opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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359 EPISTOLAE 3337—3239 360<br />
tuos collegas tantum in Christo mihi notos. Dominus<br />
Iesus Piet. T. nobis atque ecclesiae suae diu<br />
incolumem conservet. Londini x mo . Febr. 1561.<br />
Deditissimus tibi in Domino<br />
Edmundus Grindallus<br />
Lond. Ep.<br />
3338.<br />
PRÉVOST *) A CALVIN.<br />
Étant momentanément à Paris en vue du synode,<br />
•U donne des nouvelles des bonnes et mauvaises chances<br />
du protestantisme en France. Il n'a pu passer à<br />
Montargis pour remettre en personne les lettres à lui<br />
confiées. Bruit relatif au mariage de la reine Elisabeth.<br />
(Autographe de la Bibl. de Genève. MS. 196, fol. 95. —<br />
Grottet, Chronique N. 49. Extrait trÔB-fantif.)<br />
Monsr. Mons r pluspart du temps comme jnutiles a cause quilz<br />
sont trop remarquez et congneus. Sil se pouvoit<br />
faire que Mr. de Colonges'') y vint pour un temps<br />
ilz s'en sentiroient fort tenus et obligez outre les<br />
benefices quilz ont receuz continuellement de vous<br />
tous. Ilz m'ont donné charge de vous en advertir<br />
et prier instamment, afin quil vous plaise dy adviser<br />
avec les frères. Au reste quelques letres de<br />
cachet que le roy ayt envoyées a ceste court de<br />
Parlement il ny a encores pas un seul prisonnier<br />
qui soit délivré. Lon est après pour obtenir letres<br />
patentes, mais ce pendant noz povres frères languissent.<br />
Le meilleur que j'y voie, et dont nous<br />
avons occasion de louer Dieu, cest que la bouche<br />
nous et ouverte au conseil privé, et quasi par tout,<br />
que defense est faicte a tous ces prescheurs de caresme<br />
de n'outrager ny iniurier point tant les huguenotz<br />
et desmouvoir le peuple a sedition.<br />
. despeville.<br />
8 )<br />
Ainsi il y a bien apparence de quelque relaobe,<br />
mais Sathan avec ses suppostz est si plein des vieilles<br />
ruzes et cauteles quil nous donne bien occasion<br />
de veillier plus que jamais. Le parlement de<br />
Roan, tant sen faut quil ayt obey aux letres du<br />
Roy en délivrant les prisonniers, quil a renvoyé en<br />
court d'esglize un prisonnier qui estoit condamné a<br />
estre brusle, et ce pour autant que l'edit deRomorantin<br />
9 ) leur a este envoyé en forme attaché avec<br />
lesdictes letres du Roy, lequel veut et entend que<br />
ledit edit soit garde et observe selon sa forme et<br />
teneur.<br />
Monsieur et père, voyant quil estoit besoin que<br />
jeusse communication de ce quil se doit traicter au<br />
Synode, 2 ) jay pense que mon devoir estoit de me<br />
transporter jusques jcy pour en conférer avec<br />
l'Eglise et faire le récit de la deliberation qui aura<br />
este prin8e en ceste ville quand je seray arrive au<br />
lieu qui m'est assigné. 3 ) Par ce moien un chascun<br />
aura plus de loisir et opportunité d'y penser et d'y<br />
adiouster ou diminuer, selon que l'exigence du caiz<br />
le portera. Lon desire fort vostre advis sur le<br />
moien quil faudra tenir au concile general 4 ) et<br />
comment les esglises sy doivent gouverner. Ceux<br />
de ceste esglize 5 ) m'ont remonstré le besoin quilz<br />
ont d'estre promptement secouruz et aydez dun<br />
ministre dautant quilz en ont troyz 6 ) qui sont la<br />
3338.1) Nous supposons que Vauteur est Claude Prévost<br />
d'Issoudun, devenu prof, de belles-lettres à Lausanne en 1543<br />
puis ministre dans sa ville natale jusqu'à la St. Barthélémy.<br />
(Haag VIII. 320.) Il paraît que cette lettre est écrite pendant<br />
le voyage qui le ramenait chez lui.<br />
2) de Poitiers, 10. Mars 1561. C'était le second synode<br />
général.<br />
3) par la Compagnie, à ce qu'il paraît.<br />
4) de Trente.<br />
5) de Paris.<br />
6) Les ministres changeaient souvent à cause des persécutions<br />
qui n'avaient pas cessé malgré les conjonctures politiques<br />
plus favorables. A ce moment ü y avait Jean Le<br />
Maçon de Launay dit La Rivière, et Jean Malot, ancien vicaire<br />
de S>. André des Arcs. Nous ne savons quel était le<br />
troisième.<br />
lay présenté voz letres à Mad. la Marquize 10 )<br />
qui les a leues et reloues avec un si grand contentement<br />
quelle vous prie bien fort de luy escrire<br />
plus souvent si votre commodité le porte. Ne pouvant<br />
passer par Montargiz ' *) sans me destourner<br />
de troyes grandes journées du chemin quil me faut<br />
tenir, jay baille voz letres à M. Cappél, 12 ) lun des<br />
1) Morel y avait déjà été à plusieurs réprises, et<br />
avait présidé le synode de 1559. En automne 1560 il se trouvait<br />
malade à Genève.<br />
8) Nous ne connaissons à ce propos que Tédit du<br />
31. Janvier qui défend, sous peine de mort, les querelles relatives<br />
à la religion et recommande à tout le monde la paix<br />
et la concorde. (Mém. de Condé II. p. 2.) Les lettres de<br />
cachet dont il est parlé ici et par lesquelles les prisonniers<br />
pour cause de religion doivent être relâchés, sont du 28. Janvier<br />
et mentionnées aussi dans les Mém. de Condé II. 268.<br />
9) Mai 1560. Mém. de Condé I. 539. B attribuait aux<br />
prélats la connaissance du crime d'hérésie et la répression des<br />
assemblées illicites. Les Parlements firent des remontrances<br />
à ce sujet (ib. I. 548. 555) et le gouvernement finit par se<br />
rétracter en partie.<br />
10) Peut-être s'agit-il de Mad. de Rothelm. à laquelle<br />
C. pourrait avoir écrit en même temps (16. Janvier) qu'aux<br />
autres grands personnages.<br />
11) pour voir la duchesse de Ferrare à laquelle Prévôt<br />
devoit également porter une lettre (iV. 3316).<br />
12) Louis Cappél natif d'une ancienne famille de Paris>