GE Biblioth. pub. et univ - Archive ouverte UNIGE
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125 1563 AUGUST. 126<br />
des confusions beaucoup ausquelles il seroit difficile<br />
de remédier. Or puis que le remède ne peult<br />
estre que par le moien dun Sinode annuel Vous<br />
pourrez voir, Sire, vous <strong>et</strong> vostre conseil, que cest<br />
une chose plus que requise. Car cest pour entr<strong>et</strong>enir<br />
les églises en bonne concorde <strong>et</strong> union, reprimer<br />
toute témérité <strong>et</strong> audace, empescher que<br />
beaucoup de faulses doctrines ne se sèment, quil<br />
ne se face plusieurs sectes <strong>et</strong> pourvoir a ce que<br />
chacun se gouverne paisiblement <strong>et</strong> en son degré.<br />
Nous scavons bien, Sire, que voz iuges <strong>et</strong> officiers<br />
doibvent tenir la main a telles choses, <strong>et</strong> quen<br />
vostre authorite ilz doibvent punir les delinquans,<br />
<strong>et</strong> aussy nous nentendons pas empescher le cours<br />
de vostre iustice en façon que ce soit. Mais il est<br />
impossible que voz officiers viennent a bout de pourvoir<br />
a ce que nous avons recite cy dessus tellement<br />
quil ny a plus grant soulagement pour eulx<br />
que quant nous aurons les Sinodes pour censurer<br />
<strong>et</strong> corriger noz vices. Que si on se doubte que<br />
nous traictions daultres affaires ou que nous attentions<br />
rien en preiudice de vostre iustice, quil vous<br />
plaise, Sire, ordonner de voz officiers telz que bon<br />
vous semblera qui y soient presens iusques a ce<br />
quil y soit<br />
s ) pourveu que les choses<br />
soient plus tranquilles <strong>et</strong> que vous serez bien informe,<br />
Sire, de toute la façon <strong>et</strong> procedure que<br />
nous tenons. Et ce faisant vous nous obligerez de<br />
plus en plus a prier que pour la prospérité de<br />
vostre estât royal de vous estre tant plus affectionnes<br />
subiects <strong>et</strong> serviteurs, <strong>et</strong> procurer que tous<br />
ceulx que nous enseignons facent le semblable, <strong>et</strong><br />
cependant pourverrez au repoz de vostre royaulme,<br />
prevenans les dangers que nous avons notez cy<br />
dessus <strong>et</strong> sur tout que voz paiB ne soient infectez<br />
de meschantes sectes <strong>et</strong> pernicieuses.<br />
(Autographe de Bèze, Bibl. nat. Coll. de Béthune Vol. 8702.<br />
al. 3193, f. 76. - Bonn<strong>et</strong> II. 528. Trad. angl. IV. 328.)<br />
A Monseigneur Monseigneur ladmiral.<br />
Monseigneur, ayant receu voz l<strong>et</strong>tres par le<br />
Seigneur de Verac, nous avons bien aperceu qu'il<br />
y avoit eu de l'erreur, quant a l'impression de<br />
vostre response. Mais l'excuse en est bien aisée<br />
de nostre costé. Car ayant entendu que la copie<br />
que vous envoyastes povoit estre desia <strong>pub</strong>liée, <strong>et</strong><br />
ainsy que la diversité eust esté trouvée maulvaise,<br />
combien que l'advertissement vinst bien tard, toutefoys<br />
nous supersedasmes iusques a ce qu'il vinst<br />
l<strong>et</strong>tres de vous, ausquelles vous n'en faisiez nulle<br />
difficulté, <strong>et</strong> ainsy nous ' pensasmes que vostre intention<br />
estoit que nous deussions passer plus oultre,<br />
ce que nous fismes. Or depuis l'arrivée du Seigneur<br />
de Verac, nous n'avons peu mieulx faire que de<br />
m<strong>et</strong>tre ordre <strong>et</strong> diligence a faire translater la dicte<br />
response en Latin <strong>et</strong> en allemand. D'imprimer en<br />
francois la copie qu'il nous a aportee, il nous a<br />
semblé que le meilleur estoit de différer iusques au<br />
r<strong>et</strong>our de nostre messager. Maintenant nous ne<br />
fauldrons a diligenter, que vous soyez satisfaict le<br />
plus tost qu'il sera possible. H y a un aultre mal,<br />
que desia une partie de la premiere impression<br />
estoit vendue: le reste sera tenu serré.<br />
Il nous fait bien mal que le voyage de Monsieur<br />
le Conte 2 ) ayt esté r<strong>et</strong>ardé, pource qu'il<br />
estoit a désirer qu'il arrivast bien tost a la Court.<br />
Mais nous voyons bien qu'il a eu bonne raison de<br />
ce faire, tant pour ne se point hasarder, que pour<br />
sonder les affections qui povoyent estre cachées.<br />
Si la response est telle que nous desirons, elle servira<br />
beaucoup a la seur<strong>et</strong>é tant de luy que de<br />
vous, <strong>et</strong> vous donnera ouverture pour prendre conseil<br />
plus certain.<br />
de la plus complète sincérité. Il ne cache nullement sa haine<br />
contre Guise; il ne dissimule pas la joie qu'il épronve de sa<br />
mort; il déclare que depuis le fait de Vassy il l'a tenu pour<br />
4001.<br />
ennemi <strong>pub</strong>lic de Dieu; du roi <strong>et</strong> du repos du royaume. Il<br />
confesse que depuis ce temps-là, quand il a ouy dire à quel<br />
CALVIN ET BÈZE A OOLIGNY. qu'un que s'il pouvoit il tueroit le duo, il ne l'en a destourné ;<br />
mais sur sa vie <strong>et</strong> sur son honneur, il ne se trouvera que ja<br />
Affaire de l'impression du Mémoire apologétique. mais il ait reoherché ni sollicité quelqu'un à ce faire, ni de<br />
paroles ni d'argent, directement ni indirectement* Quant aux<br />
Jugement sur les procédés du Cardinal de ChastUlon.. 20 ecus que Poltrot avait dit avoir reçn de lui, o'est qu'il dé<br />
Regr<strong>et</strong>s au suj<strong>et</strong> de V absence de Çdligny de la cour. ') libéra de l'employer comme espion Il s'était r<strong>et</strong>iré<br />
à Chastillon sur Loing pour se soustraire à la vengeance dont<br />
le menaçaient les Guises. C'est là qu'il rédigea sa seconde<br />
déclaration dn 5. May (Hist, eccl. II. passim) cf. N. 3981.3983.<br />
3) mot illisible.<br />
2) François, comte de La Bochefoucauld, prince de<br />
4001.1) Poltrot avait déclaré dans ses premiers interroga Marcillac, un des principaux chefs du parti protestant. Intoires<br />
avoir reçu de l'argent de Ooligny pour assassiner le due criminé, comme l'amiral, puis disculpé dans les dépositions de<br />
de Guise; il dénonça en même temps Soubise, La Rochefou Poltrot, il fut enveloppé avec lui dans le massacre de la Saintcauld<br />
<strong>et</strong> Bèze. Mais il révoqua tontes ces accusations avant, Barthélémy {Bonn<strong>et</strong>). Il avait épousé en secondes noces Char<br />
pendant <strong>et</strong> après la question <strong>et</strong> même au moment dn supplice. lotte de Roye soeur de la princesse de Condé, <strong>et</strong> nièce de<br />
La protestation deColigny (12. Mars) est empreinte du cach<strong>et</strong> ' Coligny.