GE Biblioth. pub. et univ - Archive ouverte UNIGE

GE Biblioth. pub. et univ - Archive ouverte UNIGE GE Biblioth. pub. et univ - Archive ouverte UNIGE

archive.ouverte.unige.ch
from archive.ouverte.unige.ch More from this publisher
24.04.2013 Views

267 EPISTOLA 4085 268 comme j'avois faict quelques jours, et non seulement me fut refusé au logis du Roy, mais aussi en un que j'ai aohepté, qui est au village, que j'ay tousjours preste et dédié pour tel faict, quand mesmes je n'estois point à la court. Et ce qui plus m'en fasche, est que ce a esté à la requeste et sollicitation de quelquesuns mary et femme, qui font la soenne et tiennent ministres. Monsieur l'admirai et sa femme ne y sont arrivez que le jour que j'en partis, 8 ) qui n'y ont peu faire autrement quant à faire prescher, et sont partis huict jours après, dont ils me sont venus dire des nouvelles eux mesmes en ce lieu avec le cardinal leur frère. Les deux susdicts messagers, qui m'ont apportez vos dictes lettres, ne sont point encores retournez devers moy pour avoir response: toutesfois j'espère qu'ils y repasseront et vous porteront de mes nouvelles. Je vous diray cependant que j'ay veu l'exhortation que vous me faites, tant pour la regle de mes sujets que pour ma maison : 4 ) où pour les sujets long temps a que j'ay commence, et de present je tasche à parachever, s'il plaira à Dieu : et encores pour le faict de la justice, et au vivre quotidien des pauvres tant habitans que passans, aussy à ceux de ma maison, et pourveoir aux vues et offenses, généralement à touts et particulièrement aux domestiques de la foy, comme vous pourrez entendre par Toutenix, *) que je pense sera tost devers vous, et de M. de Coulonges que j'ay advisé vous escrire. 6 ) Et ceux là accommodez par vostre moyen et le bon ordre que vous mettrez pour l'advenir, j'espère que le faict de l'église en ce lieu passera bien: duquel je ne vous puis respondre, dautant que lediot de Coulonges en a tousjours eu l'entière charge, et sçait devant Dieu que luy ay assisté en ce qu'il a 3) H nous semble qu'il y a là une petite difficulté chronologique. Renée était à la cour dès le mois d'Octobre (Languet du 17. p. 466) ; elle y était encore en Décembre (Id. du 12 et du 17). D'après le Journal de Bruslart (Mém. d. Condé I. 138) l'amiral et ses deux frères arrivèrent à Paris le Samedi 20. Nov. Comp. Chantonney ibid. H. 182 du 2. Dec. Le même écrit le 20. Dec. (ib. 183): Le Connectable et l'Admirai sont en oeste court et sont suiviz de beaucoup plus que le Boy mesme et y a preaches ordinaires en court au quartier de Mad. de Perrare. Le même, 12. Janvier p. 187: La Duchesse de Ferrare est partye, qu'est ung grand bien, car on faisoit presohes ordinaires en son logis en la court du Roy, mais d'aultre part on attend Mad. de Vendosme (la reine de Navarre) qui ne fauldra de suyvre le mesme chemin. Le même du 27. Janvier, p. 190: L'Admirai dois huict ou neuf jours s'est retiré en une sienne maison (Châtulon sur Loing), mais l'on tient qu'il ne tardera beaucoup de retourner en court. 4) N. 4067. 5) Morel (N. 3895) parle d'un certain Tontinus à la cour de Montargis. Mais ne faudrait-il pas plutôt lire Boutenix comme Henry? 6) Probablement il s'agit ici de la lettre N. 4055. demandé: et du commencement qu'il me demanda d'assister au oonsistoire, je luy accorday, et il choisit des anciens ceux qu'il luy sembla. Et depuis qu'il me dist qu'il ne falloit que les femmes y assistassent, ny que je y fusse, combien que je sçavois que la Royne de Navarre, madame Vadmirale et madame de Haye s'y trouvoient en leurs maisons, et qu'il y en alloit de ma maison propre, toutesfois je n'ay point fait instance d'y aller: et n'ay laissé quand il m'a diet de parler à quelqu'un de oeux de ma maison, ou que, sans ce qu'ils m'en parlassent, ils m'ont advertie que ils les y avoient appeliez, que je ne les aye tousjours exhortez de le satisfaire, et y servir Dieu ainsy que ledict de Coulonges les y enseignoit et leur diroit, excepté un qui avoit la charge de la despense de la cuisine, auquel je ne permis y entrer, ayant la charge qu'il me sembloit suffisante à sa portée et qualité, estant joune, et doubtois quelque insolence de luy en tel endroict, comme depuis en propre cuisine il en frappa un vieil ancien et mal sein, lequel n'estoit entré en la religion. De ceux de ceste ville, il en a pris et osté comme bon luy a semblé, sans que je m'en sois empeschée, et quelquefois d'eux mesmes s'en sont ostez, comme aussy ont faict ceux de ma maison, ainsy que par ledict Toutenix (qui en a esté) pourriez entendre plus particulièrement, et de present je ne cognois pas que ceux de la ville molestent nul. Je prens aide et conseil de monsieur l'admirai 7 ) pour reprimer les vices et scandales, après celuy de Dieu, et se veoit qu'entre ses subjects la religion se accroist et augmente, combien qu'il y en a d'autant contraires comme en ce lieu, et la plus part sont sonbz ce bailliage, et y a mis des presches et ministres: ce qui ne s'est faiot aux autres mes subjects, fors qu'en un lieu seul nommé Bonny, où parlant l'un de ces jours avec ledit de Coulonges et un jeune ministre dudit admirai pour y en envoyer un, pareeque quand je vins en ce lieu, et devant que ledit de Coulonges y fust, il y en avoit un qui se retira pour les guerres, il m'a diet y en avoir envoyé a ceste heure un autre: je ne sçais qu'il est. Et quant à ceux de ma maison, les premiers et ceux de qui je me sors le plus sont de la religion et font la Oene: reste quelques serviteurs et officiers qui sont en moindre nombre, et j'espère que Dieu les retirera: et quant privilege de moy ny de ma maison, je vous asseure que je n'en ay requis ne recherché, et que je n'ay eu si peu entre les fidels que tout ce qui me touche et depend de moy a tousjours esté dejecté et mis aux derniers endroits et aux derniers lieux, et mes gens 7) Voyez ce que Calvin dit à ce sujet N. 4074. Chastitton n'est qu'à 15 kilomètres de Montargis.

269 1564 MART. 270 et meß propres femmes ont esté dejectées et chassées aux banquets et festes par ceux mesmes de la religion, là où estoient toutes les autres, jusques aux femmes à chapperon de drap, qu'ils conduisoient en chassant les miennes, choses que j'ay voulu tolérer, et ne m'en a de rien chalu: et les mettois entre les mains de leurs marys, où je ne les estimois moins bien que les autres, et demeurois sans nulle de mes femmes, ce qui ne se faict à celles de ma qualité, mais ne se faisoit à beaucoup moindre ny a celles qui ne les y debvoient pas avoir selon le monde. «Ten estimois et les miennes honnorées: quant aux filles de ma maison ils ne leur ont pas faict presse: je voudrois que vostre oeil et vostre personne peust arriver jusques icy pour veoir et cognoistre toutes choses comme elles passent, mieux qu'elles ne se peuvent escrire et référer. Je veoy et cognoy 8 ) que la remonstrance que vous me répliquez particulièrement par vostre lettre est très requise et nécessaire pour maintenir l'église reformée, et qu'il y seroit bien nécessaire quantité d'anciens surveillans et de ministres en plus grand nombre, et que mon jugement et intelligence fust plus grand et plus parfaict: toutesfois, selon ce que Dieu m'en a departy avec l'expérience que dez long temps je n'ay eue, et les remonstrancos que autrefois vous m'en avez faictes par lettres et messagers, il me semble que la venue souvent icy de beaucoup de gens de bien, de ministres y servirait grandement, et que chascun d'eux diet librement son advis. Dieu me face la grace de m'employer à ce qu'il soit servi purement et sincèrement ainsy que vous desirez. Je vous asseure que c'est aussy mon désir, et que j'espère qu'il y accomplira, et qu'il vous fera cognoistre aussi bien qu'il a faict par le passé ceux par qui la religion n'est pas augmentée. Et quant au present et estraines 8 ) que vous m'avez envoyés, je vous asseure que je l'ay veu et receu volontiers, et n'en avois jamais veu de pareil, et ay loué Dieu que le feu Roy mon père eust prins telle devise: si Dieu ne luy en a accordé la grace de l'exécuter, peut estre reserve il quelqu'un de ses descendans tenant son lieu pour l'accomplir. Monsieur Calvin, de respondre à tout vostre dernière lettre je ne le voudrois entreprendre pour ceste fois, afin de ne tant tarder à vous escrire: mais le plus brevement que je pourray, vous diray qu'il me semble que par ma précédente lettre je ne vous ay sceu persuader mon intention, ou qu'elle vous ait esté persuadée par autre: car ce que vous escrivois de deux ministres, dont l'un me persuadoit 8) N. 4055. 4067. 9) la médaille que Louis XII. fit frapper contre le pape Jules 11. par un moyen de mensonge qui me sembloit illicite, l'autre par un jugement de l'élection et reprobation causée des prières des hommes qu'il me sembloit qu'il me declaroit par cela une haine diabolique pour m'inciter à hayr ce que Dieu ne m'a pas commandé: car combien que je n'eusse point oublié l'article de vostre lettre que David a hay les ennemis de Dieu de haine mortelle, je n'entend point de contrevenir de déroger en rien a cela: car quand je sçaurois que le Roy mon père, et- la Royne ma mere, et feu monsieur mon mary, et tous mes enfans 8eroient reprouvez de Dieu, je les voudrois hayr de hayne mortelle et leur désirer l'enfer, et me conformer à la volonté de Dieu entièrement, s'il luy plaisoit m'en faire la grace : mais si voy-je gens si partiaux en leurs affections, et ouy propos si estranges dont ne vous en ay escrit les moindres: et quant à mon feu gendre, il me semble que l'on peut trop veoir et cognoistre sy j'ay ployé pour luy en endroit nul que ce soit, mais si c'a esté luy qui a ployé à maintenir ceux de la religion que j'ay eu en ceste ville, jusques à en estre repondant luy et le cardinal de Lorraine 10 ) à la Royne, et si Dieu a adopté leur moyen pour les maintenir, et non seulement pour ce lieu, mais s'estoit encores employé pour empescher qu'on ne confisquast Ohastillon, qui est à monsieur l'admirai et du ressort de ce bailliage de Montargis, et qu'il ne fust saccagé ny travaillé. Encores que ce sont choses que je scay bien que l'on ne veut pas qui soyent entendues n'y congneues, je le dis devant Dieu qui en scait la vérité, et pour cela ne veux pas excuser les défauts de mon gendre en ce qu'il n'avoit point la cognoissance de Dieu, mais en ce que l'on dit que ce a esté luy seul qui a allumé le feu. L'on scait bien qu'il s'estoit retiré en sa maison d'où il ne vouloit bouger, et les lettres et messages qu'il eut pour s'en faire partir, et que encores maintenant qu'il est mort et qu'il n'y est plus, que tels venins de haines si pestilencieux ne se veulent jamais acquicter de se declarer par tous les mensonges que l'on peut controuvor et s'imaginer: il faut que je vous die que je ne tiens ny estime que telles parolles de mensonges procèdent de Dieu. Je scais qu'il a persécuté, mais je ne scay pas ny ne croy pas, pour le vous dire librement, qu'il soit reprouvé de Dieu: car il a donne signe au contraire avant que de mourir: mais l'on ne veut pas qu'il se die, et l'on veut 10) Il était revenu de Trente à la cour vers la fin de Janvier. Chantonnai/ 27. Janv. (Mém. de Condé IL 190); L'on tient ponr certain qne le Cardinal aéra en ceste court, dans deux jours: aussi a-il esté mandé ponr y venir. Languet d. d. 3. Febr. p. 283; Card. Lotharingias tandem 29. Ian. venit in aulam quae aberat hino duobns milliaribus in coenobio S. Mauri ad Matronam.

267 EPISTOLA 4085 268<br />

comme j'avois faict quelques jours, <strong>et</strong> non seulement<br />

me fut refusé au logis du Roy, mais aussi en un<br />

que j'ai aohepté, qui est au village, que j'ay tousjours<br />

preste <strong>et</strong> dédié pour tel faict, quand mesmes<br />

je n'estois point à la court. Et ce qui plus m'en<br />

fasche, est que ce a esté à la requeste <strong>et</strong> sollicitation<br />

de quelquesuns mary <strong>et</strong> femme, qui font la<br />

soenne <strong>et</strong> tiennent ministres. Monsieur l'admirai <strong>et</strong><br />

sa femme ne y sont arrivez que le jour que j'en<br />

partis, 8 ) qui n'y ont peu faire autrement quant à<br />

faire prescher, <strong>et</strong> sont partis huict jours après, dont<br />

ils me sont venus dire des nouvelles eux mesmes<br />

en ce lieu avec le cardinal leur frère. Les deux<br />

susdicts messagers, qui m'ont apportez vos dictes<br />

l<strong>et</strong>tres, ne sont point encores r<strong>et</strong>ournez devers moy<br />

pour avoir response: toutesfois j'espère qu'ils y repasseront<br />

<strong>et</strong> vous porteront de mes nouvelles. Je<br />

vous diray cependant que j'ay veu l'exhortation que<br />

vous me faites, tant pour la regle de mes suj<strong>et</strong>s que<br />

pour ma maison : 4 ) où pour les suj<strong>et</strong>s long temps a<br />

que j'ay commence, <strong>et</strong> de present je tasche à parachever,<br />

s'il plaira à Dieu : <strong>et</strong> encores pour le faict<br />

de la justice, <strong>et</strong> au vivre quotidien des pauvres<br />

tant habitans que passans, aussy à ceux de ma<br />

maison, <strong>et</strong> pourveoir aux vues <strong>et</strong> offenses, généralement<br />

à touts <strong>et</strong> particulièrement aux domestiques<br />

de la foy, comme vous pourrez entendre par Toutenix,<br />

*) que je pense sera tost devers vous, <strong>et</strong> de M.<br />

de Coulonges que j'ay advisé vous escrire. 6 ) Et<br />

ceux là accommodez par vostre moyen <strong>et</strong> le bon<br />

ordre que vous m<strong>et</strong>trez pour l'advenir, j'espère que<br />

le faict de l'église en ce lieu passera bien: duquel<br />

je ne vous puis respondre, dautant que lediot de<br />

Coulonges en a tousjours eu l'entière charge, <strong>et</strong><br />

sçait devant Dieu que luy ay assisté en ce qu'il a<br />

3) H nous semble qu'il y a là une p<strong>et</strong>ite difficulté chronologique.<br />

Renée était à la cour dès le mois d'Octobre (Langu<strong>et</strong><br />

du 17. p. 466) ; elle y était encore en Décembre (Id. du<br />

12 <strong>et</strong> du 17). D'après le Journal de Bruslart (Mém. d. Condé<br />

I. 138) l'amiral <strong>et</strong> ses deux frères arrivèrent à Paris le Samedi<br />

20. Nov. Comp. Chantonney ibid. H. 182 du 2. Dec.<br />

Le même écrit le 20. Dec. (ib. 183): Le Connectable <strong>et</strong><br />

l'Admirai sont en oeste court <strong>et</strong> sont suiviz de beaucoup plus<br />

que le Boy mesme <strong>et</strong> y a preaches ordinaires en court au<br />

quartier de Mad. de Perrare. Le même, 12. Janvier p. 187:<br />

La Duchesse de Ferrare est partye, qu'est ung grand bien,<br />

car on faisoit presohes ordinaires en son logis en la court du<br />

Roy, mais d'aultre part on attend Mad. de Vendosme (la reine<br />

de Navarre) qui ne fauldra de suyvre le mesme chemin.<br />

Le même du 27. Janvier, p. 190: L'Admirai dois huict ou<br />

neuf jours s'est r<strong>et</strong>iré en une sienne maison (Châtulon sur<br />

Loing), mais l'on tient qu'il ne tardera beaucoup de r<strong>et</strong>ourner<br />

en court.<br />

4) N. 4067.<br />

5) Morel (N. 3895) parle d'un certain Tontinus à la<br />

cour de Montargis. Mais ne faudrait-il pas plutôt lire<br />

Boutenix comme Henry?<br />

6) Probablement il s'agit ici de la l<strong>et</strong>tre N. 4055.<br />

demandé: <strong>et</strong> du commencement qu'il me demanda<br />

d'assister au oonsistoire, je luy accorday, <strong>et</strong> il choisit<br />

des anciens ceux qu'il luy sembla. Et depuis qu'il<br />

me dist qu'il ne falloit que les femmes y assistassent,<br />

ny que je y fusse, combien que je sçavois que<br />

la Royne de Navarre, madame Vadmirale <strong>et</strong> madame<br />

de Haye s'y trouvoient en leurs maisons, <strong>et</strong> qu'il y<br />

en alloit de ma maison propre, toutesfois je n'ay<br />

point fait instance d'y aller: <strong>et</strong> n'ay laissé quand<br />

il m'a di<strong>et</strong> de parler à quelqu'un de oeux de ma<br />

maison, ou que, sans ce qu'ils m'en parlassent, ils<br />

m'ont advertie que ils les y avoient appeliez, que<br />

je ne les aye tousjours exhortez de le satisfaire, <strong>et</strong><br />

y servir Dieu ainsy que ledict de Coulonges les y<br />

enseignoit <strong>et</strong> leur diroit, excepté un qui avoit la<br />

charge de la despense de la cuisine, auquel je ne<br />

permis y entrer, ayant la charge qu'il me sembloit<br />

suffisante à sa portée <strong>et</strong> qualité, estant joune, <strong>et</strong><br />

doubtois quelque insolence de luy en tel endroict,<br />

comme depuis en propre cuisine il en frappa un<br />

vieil ancien <strong>et</strong> mal sein, lequel n'estoit entré en la<br />

religion. De ceux de ceste ville, il en a pris <strong>et</strong><br />

osté comme bon luy a semblé, sans que je m'en<br />

sois empeschée, <strong>et</strong> quelquefois d'eux mesmes s'en<br />

sont ostez, comme aussy ont faict ceux de ma maison,<br />

ainsy que par ledict Toutenix (qui en a esté)<br />

pourriez entendre plus particulièrement, <strong>et</strong> de present<br />

je ne cognois pas que ceux de la ville molestent<br />

nul. Je prens aide <strong>et</strong> conseil de monsieur<br />

l'admirai 7 ) pour reprimer les vices <strong>et</strong> scandales,<br />

après celuy de Dieu, <strong>et</strong> se veoit qu'entre ses subjects<br />

la religion se accroist <strong>et</strong> augmente, combien<br />

qu'il y en a d'autant contraires comme en ce lieu,<br />

<strong>et</strong> la plus part sont sonbz ce bailliage, <strong>et</strong> y a mis<br />

des presches <strong>et</strong> ministres: ce qui ne s'est faiot aux<br />

autres mes subjects, fors qu'en un lieu seul nommé<br />

Bonny, où parlant l'un de ces jours avec ledit de<br />

Coulonges <strong>et</strong> un jeune ministre dudit admirai pour<br />

y en envoyer un, pareeque quand je vins en ce<br />

lieu, <strong>et</strong> devant que ledit de Coulonges y fust, il y<br />

en avoit un qui se r<strong>et</strong>ira pour les guerres, il m'a<br />

di<strong>et</strong> y en avoir envoyé a ceste heure un autre: je<br />

ne sçais qu'il est. Et quant à ceux de ma maison,<br />

les premiers <strong>et</strong> ceux de qui je me sors le plus sont<br />

de la religion <strong>et</strong> font la Oene: reste quelques serviteurs<br />

<strong>et</strong> officiers qui sont en moindre nombre, <strong>et</strong><br />

j'espère que Dieu les r<strong>et</strong>irera: <strong>et</strong> quant privilege de<br />

moy ny de ma maison, je vous asseure que je n'en<br />

ay requis ne recherché, <strong>et</strong> que je n'ay eu si peu<br />

entre les fidels que tout ce qui me touche <strong>et</strong> depend<br />

de moy a tousjours esté dejecté <strong>et</strong> mis aux<br />

derniers endroits <strong>et</strong> aux derniers lieux, <strong>et</strong> mes gens<br />

7) Voyez ce que Calvin dit à ce suj<strong>et</strong> N. 4074. Chastitton<br />

n'est qu'à 15 kilomètres de Montargis.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!