opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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pour pasteur et pourtant qu'il ne le y trouva feust
contrainct s'en retourner devers vous pour estre
prbuveu dun aultre. Mais pource que la persécution
1 estait dressée en. ce pays despuys j3ön'd'espart
par vous feùst advise de surseoir d'en envoyer/ Or
maintenant puys quil a pieu a Dieu par sa grace
nous jeunir,,trestou6 en si fron estât qu'aions este
paravant non àbstànt toute, fâcherie passée, vous
prions au nom de Dieu continuer le bien que Dieu
par vostre moyen aroit commence nous faire en
nous prouvoiant d'un tel pasteur que cognoistrez
nous estre nécessaire et promettons le tenir aussi
chair que nos personnes propres, et a ces fins envoyons
le present porteur tout exprés. Il fauldra
que celuy que vous plairra nous envoyer prêche
publiquement: ce qu'il faira en paix Dieu aydant
comme ont faict les ministres qui nous ont desia
visitez. Vray est quil fauldra que responde a quelques
disputeurs adversaires detenus par prudence
humaine chancellans toutesfois que nous donne espoir
de les pouvoir gaigner.. Que sera fin après
nous estre recommandez a voz prières et oraisons.
Du Vigan ce sixiesme iour de may mil cinq
cent soixante ung. 3 )
3383,
tfÏGLISË' D'UZÈS ') AUX MINISTRES DE
•""• » !! -;V 'GENEVE.
'„''.'"/.•tU .défirent obtenir um pasteur et en recommandent
deux au choix de la Compagnie.
( Autographe de la bibliothèque deiOençve Vol. 197«, fol. 86.
.V... B et en empeschement de luy M. Mutonis.
W;.,; _ Bnlletfn XVIL 482.)
s ) ' Et
pource que cela avoit este délibère par aucuns de
nostre concistoire de sorte que les choses fourent
traictees et délibérées a la haste nostre concistoire
myeulx advise a este assemble en bonne forme y
appeliez les plus notables de leglise en tel nombre
que verrez pour délibérer sur une murmuration
oommune et populaire laquelle preiivions dangereuse
sil n'y estoit obvye pour autant quilz entendirent
ladite deliberation. Et pource que nous voyons la
généralité de ceste ville tant les principaulx moyens
que populasse aspirer et désirer ledit Sr. Mutonis
pour la bonne opinion qu'un chéscun a conceue de
luy et lasseurance quilz ont dé la bonne votante
que nosseigneur et dame de Crussol nöz magistrats
luy portent et que nous le tenons comme de leur 1
main et principalement pour raison de la saincté
doctrine quil nouba fidellement'presphèe au mo'yëtf
duquel Dieu a benéict tellement son labeur 1 qua'
nostre église en est accreue au double.' Il nous a
administre les sainetz sacrementz et les nous a tel 1 !
lement declairez et faict entendre que le bon gousï
nous en demeurera en ceste église a tout jamais'
vous asseurant, Messieurs» que non seullement ctf
que diet est nous a édifiiez mais sa bonne vie'
et conversation vertueuse preschent ledifieation de
chescun de manière que nous sommes cbntrainctz'
pour satisfaire a la devotion postulation et clameur'
de tout nostre peuple de vous supplyer par ces
présentes comme du meilleur de nostre coeur et lé'
plus humblement quil nous est possible supplyotts*
et requérons de nous bailler pour pasteur et minis-'
tre ledit sieur Mutonis sans avoir esgard aux aultres
précédentes lettres desquelles ensemble de la charge
qu'on avoit baillée audit Lhuilier tout le consistoire
sest desparti et despart sans pourtant vouloir tant'
peu que ce soit prejudicier a la suffisance bonne 1
vie et honneste conversation dudit Sr. de Lagarde
et sans vouloir prétendre aucune preferance de
lung a laultre touchant leur scavoir suffisance et
bonne vie seullement pour les raisons que dessus
'/:-ï -•>•> ."' ' ' ' "". ' ^ /' ': .. ';.
"'"'' Messieurs et perés Messieurs les ministres de
Geneve.
a Geneve.
.»Messieurs et pères, le. cinquiesme jour du prescrit
moys vous a este envoyé de par nous Jean
Lhuüier lung de noz dyacres accompaigne dune
lettre signée daucuns de nous addressee a vous par
laquelle nous vous prions et supplyons ,de nous
envoier M. de Lagarcte*) nostre premier ministre
• vi: ' '• ''•"•• ' •• '•'•'
3) Suivent dix-sept signatures, toutes inconnues et en
partie difficiles à déchiffrer. '
3888.1) Dépt. du Gard.
2) N. 3361. 3369.
• 3) Jean Mutonis, ancien Jacobin à Gi-asse en Provence
pendu en Février 1564 par ordre de Danville, gouverneur du
Languedoc (Martyrs /.688. r.) H avait été récemment envoyé
de Geneve à Nîmes, comme collègue du ministre Mangel. Les'
deux ministres ne faisaient pas bon ménage ensemble. Après
un premier essai de conciliation par le consistoire (17. Avril)
il, y eut encore un colloque dans le même but, le 14. Mai.
(Ménard, Bist, de Nîmes 1871 IV. 271.) Ce colloque n'ayant
pas fait cesser les jalousies entre les deux ministres Mutonis
fut destitué par un synode, probablement avant Varrivée-de
Viret en Octobre 1561. (Haag VU. 560.) Mais ces données
semblent incompatibles avec notre lettre d'après laquelle Muto-
. nie était à Montagnac, ait mois de Mai. Il existe dans le
. Portefeuille 197«« N. 1. de la bibl de Genève un dossier de
diverses pièces relatives à Vaffaire de Mutonis.