opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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531 EPISTOLAB 3428—3429 532<br />
le veut laisser (comme lavons bien deservi) en la<br />
disposition en laquelle il est (voire mesmes quant a<br />
la corruption qui est en la police civile) jl ne faut<br />
attendre quune autant horrible reiection et confusion<br />
que leur vocation et elevation a este grande. Il y<br />
a environ 17 ans que nous avons chapperonné après<br />
uns et autres par tant de requestes remonstrances<br />
et articles envain proposez, accordans en substance<br />
a ceux cy que ie vous envoyé par le commandement<br />
de mes dictz frères, pour y avoir vostre bon<br />
conseil et advis, si moyennant vostre adsistence<br />
tant en prières que conseil de la presence daucuns<br />
de vous (si Dieu nous en fait la grace) en ce dernier<br />
effort nous pourrons obtenir quelque reformation<br />
plus ample que navons peu de si long temps<br />
obtenir. Vous avez beaucoup travaille après les<br />
articles du Synode yci tenu 1551. Lesquelz encor<br />
quilz ayent este postilez au Conseil du Prince et<br />
au Conseil de la ville, comme pouvez veoir en la<br />
copie que ie vous en envoyé, ce neantmoins du<br />
cousté et dautre on a fait et encore fait on tout<br />
effort de les supprimer et donner a entendre a tous<br />
que nous les avons inventez et que de nostre authorite<br />
particulière nous avons introduict ceste nouvelle<br />
de baptizer et espouser de la chayre, laquelle<br />
ilz nous ont voulu faire changer en nous menaceant<br />
de nous deschasser. Nous leurs avons remonstré<br />
quil nest a eux de nous commander en cest endroit<br />
et que ce qui a este conclu au synode nous ne le<br />
pouvons changer et ne le changerons point, sil nest<br />
passe par un autre synode deuement assemblé, auquel<br />
on nous puisse monstrer quil fust en plus<br />
grande edification de faire autrement. Quant a la<br />
forme de Consistoire que ie vous communique aussi<br />
présentement, Monsieur le Gouverneur avant que<br />
la veoir nous promettoit tousiours de son costé que<br />
si pouvions amener ceux de la ville a saccorder de<br />
dresser un Consistoire, lordre tel qu'appartient, quil<br />
sy employeroit de tout son pouvoir. Mais il entendoit<br />
de le dresser au plus prais quil pourroit de<br />
celuy de Berné. Et quand il a veu nostre formulaire<br />
il na point passé plus oultre, ains est tousiours<br />
en ceste opinion que nous regardions et iugions de<br />
ses ordonnances. Desquelles ie vous envoyé aussi<br />
un double afin que voyez en quelle perplexité nous<br />
sommes. Encor Dieu me fist la grace dernièrement,<br />
pendant que mon cher père estoit par delà, que<br />
par remonstrances et increpations que ie leur fey<br />
-en leur conseil jeu ceste responce deux : Messieurs<br />
sont de bon vouloir de mettre tout bon ordre et<br />
police a leglise, et vous prient de faire un proiect<br />
de la manière de ce Consistoire nouveau que demandez,<br />
et le leur presenter au premier conseil<br />
qu'on tiendra. Ce que ie fis et eux ayant présenté<br />
ce formulaire audict Seigneur pour en conférer avec<br />
luy, jl ne voulut disant: Ce cy ne sadresse point a<br />
moy. Despuis nous avons eu ce conseil du susdict<br />
Chastelain d'attendre un Synode, et que Monseigneur<br />
et Madame sont de bon vouloir de ottroyer<br />
un et quen leur presence toute bonne reformation<br />
soit mise en avant et receue. Les frères avoyent<br />
délibère vous envoyer un de nostre compagnie pour<br />
meurement avoir vostre conseil comment nous devrons<br />
faire en tous ces poinctz sus declairez et la<br />
manière de conclur les choses. Mais ayant trouve<br />
ceste occasion propre de nostre cher frère Me. Iehau<br />
de Beaulieu, ie luy ay commis ceste charge par le<br />
conseil de mondict père et de nostre doyen. Et<br />
combien que scachions bien questes tant chargez<br />
et occupez a graves et excellons affaires quavez<br />
bien peu de loisir de veoir COB papiers, si est ce<br />
que la communication, amitié et conionction quavons<br />
avec vous des le commencement ne change et<br />
ne descroit point de nostre costé, estans asseurez<br />
quainsi est du vostre. Le père de miséricorde qui<br />
vous a appeliez a une si saincte charge, a laquelle<br />
il nous a adsiste des le commencement, nous face<br />
la grace a vous et a nous de parfaire le reste de<br />
nostre course en joye et fidélité. Tous noz frères<br />
avec nostre diet père vous saluent tous au Seigneur.<br />
De Neufchastel ce 5 e . de Juillet 1561.<br />
Vostre frère ami et serviteur<br />
Christophle Fabri<br />
au nom de la classe.<br />
3429.<br />
BOUVIÈRE 0 A CALVIN.<br />
Plaintes contre un nommé Janvier qui porte le<br />
trouble dans les églises de T Orléanais.<br />
(Bibliothèque de Génère. MS. 196, fol. 153. Autographe.)<br />
A Mons. Monsieur D'Eppeville<br />
A Geneve.<br />
La grace et paix de nostre bon Dieu soit avec vous,<br />
ainsi soit il.<br />
Monsieur, ne scaichant meilleur recours que<br />
vers vous pour remédier a tous scandales, N'ay<br />
voulu estre negligent (suyvant mon debvoir) vous<br />
3429.1) Sur ce ministre nous trouvons dans l'Hist. ecol. (I.<br />
105) la notice qu'u fut envoyé jeune encore de Genève à<br />
Tours en 1556. — Le nom de Janvier ne se rencontre pas<br />
ailleurs.