opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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471 EPISTOLAE 3399—3401 472<br />
3399.<br />
LA FAVERGE A CALVIN.<br />
Il annonce son installation à Montauban. ')<br />
(Autographe de la Bibliothèque de Genève Vol.196, fol. 129.)<br />
A Monsieur Monsieur d'Espeville.<br />
Grace et paix par Jesus-Christ.<br />
Monsieur et très honnoré père en Jesus Christ<br />
puis quil a pieu a nostre frère monsieur de Vignon<br />
prendre la charge de vous escrire de Testât de nostre<br />
église je men tairaj- volontairement dautant<br />
qu'iceluj en a escrj assez amplement et a la vérité.<br />
Au reste ay este fort joieux de la commodité que<br />
le Seigneur m'a présentée pour vous pouvoir advertir<br />
du bon accueil qu'ay receu de toute leglise<br />
suivant vous lettres, et singulièrement de nous frères<br />
qui y e8toient desia, travaillans en l'oeuvre du<br />
Seigneur: me consolant et resiouissant avec eux en<br />
ce que les persecutions de nous ennemis ne peuvent<br />
empêcher que nostre nombre n'accroisse de jour en<br />
jour, en quoy nous connoissons a veue d'oeil lassistance<br />
de nostre bon Dieu sur nous et pour autant<br />
qu'estes assez advertj de la liberté de laquelle<br />
au reste nous jouissons en ceste ville, ne vous en<br />
escriray plus amplement: ains faisant fin prierai<br />
le Seigneur quil luj plaise tousiours faire prospérer<br />
vostre ministère a la gloire de son nom et edification<br />
de toutes les églises quj s'attendent a vous.<br />
Ce xxvj. de may 1561.<br />
Vostre humble et obéissant serviteur et filz en<br />
Jesus Christ<br />
Gasp, de la Eaverge.<br />
3400.<br />
TARTIER 1 ) A CALVIN.<br />
Affaires concernant les églises du Berry et de la<br />
Touraine- Difficultés relatives à l'obtention de ministres<br />
en nombre suffisant.<br />
(Autographe de la Bibliothèque de Genève MS. 196, fol. 130.)<br />
A Monsieur Monsr. Calvin.<br />
3399 1) Voyez la lettre précédente.<br />
3400.1) Nous n'avons pas trouvé son nom ailleurs.<br />
Grace et paix.<br />
Monsieur, entendant combien ceux Liniers*)<br />
sont désireux d'avoir homme qui leur parle la bonne<br />
parolle et estant instamment requis par un commis<br />
d'entre eux de vous en escrire tenant le lieu du<br />
frère Poterat 3 ) en ceste ville d'Issouldun i'ay bien<br />
voulu obtempérer a une tant saincte requeste, joingt<br />
que souvent auparavant j'eusse délibère de vous<br />
escrire et de cela et daultres choses. Ce qui ne<br />
fusse a faire maintenant mais considérant les grandes<br />
affaires qu'avez journellement ie craingnois que<br />
mes letres ne vous fussent empeschement. Toutesfois<br />
comme aiant bien prins garde a vostre nalfve<br />
et accoustumee bonté et aussy que Dieu a voulu<br />
le sentier (encor que ce soit de bien löing) par lequel<br />
vous est sorty mestre commun avec vous, pour<br />
sortir, d'une mesme contrée et region. Or comme<br />
ainsy soit que nul d'entre nous ne doubte que ce<br />
que lès susdicts demandent (et plusieurs aultres<br />
aussy de ces quartiers ou nous sommes) ne soit<br />
bien rare par delà et quavec grande difficulté Ion<br />
en recouvre pour le grand nombre qui a este envoyé.<br />
Je leur proposay le vouloir d'un que j'ay<br />
congnu a Paris et ailleurs, lequel s'estant retiré ou<br />
vous estes et y aiant travaille lespace de cinq a<br />
six mois tant a escrire presches, a porter la terre<br />
sur les rampars qu'a tourner un molin a soye et<br />
veoyant qu'il vivoit bien povrement, ensemble qu'il<br />
perdoit le temps qu'aultrefoîs il avoit employé a<br />
l'estude, désirant le continuer et ne trouvant le<br />
moyen, par le conseil d'aulcuns de ses amys se<br />
transporta jusques a Lausane ou il a este entretenus<br />
lespace de 8 ou 9 moys et en fin envoyé a Modon<br />
pour estre dyacre. Or je scay que son vouloir ne<br />
fust oncques de demourer par delà, ains tousiours<br />
luy ay ouy dire qu'il aimoit mieux servir a ceux<br />
de sa nation avec grande peine qu'a ceux de ce<br />
pays montueux en grande aise, joingt que sa conscience<br />
ne le pouvoit porter. Estant bien asseuré<br />
de ce, mesme m'aiant prié de vous en parler avant<br />
que je partisse, parce que vous aviez vostre migraine,<br />
de peur de vous incommoder, ie n'ausay vous en<br />
sonner mot. Mais comme j'avois propos avec M.<br />
Raymond*) ie luy communiquay ceste affaire. Lequel,<br />
comme il est ardent et ne favorisant a ceux<br />
qui ne vont rondement (comme il est de besoing<br />
et aux uns et aux aultres) me diet que ie le laissasse<br />
la. Ce qu'entendant i'estimay que les aultres<br />
frères ne m'en diroient pas moins, qui me fit cesser<br />
2) Lignières près d'Issoudun (Cher).<br />
3) Jean Poterat, ministre à Issoudun. (Hist. eeel. 1.761.<br />
Haag VIII. 304.)<br />
4) Ghauvet.