opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

449 1561 MAI. ; *feO
didi quamvis minime necessarium, agnoscite me
rem ut est aperte déclarasse. Rursum urgetis quasi
dubitarim an vera essent quae ad me de uxore
Bcripsistis, quodque hanc culpam vis attingam. Ego
vero, quum vobis respondi me rei illius ignarum
fuisse, quae me nec autore nec conscio facta est,
fidem vobis derogare nolui. Àdmitto ea quae scripsistis.
Yerum an ea pauca mihi rem totam patefaciunt?
An iis me gravari aequum est? Ignoscite,
fratres, si haec concoquere non possum: non
sunt enim stomachi mei. Devorabo lubens, ac quidvis
amicitiae nostrae causa sustinere paratus ero.
Sepulta igitur per me maneant: nec enim ullum
posthac verbum proferre statui, ne insidianti Satanae
et bene coniunctos animos disiungere conanti
locum praebeam. Ut autem haec, quamvis dura et
molesta, neque alienarunt a vobis animum meum,
nec Studium erga vos meum imminuerunt, quin assiduas
et ardentes pro vobis preces funderem, ac
potissimum in periculis vestris, ita neque in posterum,
ut spero, imminuent. Quod condonatis accipio
maxiinamque habeo gratiam, ac peto non solum ut
me sustineatis maiori in re, sed etiam preçibus et
consiliis vestris adiuvetis. Dominus vos omnes incolumes
tueatur vestrisque laboribus perpetuo benedicat.
Londini 13. Maii 1561.
Yestri observantissimus
Nicolaus Gallasius.
An tardius redditae mihi fuerunt literae vestrae
indicare non possum quia dies adscripta non erat.
De adventu familiae meae sum valde sollicitus, ac
miror me tanto tempore nihil de ea audiisse. 2 ) Ubicunque
sit, earn preçibus vestris commendo.
3388.
A Messieurs noz pères
a Geneve.
Salut par Iesus Christ.
Messieurs et pères, comm'ainsin soit que nous
ayons estes convocques en ceste ville de Nysmes
pour paciffier les troubles survenus acause de quelque
different questoit esmeu entre M. Mouget et M.
Mouton, •) .et avecques nous se sont trouves plusieurs
estrangiers non de la ville ne moingz du conoistoire
appelles par ledit Mouton ou ses adherans,
lesquelz a nostre grand regret et nonobstant toute
incistance et opposition par noz faicte ont heu voix
au colloque contre lordre estably par oy devant aux
sinodes generaulx. Or nostre intention estoit seullement
paciffier les choses comme a este diet et éviter
troubles et escandalles et non point pour justiffier
et prononcer innocent ou purger ledit Mouton tant des
articles propauses audit colloque (lesquelz nous vous
envoions avec toutes les procedures qu'avons tenues)
que de toute sa vie et doctrine et par ce moien
l'eslire pour ceste ville ainsin comme ses adherans
se sont declaires et mesmes nous en ont sollicite ce
que ne leur avons peu ne voleu accorder. Ains
sommes estes dadvis vous renvoyer ledit Mutonis et
toute ladite procedure, affin quadvisies de plus près
au faiot, car sommes advertis que lentendez desia
en partie par plusieurs qui sont despartis de ce pais
qui ont veu et entendu partie des choses contenues
ausdits articles. Yous cögnoisses asses la qualité
du parsonnaige et le present porteur auquel avons
bailhe toute charge vous pourra plus amplement
informer des choses passées et contenues esdits articles
qui est cause que ne ferons plus long discours
sinon que noz vous prions unanimement et
pour éviter tous troubles pourvoier que ledit Mutonis
ne descende plus a bas ce que sera la tranquillite
des esglises de ce pais et dautant qui! est besoing
de pourvoier a ceste esglise dhomme souffisent
LE SYNODE DE NIMES AUX MINISTRES 3388.1) Ménard IV. 271.- — Le ministre Mauget, jaloux de
ses fonctions ne souffrait pas que les étrangers vinssent les
DE GENÈYE.
partager avec lui. Un ministre nouvellement arrivé de Genève
(? v. N. 3383), Jean Mutoni, ne laissa pas de faire des
Communication officielle au sujet de affaires de prédications et des mariages sans sa permission. Mauget en
tégUse.
porta plainte au consistoire le 17. Avril. Il fut délibéré que
personne ne s'ingérât de prêcher dans Nîmes sans l'agrément
du pasteur. On réconcilia les deux ministres p. 276.*
(Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 197a, fol. 99. Les divisions s'étaient renouvelées et ne faisaient qu'empirer.
— Bulletin XIX. 118.)
Ils avaient même porté des acousations et fait faire des poursuites
l'un contre l'autre. Le consistoire ne put y remédier.
Un colloque fut assemblé le 14. Les ministres des lieux oir-
2) Beg. du Conseil 3.. Avril 1861 ; La femme de Nie. convoisins s'y trouvèrent ainsi qne les diacres et surveillants
des Gallars avec quatre petits enfants vient remercier la Seig­ de l'église de N. et quelques gentilshommes du voisinage. On
neurie de ses bontés. Elle va partir pour l'Angleterre. On disenta fort au long tous les chefs d'accusation des deux par­
finvite à dire à son mari de se souvenir de son debvoir et ties Le résultat fut de réconcilier les deux ministres.
de induire a ladvenir ses enfans se retirer par deçà daultant On les exhorta à vivre en paix et on les fit embrasser, et on
quilz sont oitoyens.
délibéra d'anéantir les actes et procédures.
Càlvini opera. Vol. XV111.
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