opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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respondent poux tous, ascavoir de représenter ou
recueillir 1T ) ceulx qui contreviendront a ordonnance.
Ces choses exposées advertir ledit seigneur que
ie nen ay point icy devise comme estant en repoz
et ne pensant aux combatz lesquelz il a a soustenir,
mais que iensuis les médecins qui proposent ce qui
est requis, afin que si les malades n'accomplissent
le tout, pour le moins quilz en approchent.
Dadvertir aussi que iusques a ce que se soit
desveloppe de tant de vermines qui lenvironnent 18 )
non seulement il ne suyvra iamais bon conseil,
pource quil sera diverty dheure en heure, mais aussi
que Dieu ne permectra point quil prospère, et le
prier de lire le psalme 101 auquel il congnoistra
mieulx que Dieu nhabitera iamais avec luy iusques
a ce quil se soit purge de telles ordures, mesmes
daultant que Dieu luy a donne une nature doulce
et facille, que daultant plus il se donne garde l9 )
de navoir plus a l'entour de luy qui ne luy donnent
courage de bien faire.
Pour conclusion dire que ie le supplie de me
recompenser en me faisant resiouyr selon que m'a
faict pleurer. ao )
3303.
MEMOIRE SUE, LE CONCILE. »)
(Bibl. de Genève. Vol. 145, fol. 138. Bonnet II. 350. Trod,
angl. IV. 158.)
Avis pour la tenue d'un concile.
Pour mettre fin aux divisions qui sont en la
ohrestienté, il est besoin d'avoir un concile libre et
universel.
17) représenter en révolte Bt.
18) qui l'environnent am. Bt.
19) il se devra garder Bt.
20) Ce mémoire doit avoir été écrit au mois de Décembre
1560, au moment où Von apprit à Genève la mort du
jeune roi.
3303.1) 22 existe de ce mémoire un texte latin que nous
avons publié dans la première partie du Tome X. p. 167.
M. Bonnet paraît au contraire considérer le texte français
comme Voriginal. Ceci nous engage à le reproduire également,
bien que nous ne partagions pas l'avis du savant éditeur
des Lettres françaises. — Nous plaçons ce mémoire à la
fin de 1560 à l'époque où sur les instances de la France et
de Vempereur (JV. 3239. 3254) Pie IV. se décida à reprendre
le concile de Trente (29. Nov.) et où les princes allemands
convoquèrent l'assemblée de Naumbourg pour le 20. Janvier.
La liberté consiste en trois points, à savoir au
lieu, aux personnes, et en la façon de procéder.
Quant au lieu, s'il n'y a seur accès pour tous
ceux qui doivent estre ouys à debatre les matières
qui sont en controverse, on voit bien que la porte
est fermée. Parquoy il seroit requis dé choisir une
ville située au millieu des nations qui se doibvent
trouver au concile, et que tous les princes circonvoisins
par les pays desquels il faudroit passer promissent
et jurassent de maintenir le sauf conduit
de tous ceux qui y iroyent, tant pour l'aller que
pour le retour.
Touchant des personnes, premièrement oe sesoit
chose inique qu'il n'y eust que les evesques
qui eussent voix décisives, veu qu'il est assez notoire
qu'ils sont parties, et pourtant ne peuvent estre
juges competens.
Davantage, encore que l'authorité qu'ils prétendent
leur fust laissée, si est ce que nul d'eux
n'est libre, d'autant qu'ils sont liez et asservis par
le serment qu'ils ont au pape de maintenir son
siege, qui est directement contre la liberté d'un concile
chrestien.
Le remède seroit qu'il y eust gens esleus de
la partie de ceux qui désirent et demandent la reformation
de l'Eglise tant en la doctrine qu'aux
moeurs, lesquels encore qu'ils n'eussent point de
voix décisives, se peussent opposer à toutes determinations
répugnantes à la parole de Dieu, et qu'ils
fussent ouys en toutes leurs protestations, remönstrans
par bonnes raisons pourquoy ils contrediroient
à ce que les evesques voudraient passer.
Surtout est une chose insupportable que le pape
preside au concile comme chef, mesme en ceste
qualité nouvelle que le tout dépende de luy et de
son plaisir. Mais encore que le premier lieu luy
fust accordé, il faudroit qu'il se submist devant toutes
choses au concile, et jurast d'observer tout ce
qui y seroit décidé et conclu, se démettant de la
domination qu'il a usurpée, et que les evesqueB
aussy jurassent de se conformer à Testât present
pour le maintenir, quand il se trouvera des corruptions
et abus tant en la doctrine qu'aux ceremonies
et aux moeurs.
Quant à la procedure, elle seroit du tout frustratoire,
si on suivoit ce qui a esté accoustumé depuis
nagueres, c'est que ceux qui désirent reformation
proposassent leur dire de bouche "ou par escrit,
et puis qu'en leur absence Messieurs les prélats en
odonnassent ce que bon leur sembleroit. Il est donc
requis que tous y soyent presens, afin que oe qui
(Jest bien en vue de cette réunion que le Mémoire aura été
composé. Nous ne croyons pas que le titre qu'y a mis M.
Bonnet (aux églises réformées de France) soit justifié par le
contenu.