opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

253 1560 NOVEMB. 254
LE SÉNAT DE GENÈVE AU SÉNAT
DE BERNE.
Diverses affaires courantes, une arrestation et
exécution d'un jugement.
(Minute autographe de Calvin. En marge: Si on veut faire
lettre a part. Arch, de Genève. Lettres de la Seigneurie.
Année 1560. Bonnet II. 343.)
Magnificques seigneurs, il advint samedy 24 e
de ce mois, qu'un certain paisant que depuis nous
avons congnu estre de noz subiectz à cause du
Chapitre, ') et encor après avons entendu estre serviteur
de Domeine Fabvre nostre citoien, fut arresté
sur le soir à la porte, pource qu'il portoit une robbe
double, dont la replieure estoit de vostre livrée cachée
dedans. Or s'il se fut dit vostre officier, vous
scavez bien qu'il eust esté aimablement receu. Mais
pource qu'il nous a mis en avant des subterfuges
qui n'ont nulle couleur, nous avons pensé que le
meilleur seroit de vous en advertir, et vous prier
de nous vouloir declarer ce qui en est. Il dit que
ceate robbe a esté octroiee par voz Excellences à
feu Francois Fabvre, pour s'en aider à commander
et exequuter sur vos terres. De cela nous n'y
voulons contredire, mais il nous est difficile de le
croire. Mais sur tout en ces temps si troubles suspectz
et dangereux, vous voiez qu'emportent ces
desguisemens de tenir voz couleurs et livrées cachées
pour les monstrer ou bon semblera à personnes
privées. Car on en feroit comme des fauses
esoharpes. Parquoy nous vous prions qu'il vous
plaise nous en declarer ce qui en est, affin que
tout ce face par bon accord et advis commun.
Il 2 ) y a aussi, magnifiques seigneurs, que suivant
le depart 8 ) à nous dernièrement apporté par noz
ambassadeurs, avons escript à vostre baillif de Ternier
d'establir jour au plus bref pour commencer à
la vuidange des appellations de Saint Victor et
chapitre, lequel nous a respondu n'en avoir heu de
vous mandement, à cause de quoy nous vous prions
luy faire scavoir ce qu'en a esté arresté, affin que
l'on ne retarde plus de faire justice a tant de povres
gens qui la reclament, quoy attendans nous
prierons Dieu vous maintenir en sa sauvegarde
et protection. Donné ce 26. de novembre 1560.
3283.1) C'était le territoire anciennement dépendant dn Chaitre
de Saint-Pierre, et concédé à Genève par le traité de
Î536 avec Berne. La juridiction de ce pays était partagée
entre les denz villes. {Bonnet)
2) Le reste écrit par le secrétaire du conseil.
3) Ruchat VI. 357. Cf. N. 3277.
3384.
HALLER AN BULLINGER.
Der Handel mû Genf eu dessen Vortheü erledigt. l )
(Auszug ans einem Autograph des Zürcher Archivs, Gestell
VI. Bd. 154, ehemals Kasten B. Epp. Tom. 32, fol. 274. —
Staler. Bd. 98.)
— Mit GenfF sind mine herren von den Gnaden
GottB Vast aller dingen betrogen. Si soellend die
Vrtheil zu Basel gegeben sin lassen vnd soellend
min herren ir Vrtheil zu Ternier geben auch vffheben.
Gott well das es sich alles richtig mach
vnd man in denen schwaeren loeuffen ein ander
wol meine vnd trülich zustande, dann wir bedoerffend
sin. Anders weisz ich jetz nüt.
Bernae ultima Novemb. 1560.
loannes H. tuns perpetuo.
3385.
CALVINÜS BULLINGERO.
Bezae iter Gallicum. Melanchthonis epistolae non
publicandae. Besponsio ad Heshusium iam fere parata.
(Ex autographo Cod. Genev. 107a, fol. 226. Exstant apographs
ibid. fol. 227 et in Cod. 107b, fol. 72. Versio anglioa
IV. 148.)
Clarissimo viro D. Henricho Bullingero ecclesiae
Tigurinae pastori fidelissimo amico et fratri
mihi in primis caro.
Tiguri.
S. Breviter ultimis tuis Uteris ') respondeo, venerande
frater, quia optimus amicus noster loannes
Linerus ad me venit, quum multis taediis fraotus ad
coenandum festinarem, ac se a comitibus urgeri dixit
ut eras mane discederet. Beza noster summam
expeditionis suae perstringet. 2 ) Non passi sunt sibi
consuli quos voluimus esse salvos. Etsi non tarn
eorum causa laboravimus quam totius ecclesiae.
8284.1) N. 3277.
3286.1) N. 3278.
2) Non exstant literae.