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opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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311 BPISTOLAE 3313—3315 312<br />

(Autographe de la bibliothèque de Genève Vol. 196, fol. 92.)<br />

A Monsieur et père<br />

Monsieur Calvyn ministre de la parolle<br />

de dieu a Geneve.<br />

Monsieur, le Consistoire de leglise dAngoulesme<br />

ma escript que despuys mon partement monsieur<br />

Dumont ministre dudit lieu est tumbe malade comme<br />

il y est fort subiect et par ce moien la predication<br />

de la parolle de dieu cessée pource quil ny a que<br />

ce seul ministre ou pays dangoulmoys qui est assez<br />

de grande estendue. A ceste cause Monsieur ie<br />

vous suply très humblement vouloir, regarder en<br />

pitié ce pauvre pays ainsi desnue et le vouloir pourveoir<br />

de quelques ministres et ce faisant vous obligerez<br />

tout le dit pays a prier dieu pour vostre<br />

prospérité.<br />

Monsieur ie me recommande très humblement<br />

a vostre bonne grace priant nostre Seigneur vous<br />

donner en santé bonne et longue vie. de lyon ce<br />

10. Ianvier 1561.<br />

Vostre humble et obéissant serviteur<br />

Iehan Bouteiller de Mangot.<br />

3314.<br />

CALVIN AU ROI DE NAVARRE.<br />

Pressantes exhortations à faire ce que la situation<br />

et sa propre position exigent.<br />

(Copies Bibl. de Genève. Vol. 107, fol. 129. Vol. 115«, fol. 63<br />

T. Berne F. 140. - Rnohat. VII. 382. Crottet N. 48- Bonnet.<br />

II. 363. Trad. angl. IV. 161.)<br />

Sire, quand je penseroye que mes lettres ne<br />

vous fussent a gré, je craindroys de vous importuner<br />

et fascher en vous escrivant. Mais la confiance<br />

que iay me fait hardi, cest questant persuadé<br />

de la reverence que je vous porte, et bonne affection<br />

de inefforcer à vous faire service, vous rece­<br />

vres humainement le tesmoignage que je tasche den<br />

rendre. Parquoy, Sire, combien que ie sache que<br />

vous naves pas besoing de mon conseil, si ne laisseray<br />

ie a vous prier et mesme exhorter, au nom<br />

de Dieu, quil vous plaise prendre courage pour<br />

batailler vertueusement et de plus en plus contre<br />

toutes les difficultez dont je sçay bien que vous<br />

estes assiégé. Et de fait le restablissement d'un<br />

tel royaume mérite bien que rien n'y soit espargné,<br />

et par plus forte raison le devoir est encore beaucoup<br />

plus grand à procurer que le regne du fils de<br />

Dieu, la vraye religion, la pure doctrine de nostre<br />

salut qui sont choses plus pretieuses que tout le<br />

monde, soyent remises en leur entier. Le plus<br />

grand obstacle qui vous puisse empescher me<br />

semble asses facile a surmonter: quand il vous plairoit,<br />

Sire, remonstrer franchement à partie adverse,<br />

et luy faire vivement sentir quelle ne doit appliquer<br />

a vous contrarier le povoir qu'elle n'a que par<br />

vostre ottroy. ')<br />

Au reste, Sire, il y a quelque matière de laquelle<br />

i'ay pensé estre bon et expedient de vous<br />

advertir, afin quil plaise à vostre majesté dy penser 2 )<br />

selon sa prudence. Et nest pas mon naturel ne<br />

coustume de mingerer ny dentreprendre. Mais il<br />

m'a semblé que c'estoit mon devoir de vous adresser<br />

ce porteur, pour vous declarer plus à plein de<br />

bouche ce qui en est, quand vostre bon plaisir sera,<br />

Sire, luy donner audience.<br />

Sire, après mestre treshumblement recommandé<br />

à vostre bonne grace, ie supplieray nostre bon Dieu<br />

vous tenir en sa garde, vous soustenir par sa vertu,<br />

vous augmenter en tous biens et prospérité. Ce<br />

16 de janvier 1561.<br />

3315. *<br />

CALVIN A LA REINE DE NAVARRE.<br />

Félicitations à l'occasion de sa franche profession<br />

de foi. x )<br />

3314.1) Mais c'était plutôt tout juste le contraire.<br />

2) pourvoir Bt.<br />

la religion en tel nombre qu'ils ne pouvoient plus bonnement 3315.1) Bien que Jeanne d'AIbret ne mît point d'obstacle à<br />

s'assembler en secret ils commencèrent an temps mesme du la prédication des ministres protestants, et qu'elle eût confié<br />

tumulte d'Amboise de prescher en plein ionr. Le ministre l'éducation de son fils à M. de la Gaucherie, elle ne s'était<br />

fut mis en prison mais relâché par l'intervention de ses papas<br />

encore personnellement rattachée à l'église de la réforme.<br />

rents auprès de François II. Il continua depuis son ministère A Vépoque même du séjour de Bèze à Nérac la royne se por-<br />

nonobstant tons empeschemens iusques à l'Edit de Janvier toit fort froidement à la religion craignant de perdre ses<br />

(1562). Les noms de Dumont et de BouteiUer ne se renconbiens<br />

et se faschant de laisser beaucoup de choses dn monde<br />

trent pas ailleurs, que nous sachions. (Bujeaud, Chroo. prot. pour se renger sons une pins seure reigle de la pore religion.<br />

de l'Angonmois. P. 1860, p. 19).<br />

{Bist. eccl. I. 325.) Ma%s c'est précisément vers ce temps-là

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