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SERIES SECUNDA
Epistolarum quaram natales omnino non definiri potuerunt.
4215.
CALVIN A L'ÉGLISE DE CORBIGNY. ')
Exhortations et encouragements.
(Bibliothèque de Genève Vol. 107, fol. 109 avec additions et
corrections de la main de Calvin. An dos est écrit: A S 1 .
Lienard. Eue pourroit estre imprimée en taisant le nom de
St. Leonard. — Ruohat VII. 367. Bonnet IL 320. Trad,
latine dans les éditions de Genève p. 220, Lausanne p. 467,
Hanau p. 523, Chonet p. 300, Amsterdam p. 137.)
La charité de Dieu nostre père et la grace
de nostre seigneur Jesuschrist soit de iour en iour
augmentée sur vous par la communication du sainct
esprit.
4216. 1) Hist. eccl. I. 749 (1561) : Corbigny, autrement appelle
St. Leonard petite ville située au pays de Nivernois, a
eu de long temps la semence de la religion par le moyen
d'nn nommé Perreau qui en attira quelques autres pour conférer
ensemble, visitant souvent l'abbé de St. Martin d'Autun,
homme docte et liberal mais ayant plusieurs estranges opinions
et comme faisant une théologie à part. Le bruit de
cela estant éspandu il fallut que quelques uns se retirassent
entre lesquels fut Fr. Bourgoin depuis ministre à Geneve, lequel
tousiours depuis a entretenu par letres tout ce qu'il y
avoit de semence en oeste petite ville. Finalement ayant recouvré
un ministre fort homme de bien, nommé Michel Bouillard
d'Orléans, ils commencèrent de s'assembler publiquement
le iour de l'ascension 1561. Soudain d'autre costé Satan leur
esmeùt des ennemis, le frère lean du Mex, curé de la ville et
apostat qui les feit citer et excommunier par l'offioial d'Autun,
et le lieutenant du lieu nommé Du Bois pareillement apostat,
ayant mesmes esté diacre de l'église, lequel leur feit faire
grandes defenses de s'assembler. A quoy ils s'opposèrent iusques
à ce que le Roy fust mieux informé. — Ibid. I. 64 On
trouve des détails sur l'allé de S. Martin, homme de letres,
A.
CALVINI.
Treschers frères, ie rens grace a noBtre Seigneur
tant de ce qu'il luy plaist daccroistre iournellement
le nombre de son peuple entre vous que
de ce qu'il vous entretient en la cognoissance de sa
vérité, après vous y avoir une foys appeliez, non
obstant toutes les machinations de sathan, et toutes
les resistences quil faict pour destruire ou empescher
loeuvre de vostre salut. Or comme ie
m'esiouis de ce qui est desia, aussi ay ie bonne
espérance pour ladvenir que ce bon Dieu n'a pas
commencé d'espandre ainsi sur vous ses richesses
pour retirer incontinent sa main. Car il nous fault
estimer que c'est le principal et le plus singulier
tesmognage qu'il nous puisse donner en ce monde de
son amour paternel, que de nous reveler la cognoissance
de son évangile, veu que la nous pouvons
contempler sa face en Jesuschrist pour estre certains
qu'il nous reçoit au nom diceluy et nous a
pour aggreables comme ses chers enfans. Et ce
instruit en la religion et prenant plaisir à faire la bonne chère
à ceux qui le visitoyent, ausquels il parloit asses ouvertement
de la vérité, sans se mettre en danger pour cela estant chery
et recherché par les pins gros de l'église Romaine à cause de
sa bonne et friande table .... Il ne se formalisoit point
pour aucun exercice de la religion. Plusieurs de ceux qu'il
avoit instruits tascherent de l'enconrager à faire mieux. Mais
luy au contraire se faschant d'estre repris s'esgara iusques là
que de faire nne théologie toute nouvelle, meslant beaucoup
de choses des reBveries des Libertins et finalement est mort
n'estant ny ohair ny poisson. Mais s'il ne servit ponr soy, si
fut il instrument pour en resveiller plusieurs, nommeement à
Oorbigny, où se dressa depuis une belle Eglise, qui engendra
celle de Vezelay et en partie celle de Ne vers, non sans grandes
traverses dont par l'nne d'icelles fut chassé Frç. Bourgoin,
depuis ministre de Geneve, et mort ministre à Séant en Ote
pour l'Eglise de Trois.