GE Biblioth. pub. et univ - Archive ouverte UNIGE
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471 ment on ne me congnoit pas bien. Tant seulement je le prie et antres navoir moindre opinion de moy que jay de luy et d'eux. Ce que je nay rescript de ma part plus tost cest pour le premier pource que je ne suis ce qu'on me faict penser qu'on m'estime et quil n'est n'a esté rien de cesi, et pource que aussi que estant occupé aux affaires et travaux qui troys mois et demye ne mont donné relasche n'avois tant de loisir de spéculer si profondement. Voila Monsieur mes responces desquelles je vous prie bien fort vous vouloir contenter vous advertissant que jay autant de fasoheries et afflictions quil m'est possible d'emporter ne dévorer et de moût de pars. Quant a lautre point de vos letres et ce galant combien que je nay veux le commencement de la tragédie et aye trouve les choses en lestât quon scait bien, j'en congnois plus que vouldroye. Pour le present on diet quil a cessé et cerche par tout moyen entrer. Dieu congnoit son coeur comme des autres. De ce qu'il accuse lung de noua avoir faict une responce de anabaptiste je n'en daignerois noircir le papier pour me justifier. On congnoit long temps y a ma doctrine. Quant a monsieur mon compagnon je veux maintenir sa doctrine comme la mienne. Je voudroye prier a tous que pourveu qu'on congnoit le monstre découvert que on ne print point de prejudice de ses monstrueuses calomnies. S'il m'estoit seulement possible de remédier au mal je ne dys point aussi facile quil est a qui il plait d'en penser juger dire et opiner, soies certain quil fut long temps y a Buffocquent. Mais puis que ceux qui ont estes plus habiles que moy n'en sont venus a bout je ne vois autre chose sinon que me gouverner par'l'adresse de mon seigneur et en poursuivre ma vocation me contentant de son tesmoignage si les hommes ne se veulent contenter, ce que je nay entrepris vous disant a dieu auquel je prie quil vous entretienne longuement avec prospérité en son service. Vous priant faire mes humbles recommandations a tous messieurs noz frères et me recommander a leurs sainctes et bonnes prières et aux vostres desquelles ayans besoin plus que jamais. Ce 6. de Janvier 1560. Le vostre humble J. joltrin. 4196—4199 472 4197. STURMIUS ET HOTOMANUS OALVINO. Pertinet ad negotia GaÏÏica. (Ex antographo Ood. Goth. 405, fol. 125.) A Monsieur Monsieur Calviu. A Geneve. Exspectabamus crebriores literas et nuncios a vobis. Nam si vos scitis res vestrasin tuto esse, at nos discruciamur nee habemus quid aut respondere aut significare debeamus iis cum quibus coepimus contrahere. Saepe parsimonia in parva pecuniola regnum perdidit. Annon tantum possumus ut nuncios quotidianos habeamus. Una religio in periculo versatur et unus homo, neque Navagatoç a vatfoqattp causam disiunetam habet, et hi duo ab una Tiara oppugnantur. Neque Deo neque hominibus confidimus : hinc hi exitus. Vale 3. Augusti. ') Te rogo, pater observandissime, ut certum hominem potins ad nos mitlas quam tamdiu »os desiderio languere sinas. Hotomanus tuus Mus. Tuus quem ex manu et argumente nosti. 4198. BÈZE A CALVIN. Nouvelles de la cour de Navarre, avec des allusions généralement obscures. (Autographe de la Bibliothèque de Gotha. Cod. 406, fol. 17. Imprimé dans Liebe p. 70 avec de nombreux changements dans l'orthographe. Simler l'a mise en 1649.) 4107. 1) JEpistola ipsa Sturmium autorem agnoscit, post-scriptttm solum, quatenus typis cursicis expression est, ab Hotomano additum. Subscriptio ultima àvoiyvfioç Sturmii est Schmidtius hane ad a. 1559 refert (Sturm, p. 103), verum hoc anno Âugusto ineunte Hotomanus Genevae erat (N. 3096). A. 1560 Sturmius de peeunia in commodum protestantium Gallorum coUigenda laborabat. (Schmidt p. 108.) Eo tempore Navarrae rez sensim in Guisiana castra transire videbatur. Tiaram dieu Cardinalem Lotharingium. Nobis veto similUmum videtur, ad a. 1560 pertinere hanc epistolam, anteguam Sturmius in Hotomanum tam acriter inveheretur (N. 3406).
473 SÜPPLEMENTUM. 474 A Monsr. d'Espeville. La part ou il sera. Monsieur, pource que je fays mon compte de vous veoir bien tost ou pour le moins vous aprocher de bien près je ne vous feray long discours. Seulement je vous advertiray que les choses vont de bien en mieulx et de mieulx en tresbien, graces a Dieu, lequel nous offre un moyen d'intenter nostre action, sans comparaison meilleur et plus conforme a noz intentions que celuy que nous avions résolu. Toutefoys la conclusion ne s'en peult prendre que dedans Mardy prochain. Voyla pourquoy il fault que toute la production qui s'aprestoit pardela demeure en surseance sans rien s'advancer jusques aux nouvelles que j'envoyeray ou porteray a la plus viste qu'il me sera possible, sachant bien que le tarder n'y vault rien qu'a tout gaster. Quant aux fraiz avancez ils passeront, et s'il est question de frayer pour renvoyer les tesmoins qui se seront mis en chemin, il le feuldra faire mays on desire qu'on retiene le moins qu'on pourra pardela, et qu'en toute diligence le surplus soyt envoyé icy, suyvant ce que par cy devant j'en ay mandé. Ceste retardation pourra fascher quelques uns des plus hastife, mays je ne doubte nullement que n'en approuverez les raisons avec singulier contentement. Les damoyselles *) se recommendent bien fort a vous, comme ils m'ont chargé par exprés de vous escrire. Je n'ecry point a celle 2 ) que je vous recommende tousjours pource que bien tost j'espère la veoir. Cependant je me recommande tousjours a vous et a tous les amys, priant nostre seigneur qu'il vous doint sa grace de plus en plus. De Racney 8 ) ce 25. Aoust. 4 ) Le tout vostre entièrement Challonay. 5 4199. MOYSE A CALVIN. Demande de pasteur. (Autographe de la Bibliothèque de Genève. Vol. 196, fol. 116.) A Monsieur Monsieur Calvin a Geneve. Grace et paix par Iesus Christ amen. Monsieur, le present pourtour qui est un de noz frères de l'Eglise de Libourne, qui des le commencement s'est monstre fort affectionne envers la Religion corne maintenent ausi le monstre par efaict, s'en va par devers vous et noz autres autres* pères part delà des partz de toute l'Eglise pour vous supplier leur prester la main encore une fois si possible est leur adressant un homme tant pour apposteler plusieurs qui crient jncessamment a la fain qu'ausi pour redresser aucuns qui autrement pour faute de conducteur sont menaces de ruine prochaine ainsi que le puis prévoir (a mon grand regret) tant pour nostre proche voisinage comme pour y avoir este souvent celon ma charge et petites commoditez. Bref je ne scay part deçà lieu entre plusieurs ou il y ait si grand besoin de vostre faveur en cest endroict que la. I'espere que bien tost par vostre moyen comme a la nécessite urgante y sera proveu. Au reste nostre Eglise et autres part deçà s'augmentent de jour en jour et se fortiffient (dieu mercy) contre plusieurs empaischemens qui mieux vous pourront estre declaires si desires les scavoir par le present pourteur de bouche quadverty par moy de lettre laquelle pour vostre respect sera plus briefve que sera fin, ) Monsieur, m'estant treshumblement recommande tant a vostre bonne grace que prières suppliant le 4198.1) Il s'agit avant tout de la reine de Navarre et peutêtre d'eue seule. Seigneur continuer longuement et augmenter les 2) sa femme. graces qu'il a mises en vous desquelles tous les 3) Anagramme de Neyrac (Nérac). jours nous nous resalutons. de Castillon *) ce 12. 4) Nous mettons sans hésiter l'année 1560. un 1561 Martz par Bise arrivait à Paris le 22. Août et le 25 ü écrivait à Calvin de St. Germain (iV. 3490), en 1562, à pareille époque, ü était Vostre treshumble serviteur à Strasbourg, avec sa femme. Enfin s'a fallait un argument plus décisif, Calvin répond à la présente le 10. Sept. 1560 Moyse. (N. 3243). 5) C'est le pseudonyme sous lequel Bise a écrit pendant 4199.1) sur la Bordogne près de Libourne. Nous n'avons ses différents séjours en France. Liebe a lu: Ohallovay. point de renseignements ni sur fauteur de la lettre ni sur Us églises qu'elle nomme. Probablement elle appartient à Vannée 1561. Comp. l'Hist. eccl. I. 786. 810.
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A Monsr. d'Espeville.<br />
La part ou il sera.<br />
Monsieur, pource que je fays mon compte de<br />
vous veoir bien tost ou pour le moins vous aprocher<br />
de bien près je ne vous feray long discours.<br />
Seulement je vous advertiray que les choses vont<br />
de bien en mieulx <strong>et</strong> de mieulx en tresbien, graces<br />
a Dieu, lequel nous offre un moyen d'intenter nostre<br />
action, sans comparaison meilleur <strong>et</strong> plus conforme<br />
a noz intentions que celuy que nous avions résolu.<br />
Toutefoys la conclusion ne s'en peult prendre que<br />
dedans Mardy prochain. Voyla pourquoy il fault<br />
que toute la production qui s'aprestoit pardela demeure<br />
en surseance sans rien s'advancer jusques<br />
aux nouvelles que j'envoyeray ou porteray a la plus<br />
viste qu'il me sera possible, sachant bien que le<br />
tarder n'y vault rien qu'a tout gaster. Quant aux<br />
fraiz avancez ils passeront, <strong>et</strong> s'il est question de<br />
frayer pour renvoyer les tesmoins qui se seront<br />
mis en chemin, il le feuldra faire mays on desire<br />
qu'on r<strong>et</strong>iene le moins qu'on pourra pardela, <strong>et</strong><br />
qu'en toute diligence le surplus soyt envoyé icy,<br />
suyvant ce que par cy devant j'en ay mandé. Ceste<br />
r<strong>et</strong>ardation pourra fascher quelques uns des plus<br />
hastife, mays je ne doubte nullement que n'en approuverez<br />
les raisons avec singulier contentement.<br />
Les damoyselles *) se recommendent bien fort a<br />
vous, comme ils m'ont chargé par exprés de vous<br />
escrire. Je n'ecry point a celle 2 ) que je vous recommende<br />
tousjours pource que bien tost j'espère<br />
la veoir. Cependant je me recommande tousjours<br />
a vous <strong>et</strong> a tous les amys, priant nostre seigneur<br />
qu'il vous doint sa grace de plus en plus.<br />
De Racney 8 ) ce 25. Aoust. 4 )<br />
Le tout vostre entièrement<br />
Challonay. 5 4199.<br />
MOYSE A CALVIN.<br />
Demande de pasteur.<br />
(Autographe de la <strong>Biblioth</strong>èque de Genève. Vol. 196, fol. 116.)<br />
A Monsieur Monsieur Calvin<br />
a Geneve.<br />
Grace <strong>et</strong> paix par Iesus Christ amen.<br />
Monsieur, le present pourtour qui est un de<br />
noz frères de l'Eglise de Libourne, qui des le commencement<br />
s'est monstre fort affectionne envers la<br />
Religion corne maintenent ausi le monstre par efaict,<br />
s'en va par devers vous <strong>et</strong> noz autres autres* pères<br />
part delà des partz de toute l'Eglise pour vous supplier<br />
leur prester la main encore une fois si possible<br />
est leur adressant un homme tant pour apposteler<br />
plusieurs qui crient jncessamment a la fain<br />
qu'ausi pour redresser aucuns qui autrement pour<br />
faute de conducteur sont menaces de ruine prochaine<br />
ainsi que le puis prévoir (a mon grand regr<strong>et</strong>)<br />
tant pour nostre proche voisinage comme pour<br />
y avoir este souvent celon ma charge <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ites<br />
commoditez. Bref je ne scay part deçà lieu entre<br />
plusieurs ou il y ait si grand besoin de vostre faveur<br />
en cest endroict que la. I'espere que bien<br />
tost par vostre moyen comme a la nécessite urgante<br />
y sera proveu. Au reste nostre Eglise <strong>et</strong> autres<br />
part deçà s'augmentent de jour en jour <strong>et</strong> se fortiffient<br />
(dieu mercy) contre plusieurs empaischemens<br />
qui mieux vous pourront estre declaires si<br />
desires les scavoir par le present pourteur de bouche<br />
quadverty par moy de l<strong>et</strong>tre laquelle pour vostre<br />
respect sera plus briefve que sera fin,<br />
)<br />
Monsieur, m'estant treshumblement recommande<br />
tant a vostre bonne grace que prières suppliant le<br />
4198.1) Il s'agit avant tout de la reine de Navarre <strong>et</strong> peutêtre<br />
d'eue seule.<br />
Seigneur continuer longuement <strong>et</strong> augmenter les<br />
2) sa femme.<br />
graces qu'il a mises en vous desquelles tous les<br />
3) Anagramme de Neyrac (Nérac).<br />
jours nous nous resalutons. de Castillon *) ce 12.<br />
4) Nous m<strong>et</strong>tons sans hésiter l'année 1560. un 1561 Martz par<br />
Bise arrivait à Paris le 22. Août <strong>et</strong> le 25 ü écrivait à Calvin<br />
de St. Germain (iV. 3490), en 1562, à pareille époque, ü était<br />
Vostre treshumble serviteur<br />
à Strasbourg, avec sa femme. Enfin s'a fallait un argument<br />
plus décisif, Calvin répond à la présente le 10. Sept. 1560<br />
Moyse.<br />
(N. 3243).<br />
5) C'est le pseudonyme sous lequel Bise a écrit pendant 4199.1) sur la Bordogne près de Libourne. Nous n'avons<br />
ses différents séjours en France. Liebe a lu: Ohallovay. point de renseignements ni sur fauteur de la l<strong>et</strong>tre ni sur Us<br />
églises qu'elle nomme. Probablement elle appartient à Vannée<br />
1561. Comp. l'Hist. eccl. I. 786. 810.