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465 SUPPLEMENTUM. • 466
sias iuvandas, uti apud vos longo sermone in hac Monsieur, Nous avons receu le dernier jour de
causa supervaouum videtur. Est apnd nos ecclesia may les lettres lesquelles il vous a pieu me escrire
Italica quae hactenus a probis et fidis pastoribns par nostre frère et serviteur de dieu M
féliciter gubernata fait. Nunc quum ultimus mortem
obierit, quia bic non reperiunt idoneum successorem,
rogarunt nos ut D. Zancum a vobis peteremus,
sicuti oommunibus eorum votis expetitnr.
Nam quum vobis operam suam addixerit, non
modo stultae temeritatis esset velle eum a sua vocatione
abstrahere nisi vestro permissu. Inde incipere
oportuit ut, si eum absque magno incommodo
et iactura dimittere vobis integrum erit, misero
gregi et orbo manum auxiliarem ferre ne gravemini.
Quoniam autem nobis satis nota est nécessitas quae
ipsos urget, earn vobis quoque testandam censuimus
quo sitis ad annuendum procliviores. Neque enim
humanuni fuisset partes apud vos intercedendi
illis negare quas supplioiter et enixe a nobis flagitabant.
Putamus urbem vestram non carere aliis
hominibus qui provinciam subeant qua nunc fungitur
Zancus ipse. Qui vero succédât in hunc vacuum
locum neque apud nos neque alibi occurrit.
Ergo quoad scholae vestrae commoditas feret vehementer
rogamus ut hoc beneficio et nos et coetum
hunc non poenitendum vobis obhgetis. Non audemus
quidem magis instare, ne sedulitas nostra sit
importuna. Cogit tarnen nos officii religio et nécessitas
quam cernimus, experiri an hoc a vobis
impetrari queat. Quod si nobis annueritis studebimus
pro virili quibuscunque licebit offîciis vicissim
vos demereri. Datum Genevae die Veneris 10.
Martii 1559.
Syndici et Senatus civitatis Genevae.
4194.
SEELAC A OOLLADON.
Nouvelles de la Guyenne. Troubles causés par
les iconoclastes. Condoléances au sujet de la santé de
Calvin.
(Autographe de la Bibliothèque de Genève Yol. 121, fol. 6.)
A mon seigneur Monsieur N. Colladon.
En sa maison.
Grace et paix de par dieu le père et par nostre
seigneur Jesus Christ vous soit donnée a tous nos
sains pères qui sont avec vous. Amen.
Calvini opera. Vol. XX.
r . de JBoysnortnant,
ensemble la resolution des pointz que tant
nouz desirions scavoir pour le repos et tranquilite d'esprit
de plusieurs infirmes. Et aussi pour nous rendre
d'autant plus certain en nostre conscience, si nous
pouvions faire ces choses sans estre par trop grandement
contraires a la parole de dieu: lequel nous
prions jour et nuit que son plaisir soit de tellement
nous conduire en nostre charge et vocation que
nous ne tendions a autre but qu'a glorifier son sainot
nom et jnstruire sa pouvre Eglise en sa crainte et
amour selon la grace qu'il luy a pieu nous faire,
le suppliant affectueusement nous suporter en nos
feblesses et jnfirmites: vous priant tous au nom de
ce grand dieu vivant de prier pour nous Qu'il luy
plaise nous fortifier en une constence invincible.
Car certes nous avons beaucoup d'ennemis a l'entour
de nous. Mais tant y a qu'il bénit tousiours
de plus en plus nostre petit labeur. Dont nous
pouvons cognoistre que nostre cause s'en yra tantost
gaigner si c'est son bon plaisir. Nous prenons tousiours
fiance en nostre Dieu, estans certains et asseurez
que celuy qui est pour nous est tout seul plus
fort pour nous délivrer de nos ennemis que ne sont
nos ennemis ensemble puissans pour nous destourner
de luy ou pour nous espouvanter.
Nous avons este ces jours passes (par le congé
de nostre Eglise) en troys petites villes: Montsegur,
Gensac et pelegrus la ou nous avons commence a
bastir et a ediffier un petit bastiment sur le fondement
de nostre seigneur Jesus Christ. Et avons
trouve les pouvres fidèles et chrestiens fort disposes
pour recevoir ceste pasture celeste Et tout ainsi que
les petiz oyseaux demandent la boschee a leur mere
Aussi ceux ci demandant norriture a Dieu par le
mojen de ceux qui les vont visiter. Nous avons
donc commence a planter et a semer: Dieu par son
sainct Esprit y veuille donner bon accroissement.
Il y a un dangier cest que sous prétexte de prescher
levangile plusieurs loups ravissans entrent en la
bergerie: comme nous avons desia apperceu aAgen
quilz avoient receu légalement un nomme la Sausaye
parisien que Mr. du gue cognoist a ce que jay
peu entendre: lequel les frères l'ont desohasse et
envoyé. Il est vray que nostre frère Mr. de Boysnormant
m'a escrit qu'il estait a Nerac la ou il pretendoit
estre ouj en ces justifications. Il y a eu
aussi un petit matin de moyne nomme Jerome
du Verdier qui cest défroque et a presche en
un pre ou il y avoit bien six on sept cens persones
et après avoir presche firent mille jnsolences,
rompirent croix et ydoles quilz trouvoient
par leur églises don sen ensuivit meurtres batteries
et grands scandales, plusieurs furent menés
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