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519 EPISTOLAE 3420—3422 520 Rogo te ut banc epistolam meam ita accipias ut ego scripsi, non dubitans de tua prudentia et constantia et veritate. Si Oardinalis id dixit quod vere dicere non potuit, cogito et cogor habere rationem, non honoris quern nunquam ambivi, sed existimationis meae, quae mihi vita mea est carior, et ei de ea re seribere et factum negare, et divulgare epistolam. Vale, utinam pace fruens Christi cum omnibus ecclesiis vestris. Argentorati 17. Iunii 15&2. s ) Dignitatis tuae Btudiosissimus Io. Sturm. 3431. GIRARD A CALVIN. Prisonnier à Grenoble, il a rédigé un mémoire sur les questions à lui adressées au sujet de sa foi et les réponses chrétiennes qu'il a données, et veut Venvoyer à Genève. 1 ) (Autographe de là Bibliothèque de Genève. MS. 196, fol. 150.) A. Monsieur J. C. a Genefve. A M e Jehan Calvin ministre de la ville de Genefve humble sallut soit donne par la communication du sainct esprit. Amen. Chescun crestien portant respect a nostre Dieu peult consider* et conoistre le vouloir que portes aux sainctes letres et le playsir que prenes a lire toutes bonnes ouvres qui peuvent concister a nous dédier de plus en plus a conoistre nostre sallut. 5) Sic. Nos vero minime cunctamur annum 1561 reponere. Epistola ad Hotomanum omnino ad hune annum pertinet ut vél ex hac nutto negotio elides, neque facile sibi quisquàm persuadebit Sturmium integrum annum elàbi passion esseantequam.de re talis momenti certi aliquid reseire studuerit. Porto a. 1562 cum Hotomano in gratiam eum rediisse credimùs quia a. d. III. Nonas Martias huius anni ipso autore Hotomano Argentoratö discedenti splendidum testimonium a scholarchis exhibition fuit, seil, per quinquennium in Gymnasio legum publioum professorem summo auditorum desiderio et fructu docuisse. Ubi etiam Balduinus mendaw deprehenditur qui {Biga 134) asserit eum schola et canonicatu pulsum fuisse. 8421.1) Nous ne trouvons,dans nos sources rien qui puisse se rapporter aux faits mentionnés ici. L'Hist. eccl. I. 890 parle de persécutions et d'assemblées dissoutes à Grenoble à la date du mois d'Avril 15611 Jay des ma jeunesse sceu et entendu que le soulaigement des chrestiéns est emer. 2 ) Vous pour le grand don qu'aves rece * de Dieu que me faict enhardir pour rescripre ce petit mot a ce quil vous playse en toutes vous prières et de chacun fidelle en general me havoir pour recommande. Il y a cinq sepmeynes que je suis prisonnier dans ceste cite ausquelles prisons mes compaignions et moy y prierons bonnes prières, la grace a Dieu, et pour ce que demeurant ainsi reteni * ne me veux monstrer oysifz: Jey amené ung petit traicte des demandes des officiaux avecq les responces crestiennes Laquelle mienne oeuvre estant parachavée comme pretendz estre bien taust * vous présenterez. Estimant que mon entreprinse temerayre ne pourront sans vostre humanité accoustume pour vertueuse estre receue. Et combien que ce ne deppant en mon estude ains ayant voulu fëre quelque recùeile de certains passaiges que par aultres doctes ont ja este mis en impressé Ce non obstant voulant ainsi enprisonne susciter la memoyre diceux docteurs voulant renouveller les vertueuses sciences diceux quand jl sera le bon playsir du seigneur vous présentera et annoncerey expressément le mien euvre commence et pourres présumer que a telz commencementz de vertueux estude ne me suis encore dedye. Nous sommes en ceste province de Daulphine et en auloung lieux comme les terres despaigne assavoir des derniers convertis. Ce qui est cause de ce cest comme diet Sainct Bernard au sermon de la conversion Sainct Paul: helas seigneur dieu, ce sont les premiers a te persécuter ceux quon voit aymer les premiers lieux a ton esglize les plus grands honneurs que nous ayons: Craindre Dieu, ses magistratz, honnorer père et mere et son prochain comme soymesme. Et combien que les magistratz se seroient mis en debvoyr de nous persécuter pour cest cause si esse que nexperons moings dommaiger nostre sallut ains lavancement dicelluy et comme est escript au livre de sappience que au jour de jugement les justes se trouveront en grande asseurance devant la face de ceux qui les ont tourmentez. Or ces tourmentz ne nous peuvent durer que en céste mondanité et ce pendant que serons en ycelle le seigneur des lumières par son sainct esprit me veilhe en sa saincte parolle ensegner, et en mon ignorance me fortiffier et estant comme je suys aveugle en sa parolle me illuminer de mieux en mieux de tous metres qui ont la grâce sur eux de ce grand Dieu Lequel je prie, Monsieur, selon sa grand bonté et miséricorde me adopter pour ung de ses enfans a lheritage éternel es çieux et que par sa grand bonté me veilhe conjoindre à la voye que en luy pretendz. Ensemble vous 2) aimer.

521 1561 IÜN. 52$ i donner vie longue et heureuse et ce quil conoistra par TOUS prières estre nécessaire. De Grenoble es prisonz dicelle ce xviii juing. Vostre oblige serviteur Pierre Girard dit Oorderi filz de M e geoys de Mpusider villier me veindrent prier et que-, rir. Me voiant audit lieu avoir ou bien memploier et me faire penser pour une griefve malladie de la quelle encor a present ne suis pas bien guary je me tein audict Moustier Villier et ayant prinz lad-; vis des ministres de Lislebone, Harfleu et du Hable . Pierre Girard notaire de Grenoble. aveq leurs lettres jescrivy aussy aux églises de Oaen et S. Lo et a quelques gentilz hommes aux quelz on mavoit dit que i'avoez affaire. Lesdites églises ayant entendu le fruict et la nécessité qui estoit en Caulx mescrivirent que puis que les assemblées estoient telles que de 3000 et de 5000. 3423, Et puis que nous nous préparions de faire la S. Coene audit Moustier villier, Dz estoient d'avis que GODDARD A CALVIN. ie y attendisse la pasque, veu aussy que il ny avoit encor commencement deglise a Constances. Ce Nouvelles du mouvement religieux en Normandie. la veu je besoigne sy heureusement que des gens L'auteur se justifie à Végard de certains soupçons re­ au long catechises en assista a la S. Coene 850, latifs à son ministère. Aussy a quelques paroisses prochains pour un iour je fey exortation entre treze mil personnes. Puis (Autographe de la Bibl. de Genève MS. 197a, fol. 117.) me sentant quelque peu myeulx dispos je me fei porter a Caen. Ou les frères voulloient que ie de­ A maistre Charles Deppeville. meurasse tant pour ma santé que pour ce que leur Ville franche. peuple me desiroit. Toutes fois après quelques presches je passe icy. Ou faisant plus que force Iacques Goddard a ses très honorez et aymes pères ma malladie redoubla tellement quil me fallut aller et frères Charles Deppeville caephas V. *) et leurs faire mediciner a S. Lo. Maintenant me trouvant , compaignons Sal. un peu myeux ie memploie a gaigner pais en fort grande estendue, car il me fault ministrer aux Bri- Tresohers frères. Quand ma femme et mes enquevilles, Sauvigny, S. Denis, Vaudebec, aux lanfans ont este descenduz jusques icy j'ay entendu des de Coustances, Languerville, Gaure, Sourdeval, par eux qu'on m'avoit accuse vers vouz et que de sorte que ma charge est de plus de six lieues vous ayoiez este offencez de ce quayant este par destendue. Et me fault tel iour marcher 8 lieues, vous ordonne et envoyé a Constances je me seroez encor vay ie assaillir Haulteville, un S. Barnabe et trop long temps arreste au pais de Caulx. Je voy Graieville, je fay ce que ie puiz et plus que force. bien que n'avoez tenu la lettre que je vous avoez Or ie pense quil soit passe un homme de Noyers sur ce envoyée, par quoy vous prie prendre ceste vers vous qui vous demandera ou a demande un cy pour ma purgation. homme; Et que cedit homme soit pour mettre en Quand ie parti daveq vous ie dy a Joan Girard mon lieu. Et que ie men aille tenir a Caen dou quil m'ëstoit nécessaire passer par mon pais prez de ie pourre ministrer ausdit Noyers a Baron et Villy. Rouen. Je dresse donq mon chemin par la cour Je men remetz a lordre des frères. Sur le tout je qui estoit a Fontainebleau ou ie trouve cinq des vous prie dentendre que quand vous me ordoniez principaux gentiz homes auxquelz i'avoez affaire vous me dittos que ie men alloez a Coustances que qui aussy saccorderent voluntiers que ie passasse je oognoissoie et ou jeusse peu estudier et ministrer par mon diet pais. Mais ayant trove en cest en moyen travail. Mais il ny a encor moien dy diète cour plusieurs poursuivans pour le bien de entrer. Je ne voy moien de pouvoir suffire a sy la religion ie y seiourne 3 iours pour solliciter pour grande estendue, en temps diver. Car je suis vieil. ledict affair et sentant une malladie qui me pressoit Je suis grève et fort afoibli du mauvais temps quil en party: et tant sur rivieres que chevaulx me ma fallu endurer aux montaigues de Piedmont Je feiz porter a Paris et Rouen, voire jusques au lieu scay que quand vous envoyez gens en besoingne de ma nativité. Ou je trouve bien 800 personnes cest souvent a des lieux a vous iucogneuz. Et vous qui mattendent entre lesquelz je fei exortatious suffit quilz soient ydoines suffisans et de bon tes- tous les iours continuant tant audict heu quaux moignage. Au reste vous reposanz sur la prudence paroisses oirconvoisins. Sur le 12 jour les bourdes ministres et églises voisines des lieux ou les envoyez a ordonner du ; reste. Mais que tout soit a plus grande edification. Parquoy mestant purgte 3422.1) ». e. Petrus Viretus.

519 EPISTOLAE 3420—3422 520<br />

Rogo te ut banc epistolam meam ita accipias<br />

ut ego scripsi, non dubitans de tua prudentia et<br />

constantia et veritate. Si Oardinalis id dixit quod<br />

vere dicere non potuit, cogito et cogor habere rationem,<br />

non honoris quern nunquam ambivi, sed<br />

existimationis meae, <strong>quae</strong> mihi vita mea est carior,<br />

et ei de ea re seribere et factum negare, et divulgare<br />

epistolam. Vale, utinam pace fruens Christi<br />

cum omnibus ecclesiis vestris. Argentorati 17. Iunii<br />

15&2. s )<br />

Dignitatis tuae Btudiosissimus<br />

Io. Sturm.<br />

3431.<br />

GIRARD A CALVIN.<br />

Prisonnier à Grenoble, il a rédigé un mémoire<br />

sur les questions à lui adressées au sujet de sa foi<br />

et les réponses chrétiennes qu'il a données, et veut Venvoyer<br />

à Genève. 1 )<br />

(Autographe de là Bibliothèque de Genève. MS. 196, fol. 150.)<br />

A. Monsieur J. C. a Genefve.<br />

A M e Jehan Calvin ministre de la ville de Genefve<br />

humble sallut soit donne par la communication du<br />

sainct esprit. Amen.<br />

Chescun crestien portant respect a nostre Dieu<br />

peult consider* et conoistre le vouloir que portes<br />

aux sainctes letres et le playsir que prenes a lire<br />

toutes bonnes ouvres qui peuvent concister a nous<br />

dédier de plus en plus a conoistre nostre sallut.<br />

5) Sic. Nos vero minime cunctamur annum 1561 reponere.<br />

Epistola ad Hotomanum omnino ad hune annum<br />

pertinet ut vél ex hac nutto negotio elides, neque facile sibi<br />

quisquàm persuadebit Sturmium integrum annum elàbi passion<br />

esseantequam.de re talis momenti certi aliquid reseire studuerit.<br />

Porto a. 1562 cum Hotomano in gratiam eum rediisse<br />

credimùs quia a. d. III. Nonas Martias huius anni ipso<br />

autore Hotomano Argentoratö discedenti splendidum testimonium<br />

a scholarchis exhibition fuit, seil, per quinquennium in<br />

Gymnasio legum publioum professorem summo auditorum desiderio<br />

et fructu docuisse. Ubi etiam Balduinus mendaw deprehenditur<br />

qui {Biga 134) asserit eum schola et canonicatu<br />

pulsum fuisse.<br />

8421.1) Nous ne trouvons,dans nos sources rien qui puisse se<br />

rapporter aux faits mentionnés ici. L'Hist. eccl. I. 890 parle<br />

de persécutions et d'assemblées dissoutes à Grenoble à la date<br />

du mois d'Avril 15611<br />

Jay des ma jeunesse sceu et entendu que le soulaigement<br />

des chrestiéns est emer. 2 ) Vous pour<br />

le grand don qu'aves rece * de Dieu que me faict<br />

enhardir pour rescripre ce petit mot a ce quil vous<br />

playse en toutes vous prières et de chacun fidelle<br />

en general me havoir pour recommande. Il y a<br />

cinq sepmeynes que je suis prisonnier dans ceste<br />

cite ausquelles prisons mes compaignions et moy y<br />

prierons bonnes prières, la grace a Dieu, et pour<br />

ce que demeurant ainsi reteni * ne me veux monstrer<br />

oysifz: Jey amené ung petit traicte des demandes<br />

des officiaux avecq les responces crestiennes<br />

Laquelle mienne oeuvre estant parachavée comme<br />

pretendz estre bien taust * vous présenterez. Estimant<br />

que mon entreprinse temerayre ne pourront<br />

sans vostre humanité accoustume pour vertueuse<br />

estre receue. Et combien que ce ne deppant en<br />

mon estude ains ayant voulu fëre quelque recùeile<br />

de certains passaiges que par aultres doctes ont ja<br />

este mis en impressé Ce non obstant voulant ainsi<br />

enprisonne susciter la memoyre diceux docteurs<br />

voulant renouveller les vertueuses sciences diceux<br />

quand jl sera le bon playsir du seigneur vous présentera<br />

et annoncerey expressément le mien euvre<br />

commence et pourres présumer que a telz commencementz<br />

de vertueux estude ne me suis encore dedye.<br />

Nous sommes en ceste province de Daulphine<br />

et en auloung lieux comme les terres despaigne assavoir<br />

des derniers convertis. Ce qui est cause de<br />

ce cest comme diet Sainct Bernard au sermon de<br />

la conversion Sainct Paul: helas seigneur dieu, ce<br />

sont les premiers a te persécuter ceux quon voit<br />

aymer les premiers lieux a ton esglize les plus<br />

grands honneurs que nous ayons: Craindre Dieu,<br />

ses magistratz, honnorer père et mere et son prochain<br />

comme soymesme. Et combien que les magistratz<br />

se seroient mis en debvoyr de nous persécuter<br />

pour cest cause si esse que nexperons moings<br />

dommaiger nostre sallut ains lavancement dicelluy<br />

et comme est escript au livre de sappience que au<br />

jour de jugement les justes se trouveront en grande<br />

asseurance devant la face de ceux qui les ont tourmentez.<br />

Or ces tourmentz ne nous peuvent durer<br />

que en céste mondanité et ce pendant que serons<br />

en ycelle le seigneur des lumières par son sainct<br />

esprit me veilhe en sa saincte parolle ensegner, et<br />

en mon ignorance me fortiffier et estant comme je<br />

suys aveugle en sa parolle me illuminer de mieux<br />

en mieux de tous metres qui ont la grâce sur eux<br />

de ce grand Dieu Lequel je prie, Monsieur, selon<br />

sa grand bonté et miséricorde me adopter pour<br />

ung de ses enfans a lheritage éternel es çieux et<br />

que par sa grand bonté me veilhe conjoindre à<br />

la voye que en luy pretendz. Ensemble vous<br />

2) aimer.

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