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425 SUPPLEMENTUM. • 426
Mes frères, comme vous estes persuadez que ie
vous porte un amour cordial, aussi ie TOUS prie au
nom de Dieu TOUS tenir asseurez que ie n'ay regardé
en ces admonitions qu'a vostre bien et salut.
Parquoy recepTes les humainement, et poisez le
tout meurement aTec humilité et modestie, TOUS gardans
d'estre preocupez de quelque obstination qui
vous empesche à recepvoir ce qui vous est utÛe.
Ce pendant après m'estre affectueusement recommandé
à vos oraisons, ie prieray nostre bon Dieu
qui vous accroisse de plus en plus en tous biens
spirituelz, vous adressant en toute sagesse et prudence,
vous fortifiant en patience et constance,
tellement qu'il soit glorifié de vous iusques à la fin
et que nous en recepvions tous ensemble consolation.
De Geneve. 8 )
4170.
LE SÉNAT DE GENÈVE AU SÉNAT DE
BERNE.
Affaire de Zébédêe et consorts. Demande de réparation
d'honneur pour les ministres de Genève. *)
(Archives de Genève. Lettres de la Seigneurie. Copie.)
Magnifiques Seigneurs etc. Nous avons este
advertis par noz prescheurs pour ce que avec
grand scandale de levangile leur doctrine est blasmee
par aucuns de voz prescheurs et autres subjectz.
pour remédier a ung tel mal jlz avoient délibère
de recourir vers vous pour vous en faire
plaintif et vous prier dy mectre. ordre moiennant
que cela fut trouve bon de nous et que leur permissions
de ce faire. Or pource que le bruit de
telz diffames est grand et mauvais nous leur avons
voluntiers octroie de vous faire telle requeste, espérant
que de vostre couste vous y pourvoierez tellement
que telz desordres ne régnent plus. Car oest
ung grand opprobre pour toute la chrestiente que
non seullement par les rues mais aux temples et
en plain sermon ceulx qui doivent estre conioinctz
et uniz sentre appellent hereticques Et cela donne
occasion aux papistes de blasphemer contre Dieu.
et aussi il redonde au vitupère tant de vous que
de nous. Et pource que nous sommes asseurez
que vous en ferez comme bons seigneurs de justice
et princes fidèles et chrestiens nous ninsistons point
davantage a vous en prier. . Seullement nous vous
avons voulu escripre ce mot pour vous certifier
que nosditz prescheurs ne se retirent pas vers vous
sans nostre bon gre et congé affin que vous soiez
tant plus enclins a leur donner audience et corriger
ce mal qui nest point supportable. Quoy attendans
etc. de Geneve le 2. Octobre 1554.
4171,
LE SÉNAT DE GENÈVE AU SÉNAT DE
BERNE.
Suite de la même affaire, dénonciation de Bolsec
et de Fonselet. ')
(Archives de Genève. Lettres de la Seigneurie. Copie.)
Magnifiques etc., nous aTons receu Tostre lettre
par laquelle TOUS nous mandez que TOUS estes bien
maris de ce que la doctrine de noz prescheurs a
este blasmee tellement quil y en a grant scandalle
par le pais. Et de faict telz différons et contentions
doibvent bien contrister tous ceulx qui ont
lhonneur de Dieu pour recommande et surtout
les seigneurs qui ont charge de maintenir la religion
en son entier et que lestât de leglise soit
8) Base a mis au bas de cette lettre l'année 1560. M. paisible. Or après que nous avons communicque
Bonnet l'a ajoutée également. En ceci Us se sont positivement
trompés. Une lecture attentive faitvoirque c'est la toute
a noz prescheurs ladite lettre pour leur donner a
première que Calvin ait écrite aux réfugiés wallons à Wesel. entendre ladmonition que vous desirez leur estre
Et nous croyons même que celle que nous avons publiée sous faicte ilz nous ont respondu que de leur coste ilz
le N. 1929 y fait allusion {voyez au lieu cité note 3). La nont iusques icy donne occasion de trouble et ne
présente est donc antérieure au 13. Mars 1554. Perrucel n'y Touldroient a lavenir en donner non plus mais plus-
arriva que dans Pété suivant. Nous constatons que Wolters
(Bef.-Gesch. v. Wesel p. 163 suiv.) est de la même opinion. tost ont tasche et se délibèrent de tousiours mectre
Il ne reste qu'un doute d'une moindre importance. La lettre paine de nourrir paix et concorde laquelle excuse
du 13. Mars parle d'une précédente adressée à deux personnes, nous avons accepte daultant quil ne nous a este
tandis que la nôtre paraît être destinée à un plus grand
nombre. Si Von devait insister sur cette circonstance û resterait
toujours certain que la présente est de la même époque. ,
4170.1) Voyez le Registre du Conseil au 2. Oct. 1554 et Us 1
4171.1) Beg. du Conseil au 26. et 27. Nov. 1554. {N. 2046 teq.
N. 2020. 2021. 2023.
2051. 2056.)