs ne nous ont pas encores bien
résolus avec quelle seureté les nostres pouront la
comparoistre et quelles sont les conditions du colloque,
quelque diligence que nous ayons peu faire
pour en avoyr certitude, pource qu'ilz disent que
si noz adversaires decouvroyent qu'on nous voulust
admettre audict colloque Us romproyent l'entreprise
et ny comparoistroyent jamais. Pourtant qu'il est
meilleur qu'ilz atendent a nous asseurer par edict 4 )
jusques a ce que tous ceux qui sont convoquez
soyent assemblez et que nous ne devons fayre
doute que lors on ne nous donne tel saufconduit et
seureté que nous demandons. Cependant ilz trouvent
bon et nous ont expressément commande qu'on
face diligence d'avoyr quelques gens doctes qui se
tiennent prestz pour comparoistre quand jlz seront
appeliez avec seureté suffizante et aprez quon aura
pourveu a tout ce qui sera nécessaire pour nous
y donner seur accez recez et sesiour. A ceste occasion,
Messieurs, pour ne perdre le moyen qui
semble nous estre présente de Dieu pour éclairer
la vérité de nostre cause, de mettre en evidence
nostre innocence, aussi pour ne donner occasion a
noz ennemys de faire leurs triomphes et nous blasmer
comme ayant fuy le combat, Nous vous prions
au non de dieu quil vous plaise nous envoyer Monsieur
de Bene avec quelque second tel que jugerez
estre propre pour cest affayre. Et si il advient
contre nostre espérance qu'on ne nous veille donner
tel saufconduit et seureté que les diets Srs. mesmes
de Beze et son compaignon jugeront estre raisonnables
et que a faute de cela jlz ne comparoissent
en lassemblee susdicte, Pour le moyns vous pourrons
nous asseurer que nous avons le moyen de les
mettre en lieu si seur par deçà qu'il n'y a apparence
de danger non plus qu'en vostre ville et les
faire puys aprez conduire seurement avec la grace
de Dieu jusques vers vous. Cependant leur voyage
Messieurs, le porteur 1 ) vous est envoyé non
seulement de la part de nostre église mays aussi
d'aucuns des grans de ce Royaume ensemble des
députez de toutes les églises de France 2 ) qui suyvent
la cour pour solliciter les affayres dicelles. A
la requeste desquelz nous avons bien voulu adious-
3441.1) Claude de Pradelle (Baum II. 181).
2) Nous n'avons trouvé d'autre trace d'une pareille assemblée
que ce qu'on vient de lire dans la lettre de Marlorat
N. 3437 et ce qu'on lira dans celle de Lacroix N. 3452.
3) Hist. eccl. I. 471. Dans la séance du Conseil d'état
et du Parlement du 13. juin fat derechef arrestee la convocation
des prélats à Poissy... et fut dist que les ministres
de la religion appellee nonvelle anroient saufconduit pour s'y
trouver et y estre ouis afin d'adviser s'il y auroit moyen do
les reunir à l'Eglise Bomaine. |Pour cest effect furent envoyés
quérir par letres expresses du Roy de Navarre Pierre
Martyr et Th. de Beze.
4) Mém. de Condé I. 41. (25. juiUet.)